AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 139 notes
5
23 avis
4
12 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est l'histoire d'une famille à Téhéran, racontée par deux voix :celle de la maman, et celle de Shahaab , 4 ans .
Cet enfant est "débile" , c'est ce que tout le monde dit parce qu'il ne parle pas . C'est violent et ça sera vécu violemment par ce merveilleux petit garçon ....
Et comme , il ne parle pas , son père ne lui adresse plus la parole, il est déçu par cet enfant , et se rabat sur son fils ainé pour faire rayonner le prestige de la famille . Du coup, pour Sahaab, il cessera d'être son père , il sera juste le père de son grand frère ...
C'est violent ...
De ses 4 ans à l'université , c'est un petit morceau de vie qui nous est raconté mais pas que ... L'auteur , sociologue et psychologue dénonce l'obscurantisme religieux , la police de la moralité qui traque les ados amoureux dans les parcs, le retard du monde médical et pleins d'autres choses . C'est riche , extrêmement bien écrit (savoureux lorsqu'on entend la voix de cet enfant de quatre ans) .
Pur , oserais-je dire ...
Et touchant... et poignant , amusant et violent , et bordélique comme toutes les grandes familles...
Je ne serais jamais partie pour ce voyage à Téhéran, sans Diablotin0 , qui m'a dit qu'elle avait adoré ce livre. MERCI à toi !
Je n'ai même pas senti le décalage horaire et repartirai avec cet auteur pour un autre voyage en terre iranienne avec plaisir ...
Commenter  J’apprécie          683
Quelle belle histoire émouvante et dure à la fois.
Une sensibilité à fleur de peau et ce, jusqu'à la dernière phrase du livre !!!
Shahaab, petit garçon de 4 ans au début de l'histoire va vivre avec une très grande souffrance le rejet de son père. Celui-ci ne peut supporter le mutisme de son fils qui vient ternir l'apparence d'une famille parfaite devant son entourage et ses collègues de travail.
La construction identitaire de ce petit garçon va se faire sur ce manque d'amour, sur sa honte et l'intériorisation de sa différence et va donc croire ce qu'il entend à longueur de journée qu'il est "débile"
Cette histoire peut faire sourire par moment et on jubile devant certaines réactions de Shahaab , mais on a souvent le coeur gros face au rejet et à la violence psychologique que l'enfant ressent. Sa solitude est poignante.
C'est un très beau livre que l'on a envie de garder auprès de soi. La couverture est également touchante.
Commenter  J’apprécie          431
Un Coup de Coeur ! Comment de tels chefs-d'oeuvre peuvent-ils rester si peu connus du grand public ??? L'histoire est belle. Une douce voix d'enfant nous parle du haut de ses 4 ans, candide et mature. Elle nous raconte une petite enfance en Iran, au sein d'une société déchirée par ses ambivalences, ballotée entre tradition et modernité. Mais l'amour est là, l'amour d'une maman, l'amour d'une grand-mère. Les mots nous bercent, nous inquiètent, nous révoltent, nous giflent parfois. La psychologie complexe des personnages est magnifiquement décrite. Celle du père, Nasser, en particulier. L'auteur est psychanalyste, ça aide. Les caractères, riches, s'entrelacent en arabesques d'amour et de haine. Cette calligraphie sociale nous écrit une oeuvre splendide, qui m'a rappelé un autre petit bijou venu de Perse : le magnifique livre La perle et la Coquille, de Nadia Hashimi. Et quelle est cette Voix cachée ? est-ce seulement celle du petit garçon qui ne parle toujours pas ? ou aussi celle de son père qui n'arrive pas à exprimer son amour ? ou même celle du peuple iranien ?...

Commenter  J’apprécie          262
Ce livre frôle drôlement le coup de coeur !!! Un livre émouvant, à fleur de peau, à fleur de corps... Un livre vibrant, dur, mais beau, tellement beau... Shahaab, jeune garçon de 4 ans, vivra le rejet de son père... C'est qu'il ne parle pas, muet, muré dans le silence. Son père ne l'accepte pas, préfère le mettre de côté, l'ignorer. Il ternit l'image de la famille, qu'il veut faire paraître parfaite auprès des autres. le jeune garçon se construit donc sur la mise de côté, sur l'ignorance, sur l'indifférence de son père. Heureusement que la mère est là pour substituer au père, et l'aimer gros comme le ciel et plus encore... Un très beau roman, lumineux et triste... Des personnages forts, qui marquent et dont on se prend d'affection, que l'on chérie et que l'on veut prendre dans nos bras... À lire !!!!!
Commenter  J’apprécie          211
J'avais adoré ma lecture du voile de Téhéran et j'ai donc mis beaucoup de temps avant de me décider à lire ce deuxième roman de l'auteur tout simplement par peur d'être déçue. Et bien pas du tout. Cette histoire est très différente mais j'ai été à nouveau séduite par le talent d'écriture de Parinoush Saniee qui sait à merveille nous plonger dans son univers et nous faire partager les émotions de ses personnages.

Dans ce roman, elle se met dans la peau d'un enfant de 4 ans, ou plutôt d'un adulte de 20 ans qui se souvient de son enfance. Mais on a véritablement l'impression qu'il s'agit de l'enfant qui raconte. Cet enfant est différent des autres puisqu'il ne parle pas au grand désespoir de ses parents. A une époque et dans un pays où on ne cherche pas vraiment à comprendre l'enfant et ses émotions, Shahaab est vite catalogué comme “débile” et “retardé” par son entourage. Seule sa mère persiste à affirmer qu'il est normal mais les doutes finissent aussi par l'assaillir. Au fil de l'histoire, on va progressivement comprendre les raisons du mutisme de l'enfant.

C'est un roman qui m'a beaucoup fait réfléchir à l'influence du comportement des parents sur le développement de l'enfant. La cellule familiale décrite par l'auteur est bien représentative de la dérive vers laquelle on peut tendre facilement en tant que parents lorsqu'on se laisse déborder par les soucis du quotidien. Ce roman est une belle façon de nous rappeler qu'au-delà du confort matériel c'est surtout d'affection et d'attention dont les enfants ont besoin. Derrière les bonnes intentions des parents qui veillent à ce que leurs enfants ne manquent de rien, se cache une affection difficile à ressentir pour les enfants lorsqu'elle n'est pas témoignée par les gestes ou la parole.
Merci à l'auteur pour ce beau message servi par une histoire touchante.
Commenter  J’apprécie          132
Un si beau livre et très peu de critiques...
Je me sens chanceuse d'être tombée par hasard sur ce roman. Shahab ne parle pas, on le traite d'idiot. Mais le pire lui vient de son père. Pas d'affection de sa part pour le petit garçon. Pour son père, c'est le fils aîné qui mérite son affection.
C'est dur à supporter une pareille injustice. le petit comprend tout et se révolte.
L'auteure est psychologue de métier et on se rend compte durant la lecture. Elle a réussi à créer un personnage attachant dont la souffrance psychologique ne peut pas laisser indifférent.
Une lecture inoubliable.
Commenter  J’apprécie          110
Après avoir lu (et adoré !) le voile de Téhéran, dont je vous ai parlé la dernière fois... j'ai eu la chance de recevoir La voix cachée, le nouveau de roman de Parinoush Saniee, grâce à l'opération Masse Critique de Babelio !

Alors déjà, comme je vous l'avais dit ici, j'avais beaucoup aimé le voile de Téhéran. Mais ce nouveau roman, est encore plus réussi, à mes yeux ! Cette fois, le personnage principal est un petit garçon : Shahaab, 4 ans. Et à quatre ans, il ne parle toujours pas. Cela inquiète grandement sa famille : ses cousins, son oncle et sa tante, et surtout son père, sont persuadés qu'il est débile. Sa mère est plus patiente, mais, poussée à bout par les autres qui insistent sur le retard mental de l'enfant, est tout de même très inquiète. En réalité, Shahaab sait parfaitement parler. Simplement, c'est un petit garçon très timide, et les pressions exercées par son entourage ne l'aident en rien à déjouer cette timidité. Pire encore, en jouant de sa prétendue débilité, son cousin le met très en colère, et Shahaab s'enferme encore plus dans son mutisme. Dans le même moment, il s'invente deux amis imaginaires, dont l'un est très rancunier, et parfois violent. Ainsi, vexé par une parole de sa grand-mêre, son ami imaginaire va le pousser à faire glisser une brique sur sa tête, depuis le toit. Quand on se moque de lui, donc, Shahaab devient un garçon violent. Malheureusement, la plupart du temps, sa maman pense que ces actes de violence sont gratuits, puisque le petit garçon est incapable de prendre la parole pour expliquer ses réactions.

Plus on pénètre au coeur du quotidien de cet enfant, et mieux on comprend ce mutisme. Ce qui apparaît assez vite, dans la vie de Shahaab, c'est le manque d'amour. Des marques d'affection, son père et sa mère n'en échangent jamais : lui rentre toujours fatigué et énervé du travail, et elle a en horreur les corvées domestiques dont elle doit s'acquitter. Mais surtout, on ne lui manifeste que très peu d'amour. Toute la fierté de son père va à son frère aîné, brillant à l'école, que son père pousse presque au surmenage tellement il veut compenser la soi-disant débilité du second. Toute l'attention de sa mère va principalement à sa petite soeur, qui à l'inverse de lui, est très bavarde et très démonstrative. Pire encore, on se rend compte que, à compter du jour où sa petite soeur est arrivée à la maison, et que son père a réservé les quelques marques de tendresse qu'il était capable de distiller à ce petit être, Shahaab a décidé de rentrer en guerre contre son père (qu'il ne considère d'ailleurs même pas comme son propre père !

C'est donc à force d'amour que Shahaab va s'ouvrir aux autres. D'abord celui de sa mère, puisque le premier mot qu'il prononce sera pour elle. Malheureusement, tout à sa fierté, elle est allée le raconter à tout son entourage, qui a recommencé à faire pression sur Shahaab. Mais surtout, c'est sa grand-mère maternelle qui, en s'installant pour quelques temps sous le même toit que son petit-fils, va l'aimer inconditionnellement, et le laisser avancer à son rythme.

Contrairement à son roman précédent, Parinoush Saniee ne parle pas tant de la société iranienne et des pressions qui peuvent s'y exercer envers ses membres les plus fragiles. En effet, l'histoire de ce petit garçon en manque d'amour s'adresse à tout le monde. C'est une vraie leçon de vie et d'humanité qui nous est donnée ici. Un message à tous les parents, très simple : aimez vos enfants, ne les poussez pas au-delà de leurs capacités ! Et même sans être maman, ce roman tout en tendresse m'a beaucoup touchée. le fait d'entendre la voix de Shahaab nous raconter l'histoire, la plupart du temps, donne à ce roman toute sa beauté et sa finesse.
Commenter  J’apprécie          50
Un magnifique livre que je ne suis pas prête à oublier de sitôt.
Il raconte le quotidien de Shahab, un enfant iranien qui ne parle pas et qui subit la violence verbale de son père. Un père qui préfère l'enfant aîné puisqu'il le rend fier avec ses résultats scolaires. Mais Shahab comprend pas mal de choses et il se révolte à sa façon. J'ai adoré suivre son parcours qui m'a bouleversé. Une lecture coup de coeur que je conseille sans hésitation.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai adoré mais franchement j'ai adoré !
J'aime ce genre de lecture qui font du bien et qui nous font réfléchir.
Ici à travers ce petit garçon qui est plus qu'attendrissant, Parinoush Saniee nous montre l'impact des mots sur les enfants tout en abordant d'autres sujets d'actualité iranienne : la condition féminine, le rôle des hommes, le mariage forcé...
Le style d'écriture est très facile à lire et surtout très agréable, les chapitres sont courts et s'enchaînent l'air de rien et les 400 pages sont rapidement lues.
Je n'ai pas, encore, lu le Voile de Téhéran mais je vais vite corriger cela.
Commenter  J’apprécie          20
Cette histoire prouve que les mots peuvent être aussi dévastateurs que la violence de certains coups. Un roman magnifiquement bouleversant qui a su me tirer quelques larmes. J'ai eu un profond coup de coeur pour Shahaab, un garçon incompris qui ne mérite pas cette enfance faite d'intolérance et de discrimination.
Lien : https://bookishpleasure.word..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (331) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}