Le journal de Gurty, tome 5 : Vacances chez Tête de Fesses

Les maisons, c'est fidèle comme les chiens. Vous pouvez les quitter cent fois, elles seront toujours là pour vous accueillir à votre retour.

Laissez-moi vous dire : souvent, les gens sont méchants parce qu’ils ont peur.

Martyriser des poupées à l'effigie de ses ennemis est un passe-temps aux mille vertus. Chaque coup de griffe permet d'instaurer un dialogue avec ses pulsions et de chasser les pensées négatives.
Mieux vaut se défouler ainsi que de tuer pour de vrai, n'est-ce pas ? (p.74)

Laissez-moi vous dire un bon truc : souvent, les gens sont méchants simplement parce qu’ils ont peur. Rassurez-les, aimez-les, aidez-les à faire caca leurs peurs, et ils se mettront à chanter.

Jusqu'à l'âge de 23 ans, le cerveau humain n'est constitué que de gélatine et d'eau.
- Ah bon ? Et après 23 ans ?
- Il ne reste plus que l'eau.

Ainsi sont les chats.
On les recueille à l'agonie au fond d'une poubelle t, par pitié, on les invite à la maison pour manger un bout. Mais à peine arrivés, ils opèrent un coup d'État et, tels des tyrans sanglants et sans pitié, ils réduisent leurs bienfaiteurs en esclavage.

Je n'ai pas survécu à cette odyssée pour laisser deux migrantes envahir mon domaine ! Dieu merci, elles sont complétement demeurées ; on peut leur faire gober n'importe quoi. Ce soir, je leur ai fait croire que je téléguidais les cerveaux de Cassidy et Donovan, alors qu'aucune mage n'est nécessaire - pas plus que le wifi - pour qu'un enfant se comporte en crétin. (p. 56)

Depuis que ces crasseuses ont colonisé mon empire, je vis avec la nausée pour seule compagne.
Tout mon être intérieur est dérangé et j'en tiens pour preuve que, hier soir, à l'heure vespérale où le monde s'abandonne aux bras du crépuscule languissant, moi, j'ai eu la diarrhée. (p. 54)

Ici et là planait encore l'odeur de mon Gaspard.
En reniflant sa pantoufle, je me suis mise à pleurer. Vivre sans lui, c'était comme vivre à moitié. Mon humain est tellement tout pour moi !
Pour lui aussi, je suis plein de personnes à la fois. Souvent, je suis son bébé, comme quand par exemple il me cuisine un plat ou bien ramasse mon caca dans la rue. Mais parfois, quand il est triste, je vais me blottir contre lui pour lécher ses larmes ; et dans ces moments-là, c'est moi sa maman.

La dame a poussé un cri d'horreur exagéré, comme si elle venait d'apprendre une nouvelle très grave, genre il faut prendre un bain.