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« L'homme aime le merveilleux et ne sait pas se contenter des miracles de la nature… »

Sur notre île aux trésors, chaque nouveau livre de Bertrand Santini est une fête ! Les six tomes de son Journal de Gurty sont l'indétrônable lecture de chevet de mon fils cadet qui pourrait en proposer une exégèse, tant il les a lus et relus. Au fils des mois, nous nous sommes régalés de la lecture à voix haute de ses romans le Yark, Hugo de la nuit et Miss Pook dont nous guettons d'ailleurs le deuxième tome. Nous savons que cet auteur promet toujours une intrigue racontée sans détour, avec un humour féroce, et dans laquelle tout – tout ! – est possible. Des qualités que nous avons pleinement retrouvées dans cette bande-dessinée époustouflante, illustrée par Lionel Richerand.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, prenons le temps d'admirer la couverture : moderne et désuète comme un antique papier peint, romantique et effrayante, brillante, cossue et macabre, elle attire irrésistiblement le regard et donne un avant-goût de tout ce qui nous attend… Ce diptyque nous transporte dans une Angleterre victorienne merveilleuse de désuétude et d'étrangeté, digne des meilleurs textes d'Oscar Wilde et de Robert Louis Stevenson. Même si c'est avant tout au Faust de Goethe que l'intrigue fait penser. le jeune Lewis Pharamond, terrassé par le deuil de sa mère, décide de s'isoler dans le manoir familial pour se consacrer à l'écriture… On n'aurait pas franchement envie de se retrouver seul(e) dans cette demeure lugubre qui bruisse de spectres et d'ombres inquiétantes. Mais les pièces encombrées par les vestiges du passé, les portraits de famille et autres animaux empaillés ont indiscutablement de quoi alimenter l'imagination… D'où vient l'inspiration subite de l'écrivain en herbe ? Peut-on impunément s'en remettre à une âme errante pour trouver l'inspiration ? Ou quelle peut en être la rançon ?

Bertrand Santini évoque magnifiquement l'écriture dans ce qu'elle peut avoir de solitaire, de tâtonnant, de douloureux, d'angoissant. Ces tourments détournent (momentanément ?) des plaisirs de la vie, mais sont parfois un passage obligé sur la voie de la création littéraire.

Cette lecture nous place en suspension, à la lisière entre une réalité peu ragoutante et un monde imaginaire dont on ne sait trop quoi penser. Les dialogues sont géniaux et regorgent de petites phrases que l'on a toutes envie de noter. Les illustrations de Lionel Richerand sont de toute beauté. Truffées de clins d'oeil que l'on découvre au fil des relectures, elles parviennent parfaitement à incarner le bruissement imaginaire et l'ironie réjouissante du texte de Bertrand Santini. Un chef d'oeuvre !

(J'ai posté plusieurs extraits sur mon blog permettant de se faire une idée de la beauté des illustrations !)
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Lewis vient de perdre sa mère. Malheureux, il se réfugie sur l'île de Childwickbury, dans sa maison à la décoration gothique, afin de trouver l'inspiration pour son roman. Il rencontre alors une fantôme amnésique dont il n'a de cesse que de découvrir qui elle est...leur relation évolue vers un amour passionnée...mais...
Tome très accrocheur pour une histoire gothique et romantique plutôt bien ficelé et très accrocheuse.
Le propos est sympathique, le dessin, très riche, est réussi et la mise en couleur du regretté Hubert magnifie l'ensemble.
Je regrette vraiment de ne pas avoir le tome 2 sous la main.
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L'esprit de Lewis vacille. La perte tragique de sa mère, et l'héritage disproportionné qu'il en reçoit, le poussent à la fois à se retrancher et à se secouer : il va devenir l'écrivain qu'il a toujours voulu être.

Bertrand Santini parle-t-il du deuil ? Fait-il une caricature grotesque de l'écrivain (page blanche, muse, comportement de diva) ?
Un peu de tout ça, sûrement. Il faudra lire le 2ème (et dernier) acte pour bien saisir toute la portée de l'intrigue.

En attendant, ce 1er tome offre le portrait d'un jeune homme perdu, entouré de femmes avec qui il ne parvient pas à communiquer clairement (à l'exception de sa chienne, avec qui il communique non-verbalement, ce qui permet une relation entière et sans faille...).
Face à un livre qui refuse de s'écrire, une vie qui semble sans réponse, Lewis se tourne vers la mort, vers un fantôme, un esprit qu'il est le seul à voir. L'esprit de Lewis cherche aussi des réponses.
Deux âmes perdues peuvent-elles s'entre-aider ? Ou sont-elles destinées à se plonger l'une-l'autre encore plus profondément dans les ténèbres ?

Avec Hugo de la Nuit déjà, Santini mettait en place une conversation avec les morts, pour voir ce que les fantômes pouvaient apprendre aux vivants, et inversement.
Augmenté ici des thèmes fantastiques du XIX° siècle, l'auteur explore les connivences spirite-esprit, la solitude, l'art, et le besoin de réponses exactes face aux horreurs de la vie et de la mort.
Le style reste pourtant très fluide, plein de facéties, d'intelligence et de passion.
Ce sont les dessins qui apportent le sérieux de l'époque, entre gothique lugubre, romantisme noir, et émerveillement spectral.
Les planches sont empreintes de poésies élégantes, d'un soucis extrême du détail fiorituresque et de couleurs étudiées avec soin, tout en conservant une lisibilité exemplaire.

Une BD à la fois légère et dense, qui plaira forcément aux Santinelles (les fans de Santini, je viens de l'inventer, c'est cool non ?) et aux amoureux du XIX° fantastique.
Si comme moi, vous faites partie des deux groupes, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
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Amateur·rice·s de l'époque victorienne, adepte·s des histoires de fantômes, de manoirs hantés et de spiritisme, admirateur·rice·s de la poésie burtonienne, cette bande dessinée est faite pour vous. le parfait équilibre entre une histoire finement narrée (de Bertrand Santini) et des illustrations sombrement romantiques (de Lionel Richerand) vous emportera dans un univers délicieusement effrayant. Pour les connaisseur·se·s, ce roman graphique m'a rappelé les agréables frissons que me procure le passage dans la salle de bal de l'attraction "Phantom Manor" de Disneyland Paris, un décor aussi macabre que féérique, peuplé de fantômes dansant.
Lien : https://chezlaurette.wixsite..
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C'est un bel esprit empreint de générosité que voilà. Ce n'est pas tout les jours que nous avons un riche héritier qui partage sa fortune. Pour autant, le propos se concentrera surtout sur la solitude du héros qui souhaite faire le deuil de sa mère en paix dans un manoir isolé. Cela lui permettra de devenir écrivain par exemple.

Il va surtout y rencontrer un fantôme à savoir la belle Sarah pour se transformer en un genre de Sherlock Holmes ou de psychanalyste de celle-ci afin de la délivrer de cette malédiction liée à cet état de déshérence.

C'est un conte gothique qui n'est pas inintéressant à la lecture avec une ambiance pour le moins assez fantasmagorique dans cette Angleterre victorienne.
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Le petit dernier de la Collection Métamorphose est sorti juste à temps pour Halloween ! La couverture splendide (avec reflets dorés et petits motifs en relief) et le thème des fantômes m'ont fait craquer en cette période des morts. Il s'agit du premier tome d'un diptyque.

La maman de Lewis vient de mourir et lui lègue des propriétés. Il décide de n'en garder qu'une, celle de son enfance, et de laisser les autres à ses soeurs. Il aimerait devenir écrivain et s'exile dans ce manoir pour tenter d'écrire un roman. Alors que l'inspiration lui manque, il fait la connaissance de Sarah, l'esprit qui hante les lieux. Ils vont passer ensemble un accord, mais vont-ils parvenir à l'honorer?

Tout dans ce récit respire la mort : l'histoire commence par un décès, Lewis part habiter dans un manoir rempli d'animaux empaillés ou en flacon de formol, il y rencontre un fantôme, il écrit un roman sur une morte, etc. Ambiance sinistre et étrange à souhait 😀 Un détail un peu malsain me fait m'interroger : je trouve que les personnages de la mère de Lewis et de Sarah se ressemblent énormément. On verra dans le tome 2 si c'est un hasard ou non !

Je n'ai pas aimé le protagoniste de l'histoire : son caractère est bien trop changeant, lunatique que pour s'y attacher. Il arrive triste et solitaire dans la vieille demeure. Alors que des souvenirs de son enfance l'assaillent, il rencontre le fantôme de Sarah. D'abord avec un intérêt anthropologique, puis psychanalytique, il étudie l'entité comme s'il s'agissait d'un être sans conscience qu'on ausculterait. du jour au lendemain, il semble en tomber amoureux. Alors qu'ils se font mille serments, après un incident (scène assez horrible, arrivée à cause de Lewis, intentionnellement ou non?), il la rejette totalement comme si elle n'avait jamais compté, il devient froid, hautain et cruel, ce qu'il n'était pas avant. Un personnage que j'ai trouvé incohérent.

J'ai par contre beaucoup aimé l'univers graphique de cette bande dessinée ! le trait de dessin est très particulier. Ce sont des illustrations qui semblent très détaillées de loin, mais donc les détails sont grossis quand on y regarde de près. Je trouvais juste parfois un peu répétitives les cases se déroulant dans la maison : le décor (bibliothèque et salle remplie de flacons d'animaux sous formol) ne variait pas beaucoup. Ma scène préférée reste celle où les fantômes de centaines d'animaux envahissent la maison et poursuivent Lewis !

La lecture de ce premier tome m'a un peu frustrée. J'ai l'impression qu'on n'apprend pas grand-chose sur ce fantôme qui est apparu à Lewis, alors que le but au départ était d'essayer de trouver la cause de sa mort et de pouvoir ainsi apaiser son esprit et lui permettre de passer de l'autre côté. J'espère que le tome 2 apportera les réponses à ces mystères.

Un ouvrage réussi graphiquement parlant, avec une ambiance très particulière, étrange à souhait, et remplie de créatures fantomatiques. Une omniprésence de la mort qui en fait une excellente lecture pour Halloween. Un protagoniste que j'ai trouvé incohérent et du coup pas très attachant. Un premier tome qui laisse un goût de trop peu.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Un premier tome très prenant avec son manoir gothique et sombre à souhait, son histoire de fantôme qui sort de l'ordinaire et ne manque pas d'humour et cette histoire d'amour impossible...
je me suis demandée à un moment si Lewis voyait vraiment un fantôme ou s'il devenait simplement fou. J'ai bien aimé cette ambivalence même si elle se dissipe totalement à la fin du tome 1.
Les dessins sont un peu particuliers mais ils s'intègrent bien au scénario au final.
Un bon premier tome qui donne envie de lire la suite!
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Je connais le travail de Bertrand Santini pour les enfants et suis heureuse de le découvrir dans un autre registre même si on reconnait bien les thématiques qui lui sont chères.
Lewis est un personnage intriguant en quête d'inspiration qui va trouver chez un fantôme l'écho dont il a besoin.
Le dessin de Richerand correspond magnifiquement à l'univers fantastique, franchement bizarre, de cette histoire.
La fin nous laisse sur beaucoup de questions dont j'attends les réponses au prochain tome.
Lien : http://boumabib.fr
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J'ai découvert il y a peu la collection Métamorphose des éditions Soleil grâce à leurs couvertures plus magnifiques les unes que les autres, et leurs intérieures ont pour l'instant toujours su être à la hauteur. Cette bande dessinée n'y déroge pas. Elle renferme des pages et doubles pages magnifiques, où l'univers spirituel vient s'entrecroiser avec la vie de Lewis. Chaque case pourrait nous retenir des heures par ses détails mais l'intrigue nous pousse à les enchaîner et découvrir la suite.
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Lewis est inconsolable depuis que sa mère est morte. Il hérite de tout : des demeures, des terres, de l'argent. Charge à lui de veiller aux besoins de ses trois soeurs.

Lewis ne souhaite qu'une seule des riches propriétés de sa mère, celle de Childwickbury. Il cède donc le reste du patrimoine à ses soeurs et part rejoindre son cher manoir.

Avec pour seule compagnie sa fidèle Tania, petite cairn terrier adorable, et la bonne Martha, gouvernante du manoir, Lewis est bien décidé à mettre à profit ce lieu et cette solitude inespérés pour écrire son premier roman. Pour lui qui a vocation de devenir écrivain, voilà enfin l'opportunité de se consacrer à l'écriture ! Mais ce deuil impossible l'étreint tant et tant que Lewis peine à trouver l'inspiration.
Mais au bout de quelques jours, le calme du manoir est troublé par d'étranges événements. Ceux-ci précèdent l'apparition de Sarah, un fantôme dont Lewis va s'éprendre.



Récit en deux actes dont voici la première partie qui nous accueille dans une Angleterre de la fin du XIXème siècle. On pénètre directement dans un intérieur bourgeois richement décoré, très agréable à l'oeil. Sur ce point, je trouve que Lionel Richerand nous a gâté avec ces dessins. L'oeil n'arrête pas de reluquer chaque coin de case, à l'affût permanent du petit détail qui vient orner tantôt un buffet, tantôt une boiserie, tantôt l'étoffe d'une robe… Les couleurs D Hubert sont un régal et donnent du relief aux décors et à cette ambiance si particulière.
(...) Pour lire la chronique : https://chezmo.wordpress.com/2017/12/13/lesprit-de-lewis-tome-1-santini-richerand/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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