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Citations sur Il pleuvait des oiseaux (224)

Je me croyais un dur, capable d'en encaisser, mais de les entendre discuter de leur propre mort comme s'il s'agissait d'aller pisser ou d'écraser un pou, j'avais le coeur à vomir.
- La mort, on en fait notre affaire, avait lancé Tom du haut de sa voix éraillée.
Et puis, plus calmement, car il avait senti mon malaise :
- T'es trop jeune, essaye pas de comprendre.
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Les attentions qu'ils avaient l'un pour l'autre, cette tendresse dans le regard, tout cela qu'elle avait pris pour une gentille amitié amoureuse, une dernière coquetterie du coeur, était un sentiment beaucoup plus profond. Ces deux-là s'aimaient comme on s'aime à vingt ans. (p.193)
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Il y avait un pacte de mort entre mes p'tits vieux. Je ne dis pas suicide, ils n'aimaient pas le mot. Trop lourd, trop pathétique pour une chose qui, en fin de compte, ne les impressionnait pas tellement. Ce qui leur importait, c'était d'être libres, autant dans la vie qu'à la mort, et ils avaient conclu une entente.
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Elle en était venue à les aimer plus qu'elle n'aurait cru. Elle aimait leurs voix usées, leurs visages ravagés, elle aimait leurs gestes lents, leurs hésitations devant un mot qui fuit, un souvenir qui se refuse, elle aimait les voir se laisser dériver dans les courants de leur pensée et puis, au milieu d'une phrase s'assoupir. Le grand âge lui apparaissait comme l'ultime refuge de la liberté, là où se défait de ses attaches et où on laisse son esprit aller là où il veut.
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Je suis photographe, ai-je dit aussitôt. Il fallait dissiper tout malentendu. je n'avais rien à lui vendre, aucune mauvaise nouvelle à lui annoncer, je n'étais ni travailleuse sociale, ni infirmière, je n'étais surtout pas du gouvernement, la pire des engeances, j'ai pu le constater chez tous les vieillards que j'ai visités. Vous n'êtes pas du gouvernement, j'espère ?
La question, si je mets trop longtemps à expliquer ma présence, ne tarde pas. On ne veut pas d'un fonctionnaire qui vient vous dire qu'il y a quelque chose qui cloche dans votre vie. (p.16)
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Tout est là, ce pétillement de lumière rose dans les yeux d’une petite vieille qui s’amuse avec son âge et cette image d’une pluie d’oiseaux sous un ciel noir, tout vient de là. La photographe ne se serait pas aventurée sur les routes du Nord, ne se serait pas lancée dans cette quête si elle avait pris une photo à ce moment-là, si elle avait fait clic sur cette pluie d’oiseaux dans les yeux de la petite vieille du High Park.
Séduite et intriguée par une vieille dame qui portait en elle des images d’une beauté apocalyptique et puis séduite et intriguée par toutes ces vieilles personnes qui avaient la tête peuplée des mêmes images.
Elle en était venue à les aimer plus qu’elle n’aurait cru. Elle aimait leurs voix usées, leurs visages ravagés, elle aimait leurs gestes lents, leurs hésitations devant un mot qui fuit, un souvenir qui se refuse, elle aimait les voir se laisser dériver dans les courants de leur pensée et puis, au milieu d’une phrase, s’assoupir. Le grand âge lui apparaissait comme l’ultime refuge de la liberté, là où on se défait de ses attaches et où on laisse son esprit aller là où il veut.
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Les yeux de Charlie, dès qu'ils m'ont aperçue dans l'éclaircie qui entoure son ramassis de cabanes, m'ont lancé un avertissement. On ne pénètre pas dans son domaine sans y être invité.
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J'aime les histoires, j'aime qu'on me raconte une vie depuis ses débuts, toutes les circonvolutions et tous les soubresauts dans les profondeurs du temps qui font qu'une personne se retrouve soixante ans, quatre-vingts ans plus tard avec ce regard, ces mains, cette façon de vous dire que la vie a été bonne ou mauvaise.
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Le hurlement du loup ne laisse personne insensible. Même les cœurs les plus endurcis, ceux qui l'ont entendu nuit après nuit pendant des années, se sentent interpellés. La peur du loup est ancienne. Ce sont les puissances de la forêt qui s'éveillent dans la nuit et votre petitesse d'humain qui se recroqueville en poing serré au fond de l'estomac.
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Maris-Desneige était assise à ses côtés, elle l'était toujours , partout où ils allaient, à la pêche, en forêt, à cueillir des petits fruits, ils étaient toujours ensemble. (...)

Combien de jours, combien de mois encore ? La question ne se posait pas tant qu'il y avait cet homme qui de sa grosse main la gardait sur terre. Il était sa force, son poids, sa gravité, son attraction terrestre. (p.166)
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