Citations sur L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'Empire (7)
C’est tout l’intérêt des rumeurs. Elles ne se fondent sur rien, alors rien ne peut les museler. La vérité ne permet pas de se défendre contre elles et ceux qui en sont à l’origine le savent.
Sa vie depuis un mois se résumait à répondre inlassablement, sans relâche, à la même question sous des formes diverses et variées mais fondamentalement identiques devant des gens qui refusaient d’accepter ses explications ou qui n’avaient pas les capacités intellectuelles pour comprendre qu’elles restaient vraies nonobstant leur volonté de croire l’inverse.
L’assurance n’a rien à voir avec la conviction d’avoir raison, mais avec celle d’être capable d’imposer son point de vue.
Quand des informations sont cachées, il y aura toujours quelqu'un qui s'en indignera.
Elle n'était pas un personnage de fiction à la con destiné à obéir aux désirs d'on ne savait quel écrivaillon de malheur.
Lenson Ornill s'en rendrait compte des années plus tard, c'était un comble que sa carrière religieuse ait commencé et se soit terminée sur le même mot, et pas n'importe lequel.
"Merde, alors !"
Kiva Lagos était en train de se faire sucer la friandise quand sa tablette sonna. Elle y jeta un regard : c’était Bunton Salaanadon, son assistant de direction. Elle envisagea de ne pas répondre parce qu’elle était occupée et qu’elle lui avait demandé de ne la déranger qu’en cas de fin du monde. Cela étant, cette éventualité n’était pas exclue par les temps qui couraient et les attentions qu’on lui prodiguait, quoique agréables, n’étaient pas d’un sublime réclamant toute son attention. Elle s’empara de sa tablette et répondit en mode vocal.
« Putain, ç’a intérêt d’être la fin du monde ! » cracha-t-elle. Le regard interrogateur qu’elle surprit entre ses jambes ne fut pas difficile à interpréter : Je continue ? Lagos signifia d’un geste de la main qu’il n’était pas question d’en rester là. La gâterie reprit.