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Citations sur Les enfants du massacre (19)

Bien qu'à lui, Duca, cela ne plaisait pas, même les criminels et les délinquants avaient des parents. D'une façon abstraite et métaphysique les parents sont toujours un peu coupables si leurs enfants sont des criminels.
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Le garçon était assis devant la table qui tenait lieu de bureau et avait l'expression totalement altérée, les yeux dilatés, il continuait à se passer la langue sur les lèvres, il tenait une main sur un genou, mais bien qu'il tînt cette main ainsi, ancrée au genou, la main tremblait pareillement.
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Comme la loi ne me permet pas d'interroger ces voyous à coups de poing dans la figure, alors j'utilise des méthodes plus psychologiques. Personne ne peut m'accuser de maltraitante envers des mineurs, l'anis est un alcool nettoyant et ces garçons ont un grand besoin de propreté. Certains vont se sentir mal, mais l'un d'eux finira bien par céder. Depuis quatre heures, ils me racontent tous qu'ils n'ont rien fait, qu'ils n'ont rien vu et qu'ils ne savent rien.
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C'était un alcool sicilien, le plus puissant du monde, soixante-dix-huit degrés signifiait que, la langue à peine en contact avec lui, l'alcool s'évaporait. En comparaison, le gin et le whisky faisaient pure eau minérale. Même un buveur aguerri, avec quatre ou cinq cuillerées d'anis gras, partait pour le monde de la folie et de la violence, car une particularité de ce produit était qu'il libérait une puissante force psychique : il n'endormait pas, mais enflammait le système nerveux et en actionnait les ressorts secrets. Les jeunes qui se droguaient avec des produits variés et souvent stupides ne connaissaient pas l'anis gras. Il en existait des versions moins fortes en alcool.
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– Le plan, demanda Duca Lamberti, arrêté devant le tableau noir. Mascaranti, qui fouillait déjà dans sa serviette, lui tendit presque aussitôt une feuille de papier blanc dactylographiée : le « plan » demandé.
Immobile, à deux pas de la porte, Duca Lamberti se détourna du tableau noir et regarda les autres traces que l’identité judiciaire avait laissées derrière elle et qui donnaient à la classe un aspect assez insolite. C’étaient des cercles de peinture blanche, quelques-uns guère plus grands que ceux qu’un fond de verre laisse parfois sur une table, d’autres bien plus importants et qui atteignaient la dimension de la circonférence d’une grosse dame-jeanne. Dans chacun de ces cercles, et toujours tracé à la peinture blanche, se voyait un numéro. Il y en avait une vingtaine ou, plutôt, très exactement vingt-deux, ainsi qu’il était dit sur la feuille dactylographiée. Le plan n’était, en fait, rien d’autre qu’une nomenclature de tout ce qui avait été trouvé dans la classe, aussitôt après la découverte du crime, avec l’indication de l’endroit précis où chacune des découvertes avait été faite.
Il y avait des cercles blancs un peu partout : sur la petite table de la maîtresse ; près du tableau noir ; sur le sol ; sur les quatre longues tables réservées aux élèves. Un peu partout, sauf sur les murs – où on les avait tracés à la peinture noire.
– Passe-moi une cigarette, dit Duca en tendant la main vers Mascaranti, mais sans cesser de regarder les cercles et, plus spécialement, celui où se lisait le n°19.
– Tenez, docteur.
Mascaranti lui tendit la cigarette et la lui alluma.
Duca Lamberti chercha le n°19 sur le plan. L’ayant trouvé, il lut dessous : Bouteille liqueur. Il regarda un autre cercle, sur le dallage cette fois, et qui entourait le n°4. Le plan portait : N°4 – Petite croix d’or, appartenant probablement à l’un des élèves. Le n°4 se trouvait tout près d’un dessin également tracé sur le dallage, et toujours à la peinture blanche, lequel n’était pas un cercle mais reproduisait des contours humains, ceux de Mathilde Crescenzaghi, la petite institutrice.
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Le Cours du soir André et Maria Fustagni était installé, à deux pas de la place Loreto, dans une vieille villa de deux étages, et de ce style « castel médiéval » qui fit jadis fureur et se retrouve dans beaucoup de villas construites alors au fin fond des faubourgs de la ville, autant dire en pleine campagne, là même où s’élèvent aujourd’hui des blocs d’immeubles de dix, quinze et vingt étages. La villa était un peu en retrait, et la rue prenait devant sa porte des allures de petite place. La camionnette était là, près de l’entrée, en plein brouillard, tous phares allumés et qui faisaient étinceler la plaque de cuivre où se lisait : Cours du soir André et Mario Fustagni. Elle avait amené quatre agents. Un photographe de presse, assis sur le bord du trottoir, somnolait, les revers de son pardessus remontés jusqu’aux oreilles, et il y avait aussi trois ou quatre jeunots : le public. « Il n’est point de spectacle, aussi répugnant soit-il, qui n’ait son public », se dit Duca en descendant de voiture.
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Les enfants ne racontent jamais rien aux parents. Ils ne parlent qu'aux amis, confessent tout au premier qu'ils rencontrent, au bar ou dans la rue, mais ne font jamais la moindre confidence à leur père ou à leur mère.
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À partir d'un vol de sac à main au supermarché, il était capable de rédiger un traité de criminologie. Lui, il préférait blanc ou noir, gauche ou droite, plutôt que de semblables subtilités. Pourtant, il acceptait la vérité, même si elle arrivait par une voie différente, pleine de ces subtilités qu'il détestait.
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Dans un interrogatoire, c'est celui qui pose les questions qui régulièrement perd la partie, car – à moins qu'il n'utilise la contrainte physique – le suspect vogue tranquillement sur ses mensonges et ses mystifications, sachant qu'il n'a rien à craindre de la loi.
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