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EAN : 9782367250816
559 pages
Kontre Kulture (01/02/2016)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Le Dr Hjalmar Schacht (1877-1970) est un économiste allemand, président de la Reichsbank de 1924 à 1930 puis de 1933 à 1939, et ministre de l’Économie du Troisième Reich de 1934 à 1937. Commissaire de la monnaie en 1923 sous la République de Weimar, le Dr Schacht contribue à mettre fin à la terrible crise hyperinflationniste qui ruina l’économie allemande. Nommé peu après président de la Reichsbank, il a pour souci constant la stabilité de la monnaie et le frein à l... >Voir plus
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le cas de ces deux juifs pose un problème qui devrait, par la suite, occuper d'abord l'Allemagne, puis le monde entier : celui des racines de l'antisémitisme allemand.
Il est certain qu'il prit naissance, sous la forme que chacun lui connaît aujourd'hui, durant les années qui suivirent la Première Guerre mondiale. Hitler en a fait un instrument révolutionnaire et l'a exagéré dans l'intérêt de sa propagande partisane : cela ne change rien au fait que l'immigration des juifs orientaux prenait en ces années-là des formes préoccupantes.
Les juifs, c'est une vieille expérience, sont plus doués pour l'abstraction que les Allemands, plus aptes à faire des affaires, meilleurs vendeurs. Dans les professions qui exigent l'agilité de la pensée abstraite, ils sont proportionnellement plus nombreux que dans l'artisanat ou dans les métiers manuels. Le résultat fut que, pendant l'inflation, les juifs qui venaient d'arriver de l'est, à la vue même du peuple au milieu duquel ils s'installaient, s'élevèrent en un délai extrêmement bref du dénuement le plus complet à un opulence qui crevait les yeux. Ils s'établirent dans les villas de la bourgeoisie et les grands hôtels particuliers, dont les propriétaires avaient perdu leur fortune. En un mot, ils scandalisèrent.
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[… ] j'écrivis en octobre 1902 un article où, pour la première fois, je défendais la formule des trusts industriels contre celle des cartels. Le cartel, c'était la concentration d'entreprises industrielles d'une même branche, qui fabriquaient des produits analogues et s'unissaient sur le plan horizontal, en vue de maintenir leurs prix à un niveau aussi élevé que possible. Au contraire, le trust assemble des entreprises qui se complètent sur le plan verticale et qui consacrent leur activité à la fabrication du même objet, du stade de la matière première à celui du produit fini. Je démontrais que la concentration verticale de la production avait pour but principal la baisse du coût de fabrication et la diffusion du produit. La baisse des prix de revient permettait la baisse des prix de vente et conduisait ainsi à étendre la consommation. Or, tel est le but de toute production.
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Ah ! Que les grands mots provoquent de confusion ! Quand on parle aujourd’hui de démocratie, non seulement la plupart des gens confondent ce terme avec celui de république, mais ils croient que la démocratie suppose obligatoirement une orientation politique de gauche. Ils ne distinguent pas la forme de l'État de son contenu politique. Le mot démocratie signifie que la volonté politique exprimée par le libre suffrage de tous les citoyens, selon la loi de la majorité, dans le cadre de la forme d'État existante, doit déterminer l'action gouvernementale. L'expérience nous montre que cette volonté se transforme suivant l'évolution de l'économie, de la vie intellectuelle et de la politique étrangère. Si le mot démocratie avait le sens d'un choix orienté vers la gauche et s'identifiait par exemple au socialisme ou au radicalisme libéral, cela conduirait à une pétrification de la politique. La démocratie est une idéologie dans la seule mesure où elle signifie que la décision de la majorité doit gouverner. Mais la démocratie ne peut être liée à une idéologie politique déterminée. Les conceptions politiques de la majorité peuvent changer : nous constatons qu'elles changent. La démocratie, au cours de l'histoire, a régné dans des États de forme républicaine, oligarchique et monarchique. Il arrive même à l'occasion qu'elle remette temporairement la conduite de l'état à une dictature investie de pleins pouvoirs.
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De mon étude des écrivains mercantiliste anglais, j'avais conservé une idée claire : que l'économie politique n'a rien d'une science abstraite. C'était à partir des nécessités de leurs affaires que les écrivains mercantilistes avaient déduit les principes théoriques qui devaient leur servir à protéger leur industrie lainière et leur navigation.
Quand l'Angleterre eut assuré l'avance considérable de son industrie et la prépondérance de sa flotte commerciale, les économistes anglais commencèrent à ériger en théorie économique classique la liberté du commerce, c'est-à-dire la libre concurrence. Le sommet de cet effort théorique fut la revendication de la clause de la nation la plus favorisée, qui eût perpétué la prépondérance économique de l'Angleterre dans l'ensemble du commerce mondial, si les autres pays, contraints par la nécessité, n'avaient pas fini par se révolter contre ce système. L'économie dite classique doit sa longue domination à la brillante propagande par laquelle les professeurs d'économie politique anglais ont su troubler les esprits sur le continent. S'il arrivait qu'un économiste cherchât à défendre contre ces théories étrangères les intérêts vitaux de son peuple, et s'il s'agissait d'un Allemand, comme Friedrich List, il était méconnu et tourné en dérision par ses propres compatriotes.
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Les difficultés que doit affronter la jeune République indonésienne provient du fait qu'un peuple de soixante-quinze millions d'habitants, absolument différents par leurs langues, leurs usages, leurs habitudes de vie et leur condition sociale primitive, a été brusquement soustrait à la tutelle d'une administration qui avait le défaut d'être étrangère, mais fonctionnait bien, et abandonné à lui-même. On s’est attaché à de grands mots : démocratie, liberté, indépendance, qui, même parmi les nations qui ont atteint le plus haut degré d'évolution et de culture, ne sont valable que si l'on multiplie autour d'eux les gardes-fous et qui ne peuvent apporter que des ravages à une masse humaine complètement ignorante et illettrée. La poignée d'hommes cultivés qui forment l'élite nationale et portent aujourd'hui la responsabilité politique de cette masse sont tout à fait dignes d'éloges. Cette petite élite dirigeante ne devrait pas considérer comme déshonorant que ses collaborateurs ne puissent rivaliser en connaissances et en expérience avec les anciens administrateurs étrangers. S'ils ne jouissent que de fraîche date des moyens d’acquérir connaissances et expérience, la faute ne leur incombe pas ; la responsabilité de cette situation pèse sur les anciens maîtres du pays.
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