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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je remercie Mélinda Schilge pour l'envoi, en service presse, de son roman : Tous les matins, elle boitait.
Nous sommes en 1968, Lucie loge chez Jeanne, la cousine de sa grand-mère.
Jeanne n'était pas une jeune femme comme les autres, comme va le découvrir Lucie quand celle-ci lui raconte ses souvenirs.
Nous sommes à Paris pendant les années folles. Jeanne aime les automobiles et autres mécaniques du moment, le cinéma, cet art mineur qui perce encore difficilement - alors que son père est peintre.
Une fois en âge de se marier, elle s'intéresse peu aux hommes contrairement à ses amies et en vient à se demander si elle saura aimer.
De plus, elle vient de se découvrir une famille en Alsace qui parle une langue que l'on pourrait confondre avec de l'allemand, alors que cette région est censée être heureuse de retourner dans le giron français.
Touchée par les violences extrémistes de l'entre-deux guerres, comment va-t-elle concilier ses balbutiements dans une vie conjugale avec des convictions qui la mettent en porte-à-faux avec sa famille, et sa mère en particulier ?
Tous les matins, elle boitait est un très bon roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite. Une fois commencé, impossible pour moi de le lâcher.
Jeanne est une femme libre, elle n'aime pas tout à fait les mêmes choses que les jeunes femmes de son age. Dans les années 20, elle a une liberté d'esprit et d'expression qui contraste avec les autres. Elle va se marier mais rester malgré tout assez libre dans sa façon de voir les choses, de travailler. Elle est assez émancipée vis à vis de son mari. J'ai aimé sa façon d'être. Elle se découvre une famille alsacienne, se pose des questions sur la montée du nazisme.
J'ai apprécié que ça se déroule dans les années folles puis pendant la seconde guerre mondiale. Je connais mal les années 20 et 30, et c'est une période très riche, difficile, que j'ai aimé découvrir.
La construction de ce roman est très intéressante, on découvre ses souvenirs par des lettres au départ puis on plonge dedans comme si elle les racontait.
Jeanne est un personnage très touchant et j'ai adoré suivre sa vie au fur et à mesure que les pages se tournent.
L'histoire est bien ficelée, il n'y a pas de longueurs. Quand à la plume de l'autrice, elle est très agréable.
Je vous recommande ce roman, et je lui mets avec plaisir cinq étoiles.
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Paris 1968, alors que les manifestations étudiantes envahissent les rues, Jeanne héberge Lucie, la petite-fille de sa cousine Marlène, venue faire ses études. Des courriers échangés entre Jeanne et cette cousine Alsacienne vont être l'occasion de plonger le lecteur dans l'entre-deux-guerres.
L'euphorie de la Libération, un espoir de paix, l'Alsace qui recouvre les couleurs françaises. Jeanne est attirée par le jazz, le cinéma, la mécanique automobile, tous les plaisirs de son temps, elle ne se sent pas à l'aise dans les salons mondains où les mères cherchent un bon parti pour leur fille. Cette période d'après-guerre est légère, ce sont les années folles. Mais un mouvement qui sort des entrailles d'une Allemagne mise à terre va petit à petit envahir l'Europe.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, tout d'abord par son fond historique et la capacité de Mélinda de plonger son lecteur dans ces années où l'insouciance va laisser la place à l'horreur. le fait que Jeanne soit Alsacienne par sa mère nous permet de comprendre les tiraillements des Alsaciens entre l'Allemagne et la France et leur difficulté de savoir qui ils sont vraiment.
J'ai surtout aimé l'écriture de Mélinda, elle a le talent rare de savoir adapter sa plume à l'époque de son récit. C'est un peu mondain, bourgeois, suranné ; même la description de la scène d'amour entre Jeanne et son mari a ce petit caractère désuet.
Ce roman situé dans cette époque trouble est avant tout le portrait d'une femme courageuse tourné vers l'avenir, qui avance dans la vie, cahin-caha, en boitant, d'où le titre du livre, entre ses convictions, ses doutes, ses engagements, les avis contraires de ses proches.
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