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Citations sur Le Désert de Quartz (104)

tu me cherchais entre les vagues
jusqu’à ce que le matin nous surprenne
enlacés sur la ligne de l’horizon
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chaque matin une pelote de temps
me roule vers l’infini
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J’ai compté les occurrences du mot nostalgie, dans ma
traduction: une dizaine dont la plupart représentent la transposition du roumain dor.
Radu Bata, qui déclare, sans vraiment plaisanter, vouloir
introduire le mot dor dans la langue française, nous propose
dans son anthologie de poésie roumaine Le Blues roumain, vol.
3 (p. 46), cette explication: « dor: mot roumain intraduisible
qui vient des mots latins dolor (douleur) et desiderium (désir)
et contient bien des états: douleur, désir, langueur, envie,
amour, nostalgie, tourment, tendresse, spleen, etc. Le dor est
un sentiment intense et indéfinissable qui va de la souffrance
jusqu’à la douceur, du mal du pays jusqu’à l’érotisme, du délice
mélancolique jusqu’à l’aspiration vers un ailleurs…, selon les
circonstances. Son cousin portugais s’appelle saudade. »
George Schinteie use, mais n’abuse pas de ce mot qu’on pourrait donc qualifier de typiquement roumain. Pour sa traduction, j’ai choisi d’utiliser le mot nostalgie qui caractérise aussi
bien le mal du pays que le regret mélancolique (d’une chose
révolue ou de ce qu’on n’a pas connu) ou bien un désir insatisfait. Je ressentais ainsi le besoin de faire ressortir davantage la
dimension universelle de ce sentiment, à qui George Schinteie
dédie un poème entier, et sur lequel d’aucuns ont abondamment glosé.

[Credo poétique: balançoire du
rêve, la parole frappe aux portes de
l’éternité »
ou la découverte du désir de traduire George Schinteie par Gabrielle Danoux]
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je courrais comme dans un rêve
sans me soucier de quoi que ce soit
vers mon étoile qui sûrement m’attendait
chaque soir quand j’étais nostalgique
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Si tous les matins
Le soleil se leverait sous la forme de papillon
J'aurai des ailes de lumières
Pour voler au-dessus des nuages
Pour attraper l'arc en ciel
dont jaillit l'amour.
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Si près

je me suis égaré même si aucun bois
ne se montre à moi
pour m’indiquer les chemins
ni la lune ne me donne l’ombre
sur laquelle je devrais marcher
je me dirige vers nulle part
je n’ai aucun but et j’ignore ce que je veux
dans mes oreilles la forêt frémit
une symphonie inconnue
la clé sol je l’ai perdue
mais je me dépêche dans le rythme
des pattes lourdes d’ours des neiges
jusqu’à l’aube je dois être arrivé
m’y pousse la nouvelle année par une tape dans le dos
tandis que je fatigue et je ne me rends plus compte que
l’abysse est si près
si près
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Lié au temps

quel âge a le temps chaque matin
quand je secoue à peine la rosée sur mon cœur
en songeant aux pluies retardées
ou bien qui ont oublié de venir
j’ai de plus en plus la nostalgie d’un temps innomé
dispersé à travers l’enfance
et je ne peux vraiment rien faire
pour le revivre encore une fois
je mets ma montre à gousset à sonner
un âge de plus en plus indéterminé
et j’attends les yeux rivés sur le miroir
le sourire du jour suivant
je pose ma tête lourde à cause des épreuves vécues
sur le rocher esseulé et abandonné
et je me demande de combien de saisons
l’homme a-t-il besoin pour le hisser jusqu’au sommet
ce n’est qu’à présent que je me rends compte que mon corps
est sisyphement fatigué et je me laisse immerger
comme une ancre dans les eaux sans fond
délivrant l’écho
du temps
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Pensées trempées par les pluies

les paroles ont des ailes humides
elles dissimulent le temps
derrière de tristes nuages
même si les soirées semblent plus courtes
plus rien ne les empêchent de rêver
tandis que la saison et de plus en plus
sans nom
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Désir

si tous les matins
le soleil se lèverait sous forme de papillon
j’aurais des ailes de lumière
pour voler au-dessus des nuages
pour attraper l’arc-en-ciel
dont jaillit l’amour

si par une nuit tu compteras les étoiles
et que tu constateras qu’il en manque une
ne t’attriste pas
c’est dans mon cœur qu’elle s’est réfugiée
pour éclairer l’amour
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Combien de plaies

un train passe dans mon cœur
sans destination précise
et personne ne me prévient
que je dois mettre mon réveil à sonner
pour que je ne rate pas le moment
de son arrivée dans la gare invisible de la journée
je compte les graines de rosée sur les feuilles encore
vertes de l’attente
et je les enfile comme des perles sur un collier
la larme de la lune je la porte en gage
pour l’oubli
le train insolent poursuit son trajet
ignorant le nombre exact des plaies qu’il a oublié d’embarquer
à l’arrêt de mon cœur
dessiné dans d’imprévisibles
matins
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