AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Terreur (8)

L'AVOCAT:[... ] Mais la seule question dans ce procès, l'unique question, qui va vous être posée au terme de ce procès est : Lars Koch avait-il le droit de tuer ces 164 personnes ? Y-a-t-il des situations dans notre vie dans lesquelles il est juste, raisonnable et judicieux, de tuer un être humain ? Et davantage encore : dans lesquelles ne pas le faire serait absurde et inhumain ? (p. 18-19)
Commenter  J’apprécie          50
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Juges, pour le dire sans détours : l’accusé n’est pas un criminel. Ses actions sont très éloignées de ce que nous examinons d’ordinaire dans une salle de cour d’assises. Il n’a tué ni son épouse ni l’amant de celle-ci, il n’a rien dérobé, il n’a pas fraudé, il n’a pas volé. Au contraire : Lars Koch d’après des critères du code civil a jusqu’ici mené une vie irréprochable ; il ne s’est rendu coupable de rien. On ne peut absolument rien lui reprocher. Et je peux dire que sa sincérité et le sérieux de sa réflexion m’ont impressionnée. Lars Koch n’est pas un accusé qui cherche à se disculper en en appelant à son enfance, en prétextant d’un trouble psychique ou d’une quelconque autre déviance. Il est extrêmement intelligent, réfléchi ; un homme capable de distinguer ce qui est juste de ce qui est injuste. Il le peut vraisemblablement mieux que la plupart des gens. Tout ce que Lars Koch a fait, il l’a fait en pleine conscience, en toute connaissance de cause. Il était persuadé que c’était bien. Et il l’est encore.
Mesdames et Messieurs les Juges, oui, l’avocat de la défense a raison. Il n’en va, en réalité, dans notre affaire que de cette seule question : avons-nous le droit de sacrifier des innocents pour sauver d’autres innocents ? Et s’agit-il d’une question de nombre ? Des vies ne peuvent-elles être comparées que si en causant la mort d’une personne 400 autres peuvent être sauvées ?
Il est probable que spontanément nous le ferions tous. Cela nous paraît juste. Peut-être n’en sommes-nous pas tout à fait assurés et cela nous en coûte. Aussi pesons-nous le pour et le contre, comme nous le faisons aussi dans d’autres domaines de notre vie. Nous interrogeons notre conscience. Et nous croyons agir raisonnablement et en accord avec notre conscience. Nous approuvons Lars Koch. Après cela nous pourrions clore le procès et prononcer sa remise en liberté.
Commenter  J’apprécie          42
Il est clair par conséquent qu'un Etat ne peut jamais mettre une vie en balance avec une autre vie, ni avec 100 ni avec 1000 vies. [...] La vie ne peut pas être mesurée à l'aide de chiffres, ce n'est pas un marché. (p.80)
Commenter  J’apprécie          30
Notre Constitution est donc un catalogue de principes qui doivent absolument primer sur la morale, la conscience ou toute autre idée. Et le principe le plus élevé de cette Constitution est la dignité de l'homme. (p.80)
Commenter  J’apprécie          10
Le Président: [... ] Un juge ne connaît pas le concept de mal. Ses verdicts ne conduisent pas en enfer et ne condamnent pas à la damnation, mais à l'acquittement, à la prison ou à la détention provisoire. (p. 12)
Commenter  J’apprécie          10
Prenez du recul pendant un moment et voyez les choses telles qu'elles sont. Monsieur Koch a sauvé 70 000 personnes. Pour les sauver, il a dû causer la mort de 164 personnes. C'est tout. Est-ce monstrueux?
Commenter  J’apprécie          10
Mesdames et Messieurs les Juges, vous avez écouté
Madame le Procureur ? Est-ce que vous avez compris
ce qu’elle a dit ? Elle veut que vous condamniez Lars
Koch au nom d’un principe. Réellement c’est ce qu’elle
a dit. À cause d’un principe vous devez l’enfermer à
vie. À cause d’un principe 70 000 personnes devaient
mourir. Le nom qu’on va donner à ce principe m’est
indifférent – qu’il s’appelle Constitution ou « dignité de
l’Homme » ou autre chose. Je peux seulement dire :
Dieu merci Lars Koch ne s’en est pas tenu aux principes,
seulement à ce qui lui a paru juste. En fait ma
plaidoirie pourrait s’arrêter là.
Mais bon, faisons comme Madame le Procureur et
réfléchissons un moment pour savoir si cela a vraiment
un sens de s’orienter selon des principes.
Commenter  J’apprécie          10
Aucun principe du monde ne peut être plus important que sauver la vie de 70 000 personnes. Point barre.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (64) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Titres d'oeuvres célèbres à compléter

    Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

    L'Ardeur
    L'Optimisme

    10 questions
    1295 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

    {* *}