Un auteur à l'écriture incisive. Un récit efficace et non conventionnel. Bravo.
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Des photos de crétins de la chanson qui se prennent pour des dieux , des gouvernants de l'intelligence qui nous refont un monde tout propre entre eux comme ces fleurs qui poussent sur les tombes , en oubliant d'où leurs racines extraient leur vie.
Je risque beaucoup à me promener ici, mais j'ai besoin de me ressourcer ,reconnaitre mon monde, celui qui s'est greffé comme une tumeur sur le corps trop parfait d'un ange. Je ne l'ai pas choisi, mais c'est là que je suis né.
Dans les journaux, on ne parle plus de moi. Fini, oublié, le train de l'actualité est parti vers d'autres horizons. Des mecs comme moi, y en a des paquets. Ça les intéresse pas. C'est terminé, le temps où l'exception faisait la une des journaux pour foutre la pétoche à tout le monde et vendre le canard. Aujourd'hui, c'est plutôt le contraire, la trouille, tout le monde l'a, il vaut mieux rassurer. Alors des mecs comme moi, ça n'intéresse pas, ça panique, et la panique ça ne se vend pas. On n'a pas besoin de la lire dans les journaux, elle nous éclate à la gueule tous les jours. Aujourd'hui, les hebdomadaires font leur une sur "Comment vivent les riches ?" Des photos de piscines. C'est dégueulasse.
La connerie, c'est comme les épidémies, il n'y a pas de frontières ni de barrières sociales. Personne n'est à l'abri.