Le goût de Marseille

Léo Ferré le pacifiste associe Marseille à « La Marseillaise », ce chant de sang et de fureur des guerres françaises. C'est pourquoi, comme pour l'exorciser, il chante « Une grue à Marseille » en jouant sur les mots.

Pour des écrivains, à quelque genre littéraire qu'ils appartiennent, Marseille et forcément une source sans fin d'inspiration, de commentaires, de récréations, de rêveries, et la plume et souvent exaltée et conquérante pour évoquer une ville qui échappe toujours à la réalité.

D'où qu'on la regarde, du haut de la colline où se dresse la Bonne Mère, depuis le marché quotidien au poisson sur le Vieux-Port, depuis le Fort Saint-Jean ou le Palais du Pharo, depuis les hauteurs des quartier du Panier ou des Réformés, depuis les plaines de Bonneveine ou la Madrague vers les montagnes de ses calanques, depuis la mer vers les terres ou des terres vers la mer, de la corniche à ses îles et à son château d'If, des vallons à ses docks et à Sa baie que dans leur ouvrage sur Marseille Roger Duchêne et Jean Contrucci qualifient de plus belle baie du monde.