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Citations sur La Rose blanche (50)

Des tracts passaient de main en main ; une émotion très vive régnait parmi les étudiants. Un sentiment complexe fait de triomphe, d'enthousiasme, de dégoût et d'indignation s'éveillait en eux. Sophie en fut très heureuse. Il y avait donc quelque chose dans l'air ; quelqu'un avait enfin osé ! Elle ramassa une feuille ronéotypée, et se mit à la lire. Titre : « Les tracts de la Rose Blanche » : « Il n'est rien de plus indigne d'un peuple civilisé que de se laisser, sans résistance, régir par l'obscur bon plaisir d'une clique de despotes... »
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Sophie passa la nuit chez son frère. En s'endormant, elle revivait cette soirée. Les étudiants avaient parlé de leur travail dans les hôpitaux où, pendant leurs vacances, ils accomplissaient des stages. « Il n'y a rien de plus beau, avait dit Hans, que de s'occuper ainsi des malades. Je trouve là des instants où je suis parfaitement heureux. - Mais, demanda quelqu'un, n'est-ce pas un non-sens de rester dans nos chambres à apprendre comment guérir les hommes quand l’État envoie, sans relâche, tant de jeunes gens à la mort ? Qu'est-ce que nous attendons ? Qu'un jour, la guerre soit terminée et que tous les peuples nous accusent d'avoir supporté un tel gouvernement sans résistance ? »
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Héros ? Peut-on leur donner ce nom ? Ils n'ont rien entrepris de sublime, n'exigeant qu'un droit élémentaire, celui de vivre, librement, dans un monde qui soit humain. La vraie grandeur est sans doute dans cet obscur combat où, privés de l'enthousiasme des foules, quelques individus, mettant leur vie en jeu, défendent, absolument seuls, une cause auteur d'eux méprisée. Ils luttent, avec un humble héroïsme, pour ce qui est modeste, très quotidien, mais non point sans valeur ; et dans le même moment, des despotes habiles sont acclamés sur l'estrade publique, qui ne promettent, sous prétexte de puissance, qu'une gloire honteuse et la misère.
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; et dans le même moment, des despotes habiles sont acclamés sur l'estrade publique, qui ne promettent, sous prétexte de puissance, qu'une gloire honteuse et la misère.
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Pendant le voyage qui les menait au front, ils s’étaient arrêtés quelques minutes dans une gare polonaise. Des femmes et des jeunes filles, courbées sur la voie, effectuaient avec des pioches un travail d’hommes. Elles portaient l’étoile jaune sur la poitrine. Il avait sauté par la fenêtre de son wagon pour aller rejoindre ces femmes. La plus proche de lui était une jeune fille famélique, avec des mains très fines et un beau visage intelligent, où se lisait une tristesse indicible. N’avait-il rien à lui donner ? Il lui lança une ration militaire, du chocolat, des noix. La fille, prestement, la ramassa, puis, dans un geste très fier de femme souffrante et persécutée, la rejeta aux pieds de Hans. Il la reprit, et lui dit en souriant : « J’aurais tant voulu vous faire une petite joie. » Il cueillit alors une marguerite qu’il déposa près du paquet, en esquissant une révérence. Le train partait déjà, et Hans sauta en marche. De loin, il aperçut encore la jeune fille, qui regardait le train s’éloigner. Elle avait mis la marguerite blanche dans ses cheveux.
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Elle avait gardé deux richesses de l'autre monde. Deux bouées dans cette mer d'étrangeté et de folie. La première… la possibilité de soigner son corps comme un enfant. L'autre, les Pensées de saint Augustin. Il était défendu de posséder des livres personnels, mais elle avait trouvé pour le sien une cachette sûre. Il contenait une phrase qui lui semblait écrite pour elle seule: " Tu nous as créés pour que nous allions à toi, et notre cœur est inquiet, jusqu'à ce qu'il repose en toi ".
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- Je ne savais pas que ce fût aussi facile de mourir, dit Christl Probst. Et il ajouta : - Dans quelques minutes, nous nous reverrons dans l’éternité.
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Alors maintenant, dit notre mère, tu ne vas plus jamais rentrer à la maison… - Oh ! Quelques années, maman, fit-elle.
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Les mots qu’il avait écrits sur le mur étaient : Braver toutes les forces contraires.
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« Quel beau jour, quel soleil magnifique, et moi, je dois mourir. Mais combien de jeunes gens, de garçons pleins d’espoir, sont tués sur les champs de bataille… Qu’importe ma mort si, grâce à nous, des milliers d’hommes ont les yeux ouverts. Il y a certainement une révolte parmi les étudiants. » - Sophie, tu ne sais pas à quel point les hommes sont lâches.
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