Un livre que j'ai choisi pour quelques jours de vacances et qui se révèle être une très bonne surprise.
Je n'en attendais pas grand chose au vu du résumé : une épidémie fait rage au Canada et aux USA : un virus étrange (amené par des puces) attaque les femmes de toutes âges, femmes qui ont comme point commun d'être blondes (naturelle ou artificielle). Pour tout dire je m'attendais à de gros clichés sur
les blondes et pas du tout : c'est plutôt fin et bien pensé.
Hazel, la personnage principale nous raconte cette épidémie, en alternant le présent (elle est seule dans un chalet, enceinte de huit mois) avec le déclenchement de l'épidémie 6 mois plus tôt.
Les symptômes de la maladie sont les suivants : la malade devient « étrange » puis agressive et finit par « tuer »ses voisins (et se faire tuer par la police). Cet aller-retour entre présent et passé est bien amené et donne envie de savoir la suite.
Hazel est universitaire et spécialiste dans la communication : elle est à la fois naïve (son directeur de thèse l'a séduite et elle tombe enceinte) et mûre dans ses réflexions sur un monde qui se délite.
Dans cette vision apocalyptique, est il utile de dire que tous les pays ne sont pas touchés également ? Même si le livre se centre sur New-york et sur Toronto , il s'agit d'une épidémie mondiale et des pays comme les pays nordiques sont particulièrement touchés. L'Asie et l'Afrique sont peu concernées par l'épidémie.
La gent masculine est épargnée par le virus et « parque » les femmes suspectées d'être atteintes. Hazel, blonde vénitienne pour ne pas dire rousse, est « internée » dans un centre de quarantaine jusqu'à sa « libération » et son installation dans un chalet avec une personne pour le moins étrange....
En parallèle, elle parle affectueusement au bébé qui est dans son ventre et j'ai trouvé le ton très juste ...ce bébé va naître dans un monde dévasté (six mois après le début de l'épidémie on sait que 20 pour-cent de la population a été touchée par le virus ou ses conséquences ). La maladie est finalement peu contagieuse mais mortelle à quasiment 100%.
L'autre élément qui en fait un des ressorts est que Hazel est confinée deux mois dans ce centre (sans qu'aucune information ne filtre), sa sortie de quarantaine sera l'occasion d'un contraste saisissant entre le « cocon » de la quarantaine qui bien que difficile a « protégé » les personnes isolées de ce qui se passait dehors.
En bref une excellente surprise ......