Citations sur Bastard of the Year (8)
Dante, visiblement arrivé à la même conclusion et à bout de souffle lui aussi, quitte doucement mes lèvres. Il pose son front sur le mien et les mains de part et d’autre de mon visage. Nous mettons de longues secondes à retrouver une pleine maîtrise de nos sens.
– Dis-moi « oui », Blanche, sois à moi cette nuit.
Je m’élance vers lui, le prends sous un bras pour l’aider à se redresser.
– Relève-toi, je t’en prie, tu vas te faire mal !
Il lève les yeux vers moi et éclate de rire.
– T’es sérieuse ?
– Oui, pourquoi ? Relève-toi, s’il te plaît.
– Je suis à tes pieds, des roses dans les bras, et tout ce que tu trouves à dire, c’est que je risque de me faire mal ? Ma jambe ne m’a jamais fait autant souffrir que toi, Blanche.
Pardon ?
– Tu ne vas pas me faire l’amour ?
– Non, Blanche, tu as mal, je ne te toucherai pas.
– S’il te plaît…
Là, c’est moi qui quémande.
– N’insiste pas ! Je veux te prouver que je ne suis pas qu’une bite sans cœur.
Je lui tends mes lèvres, incapable de résister davantage.
– Si je te dis que je te crois, j’ai droit à un petit baiser.
– Un tout petit, alors…
Il s’approche encore, se laisse désirer. Il sait comment faire, il sait ce qu’il crée dans le corps d’une femme, il sait que goûter à ses lèvres nécessite d’aller plus loin, beaucoup, beaucoup plus loin. Dante deviendra rapidement, si je n’y prends garde, une drogue. Ma drogue. La plus dangereuse des drogues et la plus addictive. Comme toutes les drogues, elle me rendra dépendante.
– Tu fais partie de la famille, Blanche, nous aurions pu trouver une solution et remettre ce connard à sa place.
Sa voix est si douce, si chaude, si vibrante de compassion que je lève les yeux vers lui, surprise. Ce que je lis dans son regard amène des larmes dans le mien.
– J’aurais apprécié d’avoir quelqu’un pour me défendre. Je ne me suis jamais sentie aussi seule et désemparée de toute ma vie.
– Je ne suis ni une assistante sexuelle, ni une pute, rétorqué-je, oubliant pour un temps mon excitation et fermement décidée à ne pas me laisser intimider. Et je crois que tu n’es pas atteint au point de ne pas pouvoir te masturber !
Ses iris deviennent encore plus noirs, presque implacables.
– Mets-toi à poil, ça me motivera !
Putain, il le fait exprès ou quoi ? Quel con !
– Je sais ce que tu es en train de faire, Dante, mais sache que ça ne marchera pas avec moi.
– Ouais, je suis en train de me branler, tu veux vérifier ?
Chapitre 5 :
Blanche
«… Faut qu’il arrête d’apparaître de cette manière ! Soudain, des images s’imposent à moi, je l’imagine nu, sous la douche… et c’est d’autant plus excitant que je sais maintenant comment il est gaulé !
Nom d’un chien !
Stop ! On a dit « pro-fes-sion-nelle ! »
— Alors comme ça, ta vie n’est pas terrible ? Pourquoi ?
— Hein ?
J’ai presque envie de secouer la tête pour que les pensées libidineuses qui s’accrochent à mon cerveau se tirent. Vite ! Ou je serai moi-même une grenade prête à être dégoupillée.
Je me reprends.
— Ma vie ne te regarde pas, Dante !
— Trop tard ! Tu as piqué ma curiosité.
C’est pas faux ! Je me suis laissé aller, je n’aurais pas dû ! Dante est un patient comme un autre.
Ça aussi, c’est faux et tu le sais ! ricane une voix quelque part dans ma tête. Il est clairement le plus beau patient dont tu aies eu à t’occuper de toute ta carrière ! Et il te fait de l’effet ma belle !
Rhaaa, stop !... »
Chapitre 2:
Dante
« … Connerie ! Je veux juste qu’on me foute la paix !
— Est-ce qu’au moins, tu prends ton traitement ? demande encore Amos.
Non !
Je n’en veux pas !
Je veux souffrir.
Pour expier, peut-être…
— Putain, Dante ! Tu as mal à chaque fois que tu respires, s’énerve Pâris.
— Peut-être, mais ça veut dire que je suis vivant !
Mon petit frère s’agenouille pour me dévisager tandis qu’Amos pose sa main sur mon épaule pour m’assurer de son soutien. Je sais ! Je sais que je peux compter sur eux...»