"Ne vous contentez donc pas de toujours lire ces livres sains, faites donc aussi la connaissance de la littérature maladive où vous pourrez peut-être puiser des expériences essentielles. Les hommes sains devraient n'avoir de cesse qu'ils ne prennent en quelque sorte des risques. A quoi rime, palsambleu et ventre-saint-gris, de ne pas être malade? Est-ce simplement pour un jour mourir en bonne santé? Une perspective sacrément désespérante."
Robert Walser, Le Brigand, cité par Sebald
"L'appropriation du monde et sa description par W.G. Sebald m'ont toujours semblé procéder d'une manière analogue. Loin du mode expressif de la gravure sur bois, il installe de vastes panoramas d'une densité et d'une intrication presque incroyables. Et comme dans la manière noire, il dispose d'une palette inépuisable de gris aux dégradés imperceptibles, qui seule est en mesure de mettre en mouvement les contenus subtils qu'il présente."
Jan Peter Tripp, à propos de Sebald
Il y a désormais plus de trente ans que j’ai fait la connaissance des écrivains dont traitent les articles composant ce volume. Je me vois encore, au début de l’automne 1966, au moment de quitter la Suisse pour aller à Manchester, mettre dans ma valise Henri le Vert, L’Ecrin de l’ami rhénan et un exemplaire dépenaillé de Jakob von Gunten.