Citations sur Une affaire pour la commissaire Bombardier : Le macch.. (10)
- Moi, tu sais ce que je pense des conseils. C’est comme les feuilles extérieures d’un chou-fleur. On ne sait pas quoi en faire.
-Je sais que l’attente est le début du plaisir, mais il faudrait voir à ne pas trop tarder, ma belle.
- Fais appel à ton imaginaire, Max. Tu verras ; c’est souvent bien mieux que la réalité.
La balle, ayant traversé la tête, a provoqué un jet de sang qui a éclaboussé les murs, les dossiers, les étiquettes et les présentoirs ; une scène macabre, ahurissante, inattendue et aussi surréaliste qu'une toile de Salvador Dali.
Vous connaissez les sapins floqués ? Vous savez bien, les sapins tout blancs pour Noël. Je crois bien qu'on appelle ça aussi des sapins givrés. Eh bien ! Au lieu d'un sapin, c'est un corps qui a été enduit de neige artificielle. Le macchabée est bel et bien givré !
La commissaire savoure son petit effet.
Le sourire compatissant de l’officier de police ne trouve pas écho auprès de la femme au visage fermé. Silence. La commissaire s’installe face à celle dont la tête baissée et le regard de biais traduisent l’embarras. Elle prend le temps de l’observer pour détecter les micro-expressions de son corps qui, le temps d’une fraction de seconde, vont forcément laisser échapper des émotions. En laissant le silence durer, la commissaire espère provoquer une réaction non contrôlée, mais la femme est plus solide qu’il n’y paraît et s’obstine dans son mutisme et son observation du parquet usé. Josiane Bombardier décide de passer à l’attaque.
— Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Pourquoi ne pas nous avoir parlé de vos relations, disons privilégiées, avec Charles Philibert ?
« Si elle a vingt ans de plus, mais un généreux balcon, une belle paire de fesse ou un bon compte en banque comme Madame Guyot, ça peut le faire. Tu n’as jamais entendu parler des femmes cougars ? Comment crois-tu qu’elles plaisent ? »
- Hey ! Les gars ! Par ici ! Bon ! Vous avez un cadavre déguisé en sapin de Noël à examiner dans la boutique.
- Un cadavre déguisé en sapin de Noël ? Qu'est-ce que c'est que c'est, cette nouveauté ?
- Eh bien, c'est simple ! Vous connaissez les sapins floqués ? Vous savez bien, les sapins tout blancs pour Noël. Je crois bien qu'on appelle ça aussi des sapins givrés. Eh bin ! Au lieu d'un sapin, c'est un corps qui a été enduit de neige artificielle. Le macchabée est bel et bien givré !
La commissaire savoure son petit effet. Fière, elle apprécie d'avoir impressionné ses collègues, à l'air perpétuellement blasé, ce qui a le don de l'exaspérer. Là tout de suite, il semblaient plutôt perplexes.
Perplexe et admiratif, Charles Philibert se gratte le menton. Il a beau faire fonctionner ses cellules grises à toute vitesse. Il ne voit poindre aucune explication plausible. Serait-il, malgré lui, victime d’un trafic d’œuvre d’art ? Et, dans ce cas, doit-il appeler la police ? Une création de Segal, ça doit valoir dans les … ; ça doit valoir cher ! Alors, mieux vaut réfléchir et ne pas se précipiter.
« Ils sont magnifiques, énormes et denses, comme des nounours. Une bonne odeur de sapin s’échappe des emballages, l’exacte odeur que l’on aime respirer à Noël. Ca sent la forêt, la montagne, les marmottes, les ours, la neige, les lutins, et avec un peu d’imagination, les cadeaux et la dinde aux marrons. Cette odeur, c’est une bulle de bien-être, une bulle rafraîchissante et euphorisante, une bulle de bonheur et de souvenirs d’enfance… »
Ça sent la forêt, la montagne, les marmottes, les ours, la neige, les lutins, et avec un peu d’imagination, les cadeaux et la dinde aux marrons. Cette odeur, c’est une bulle de bien-être, une bulle rafraîchissante et euphorisante, une bulle de bonheur et de souvenirs d’enfance...