>
Critique de Fafa76130
Nous sommes au XIV siècle, celui qui connut la grande épidémie de peste et l'inquisition. le personnage central de ce roman médiéval est le maître Eckhart, théologien et philosophe brillant et controversé, ayant réellement existé, comme d'autres figures de ce récit.
Tout ce que nous apprendrons de lui le sera par la mémoire du prieur Guillaume, qui la transmettra à Antonin, jeune frère Dominicain, inséparable de son ami Robert. Ces trois-là sont les héros, si je puis dire, de ce livre. Sans oublier le sacristain, personnage haut en couleur.
Peste, bûchers, pauvreté, famine, inquisiteur retors à souhait, moine Franciscain fanatique, querelles entre ordres religieux, tous les ingrédients sont présents pour réussir un bon polar médiéval. Mais il y a beaucoup plus. Antoine Sénanque est très érudit et ça se sent. le fonctionnement de la curie, les affrontements entre Franciscains et Dominicains, les rouages de l'inquisition, tout ça est parfaitement expliqué. Les joutes théologiques et philosophiques sont brillantes. Les protagonistes sont remarquablement fouillés et complexes, absolument pas manichéens. Même chez l'odieux inquisiteur, on ressent des bribes d'humanité et de fraternité. On a beaucoup d'empathie pour ces quatre moines, tous liés par une profonde amitié.
En fait, ce livre est un polar spirituel. Ces moines ont beau être des hommes de Dieu, avec leurs engagements indéfectibles, ils n'en restent pas moins des hommes. Au fil du récit, et surtout à la fin ( surprenante et dramatique, même si l'auteur a pris quelques libertés avec la vérité historique) ils auront à choisir entre l'obéissance à leurs dogmes intangibles ou l'abandon face aux passions humaines, péché entraînant immanquablement la damnation éternelle, et à l'époque, ce n'était pas rien.
“ Croix de cendre " est une réussite totale, un ouvrage d'une grande profondeur, passionnant, jamais ennuyeux et doté de beaucoup d'émotions. le style est ciselé, fluide, imagé, et les dialogues sont étonnamment modernes et empreints d'humour, surtout ceux entre les deux jeunes moines.
Évidemment, on ne peut pas s'empêcher de vouloir le comparer au “ Nom de la rose “. Personnellement, je n'ai pas lu le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco, ayant juste vu le film ( excellent) de Jean-Jacques Annaud. Qu'importe, pour moi, il a sa place sans problème au panthéon des meilleurs ouvrages du genre.
Tout ce que nous apprendrons de lui le sera par la mémoire du prieur Guillaume, qui la transmettra à Antonin, jeune frère Dominicain, inséparable de son ami Robert. Ces trois-là sont les héros, si je puis dire, de ce livre. Sans oublier le sacristain, personnage haut en couleur.
Peste, bûchers, pauvreté, famine, inquisiteur retors à souhait, moine Franciscain fanatique, querelles entre ordres religieux, tous les ingrédients sont présents pour réussir un bon polar médiéval. Mais il y a beaucoup plus. Antoine Sénanque est très érudit et ça se sent. le fonctionnement de la curie, les affrontements entre Franciscains et Dominicains, les rouages de l'inquisition, tout ça est parfaitement expliqué. Les joutes théologiques et philosophiques sont brillantes. Les protagonistes sont remarquablement fouillés et complexes, absolument pas manichéens. Même chez l'odieux inquisiteur, on ressent des bribes d'humanité et de fraternité. On a beaucoup d'empathie pour ces quatre moines, tous liés par une profonde amitié.
En fait, ce livre est un polar spirituel. Ces moines ont beau être des hommes de Dieu, avec leurs engagements indéfectibles, ils n'en restent pas moins des hommes. Au fil du récit, et surtout à la fin ( surprenante et dramatique, même si l'auteur a pris quelques libertés avec la vérité historique) ils auront à choisir entre l'obéissance à leurs dogmes intangibles ou l'abandon face aux passions humaines, péché entraînant immanquablement la damnation éternelle, et à l'époque, ce n'était pas rien.
“ Croix de cendre " est une réussite totale, un ouvrage d'une grande profondeur, passionnant, jamais ennuyeux et doté de beaucoup d'émotions. le style est ciselé, fluide, imagé, et les dialogues sont étonnamment modernes et empreints d'humour, surtout ceux entre les deux jeunes moines.
Évidemment, on ne peut pas s'empêcher de vouloir le comparer au “ Nom de la rose “. Personnellement, je n'ai pas lu le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco, ayant juste vu le film ( excellent) de Jean-Jacques Annaud. Qu'importe, pour moi, il a sa place sans problème au panthéon des meilleurs ouvrages du genre.
