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Critiques filtrées sur 2 étoiles  

La Feuille Volante n° 1352 – Mai 2019.

Salut MarieAntoine Sénanque – Grasset

A lire le titre et la 4° de couverture, on a le choix entre le début d'une prière classique mais revisitée sur le mode osé et des salutations adressées à une femme. Pierre Mourange, vétérinaire de son état, veuf, 51 ans, hypocondriaque, écrivain manqué, catholique non pratiquant, a vu la Vierge lui apparaître, silencieuse, le 1° avril 2008 et même si la date ne fait pas très sérieux, il y croit mais cela l'inquiète. Il y a des précédents et, en principe, ensuite, on entre dans les ordres ce qu'il ne semble pas avoir envie de faire. Il s'en tirera avec un pèlerinage à Lourdes, à cause de son apparition sans doute, mais après une réflexion un peu lente et fumeuse sur la religion qu'il ne pratique pas, sur Dieu, sur l'au-delà... du coup des questions l'assaillent. Pourquoi lui? Est-ce une hallucination? Qu'est ce que cela signifie? Ne ce serait pas plutôt mauvais signe, genre peur de la mort pour lui ou rappelle de celle de son épouse et de l'amour qu'il lui portait… La conversation avec un prêtre et la fréquentation de psychiatres ne sont n'est pas vraiment de nature à le rassurer, pas plus que les examens médicaux, ou alors cela traduit-il simplement son besoin d'une femme. Lui, qui était plutôt solitaire depuis dix ans et la disparition de son épouse, devient d'un coup, pour toutes les grenouilles de bénitier de la paroisse, un véritable faiseur de miracles et un intercesseur. Puis, on s'égare un peu dans sa vie familiale et sentimentale d'ailleurs plutôt tristes et on revient à ses apparitions, parce qu'il y en a une autre, à l'occasion d'une rencontre avec Mariette, un diminutif de Marie, une veuve convertie aux médecines douces, aux soins palliatifs pour animaux et à la recherche spirituelle et qui ne lui est pas indifférente. Mine de rien, s'insère dans sa vie. Il n'en faut pas plus pour semer le doute dans son esprit !

Cette apparition embarrasse l'Église qui l'accueille avec scepticisme comme jadis elle les recherchait activement, et cela fait naître plus de doutes que de certitudes. Tout au plus y voit-elle une occasion de prosélytisme en invitant Pierre a plus d'humilité, de culpabilité et surtout à davantage de pratique religieuse en lui rappelant les dogmes, les mystères, les évidences qui ne le sont pas pour lui, pauvre mécréant. L'auteur en profite pour glisser quelques remarques de bon sens au sujet de cette religion qui ne peuvent pas ne pas avoir au moins effleuré tous ceux qui n'en sont pas des inconditionnels et personnellement je trouve cela plutôt bien.

Au début, cela menaçait d'être intéressant dans une période où les apparitions divines sont de plus en plus rares, que les églises se vident et que la hiérarchie catholique est quelque peu bousculée et que, dans d'autres religions, dieu se manifeste davantage, même si ce message inspire autour de lui meurtres et dévastations. Au lieu de cela le lecteur est plongé dans la vie familiale et sentimentale pas vraiment passionnante du narrateur, est amené à connaître pas mal de digressions loufoques que j'ai eu du mal à rapprocher du thème de ce roman, il est informé de ses états d'âme, de son évolution intérieure. Quant aux apparitions, on peut toujours y voir une occasion de réflexion même si la mort, le deuil, la dépression, l'envie de spiritualité, les relations familiales difficiles, sont aussi suscités.

Ça tient sans doute à moi qui n'ai sans doute pas compris grand-chose peut-être parce que quand je lis un roman qui évoque cette religion, j'ai tendance à vouloir passer à autre chose mais le livre a bien souvent failli me tomber des mains. J'en ai poursuivi la lecture je me demande encore pourquoi. Pourtant cela se lit bien, le style est fluide, un tantinet caustique avec pas mal d'humour. Par les temps qui courent il vaut mieux rire de tout ! Ce qui finalement m'a plu le plus dans ce roman, c'est l'exergue « A Quinila, parce qu'elle est bien jolie ». Les écrivains devraient toujours dédier leur roman à une jolie femme !

©Hervé Gautier.http://hervegautier.e-monsite.com
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Il est dit, en quatrième de couverture : " Cocktail d'humour et d'insolence ".
Je n'ai, quant à moi, pas retrouvé ce cocktail.
C'est plutôt la morosité du héros qui m'a frappée.
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Sénanque a l'art du mot qui tape juste , sobre mais efficace ,toujours désabusé et même dépressif , mais je n'ai pas beaucoup aimé ce roman invraisemblable (le voyage à Lourdes de ses amis athées)les personnages sont bien vivants ,mais on reste totalement sur sa faim ! On avance dans ce roman sans boussole, quant à l'humour on a vu mieux de la part de l'auteur(l'ami d'enfance).
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