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Critique de Steamkeupon


Patrick Senécal est un auteur qui m'a été conseillé par une Babeliotte, Siabelle, habitant Montréal.
La Foire du Livre de Bruxelles approchant et, vu que c'était le Québec en invité d'honneur, je m'suis dit que ce serait trop bête de passer à côté.
Hop ! Ni une ni deux, je me rends sur place (aaah la vue de ces piles de livres, de cette odeur d'encre et de papier!!!!) et direction le pavillon québecois. Vu que je n'ai jamais de chance avec les auteurs, je rate Patrick Senécal d'une vingtaine de minutes (je suis maudit!!!) et donc je pioche 2 de ces ouvrages, dont celui-ci.

Le roman fait 367 page et se lit vite, trop vite.
Une fois commencé, vous ne pouvez plus vous arrêter, vous êtes aspiré dans cette folie, cette horreur tapie au coeur d'une maison situé dans un quartier banale d'une petite ville. Les événements s'enchaînent et vous êtes témoins impuissant des agissements d'une famille en apparence normale et de leur dernière victime.
L'histoire est racontée en alternance de 3 points de vue : celui de la victime, celui de la femme (via son journal intime) et un point de vue « extérieur » qui nous décrit certains événements se déroulant hors de la maison. Plutôt sympa comme manière de présenter les chose.
Les personnages sont bien typés (le mari est un vrai psychopathe bipolaire, la femme une bigote naïve et complètement soumise, la fille encore moins nette que ses parents et le Jeune, la victime un peu neu-neu) et leurs psychologies se découvrent et se développent au fil du récit. J'avoue que j'ai eu parfois du mal avec le caractère, la personnalité du jeune « otage ». de temps en temps je l'aurais bien secoué ou mis une bonne claque pour le réveiller, pour le secouer. Mais peut-être était-ce le but rechercher par l'auteur...

Et ce que j'ai apprécié par dessus tout, c'est que tout au long de cette descente aux Enfers, je n'ai pas arrêté de me projeter à la place de ce jeune séquestré par les cousins lointains de Charles Manson (ou de la famille Firefly pour les amateurs de films d'horreur et de Rob Zombie en particulier). Je sais, c'est tordu, mais à chaque fois que j'avais envie de hurler « mais pourquoi tu ne bouges pas, pourquoi tu n'agis pas maintenant !! », une petite voix me soufflait « ok, mais si tu étais à sa place, aurais-tu vraiment agit autrement ? ». Car oui, c'est aussi là tout le génie de Senécal : il nous fait réfléchir à notre propre façon d'agir face à de tels événements. Il est facile de se dire « oh moi à sa place j'aurais fait telle ou telle chose » mais... l'aurait-on vraiment faite ?

On a comparé ce roman à « Misery » de Stephen King. Ok pour le huis-clos anxiogène à souhait mais là s'arrête la comparaison à mon sens. La psychologie des personnages du King est assez différente de celle de Senécal même si elle la rejoint en substance (perte de la notion du bien et du mal, de la réalité pour les bourreaux, instinct de survie pour les victimes).
Ceci dit, c'est le premier roman de Senécal et même si à certains moments une certaine lenteur vient alourdir, ralentir le récit, le comparé à une chef-d'oeuvre de Stephen King est déjà un exploit !

Et même si la fin n'est pas celle que j'aurais imaginée, elle reste d'une noirceur implacable.

Livre à conseiller ? Plutôt oui !
Auteur à suivre ? Et comment !
Next one ? « Les 7 jours du Talion ».
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