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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Thème central de ce recueil de nouvelles : le confinement. Un sujet qui, par définition, peut rebuter mais qui, sous la plume de l'auteur, gagne à être redécouvert.
Des apéros zoom à la violence conjugale, de la frénésie pour le pain maison à l'exode à la campagne, tout s'y trouve. Des situations drôles ou tragiques, joliment mises en mot par l'auteur ne manquant ni de tendresse, ni de réalisme.

A travers ces douze situations finement observées, ou imaginées, Axel Sénéquier crée un patchwork cousu d'ironie et de poésie, rendant la pandémie presque sympathique. Lui donnant en tout cas une belle bouffée d'optimisme.

Une vraie lecture plaisir, à partager !
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Quelle jolie découverte que ce recueil de nouvelles! Axel Sénéquier m'a fait un beau cadeau en me faisant découvrir son univers. Je vous invite sans hésiter à lire "Le bruit du rêve contre la vitre". le titre en lui-même est déjà une invitation à la lecture. Évocateur du thème et poétique à la fois. J'avais hâte de découvrir les nouvelles, qu'il contenait. Et quelle fraicheur!
Pour ceux, qui n'ont pas vu la présentation de l'auteur sur youtube, "Le bruit du rêve contre la vitre", ce sont douze nouvelles ayant pour thème commun le confinement et le Covid-19.

IMAGE cf. BLOG

A travers douze histoires, différents lieux et personnages, différents points de vue aussi, Axel Sénéquier nous parle de cette époque où toutes nos certitudes ont été balayées, où les hommes ont vu la nature reprendre ses droits, où beaucoup ont compris, qu'ils n'étaient pas essentiels à la marche du monde, où d'autres ont réalisé l'hypocrisie de leur quotidien et ouvert les yeux... le confinement a changé la vie de beaucoup de gens. le covid-19 a ôté la vie et mis en avant les héros du quotidien, certains invisibles auparavant et pourtant essentiels, vivant dans l'ombre.

Certaines nouvelles auraient pu exister sans la thématique du confinement, différemment et garder de leur force. Axel évoque la violence subite par les femmes, les personnes âgées, qui meurent seules ou encore les tensions au boulot avec la tyrannie de certains patrons, nouveaux parvenus. Et toujours l'hypocrisie, les apparences plutôt que l'honnêteté dans les rapports humains mais justement, le confinement a fait tomber les masques pour beaucoup. Les mensonges vis-à-vis de nos vies et des autres se sont parfois dissous dans cette période étrange, oppressante, qui nous a ramené à l'urgence de vivre pleinement notre vie sans en perdre une miette.

Sans vous résumer chacune d'elles en détail, je vais vous parler d'une sélection, qui m'a le plus touchée mais j'imagine aisément que chaque lecteur sera touché différemment selon son propre vécu, ses propres expériences et ses relations à son environnement. Comme je l'ai souligné plus haut, de nombreux sujets sont évoqués. L'immigration notamment ou encore la précarité.

Commençons par la toute première, qui m'a immédiatement plongée dans son univers. « Les murs porteurs » traite des violences conjugales. C'est très bien amené, expliqué et on s'attache immédiatement à Pélagie. On comprend son affection pour son colosse à qui elle pardonne ses accès. On appréhende la chute mais l'auteur nous surprend en nous arrachant un sourire.

CITATION cf. BLOG

Poursuivons par « Les somnambules » la seconde nouvelle du recueil qui évoque les bénévoles qui intervenaient en EPHAD pour désinfecter et nettoyer les lieux contaminés par le virus. L'auteur nous fait ressentir l'effroi, les situations dramatiques et l'héroïsme des intervenants dans ces lieux isolés où la mort frappait. On accompagne Mathieu, un artiste polyvalent, musicien aquarelliste photographe et danseur, dans cet univers retiré du monde et touché par le virus de plein fouet. le courage pousse Mathieu à agir et à aider malgré les risques, malgré la pénibilité, malgré la mort. Et encore une fois, l'auteur arrive à mettre de la poésie et à nous arracher un sourire au milieu de la tragédie.

« L'art le traversait comme une inquiétude jamais rassasiée »
P.17

Beaucoup de parents se reconnaitront dans « le chemin de l'école » ou du moins s'en amuseront. Un père surdiplômé pense profiter du confinement pour prendre de l'avance sur le programme scolaire avec ses enfants. Éventuellement leur apprendre des notions de codage et élargir leur horizon. Et il offre également une critique de nos addictions aux réseaux sociaux avec Facebook en ligne de mire.

« Ses enfants l'avaient prévenu . Facebook était démodé. C'était, désormais, un réseau social de vieux, une sorte d'Ehpad virtuel où les quarantenaires échangeaient des coups de gueule ridicules assortis de formules mêlant chantage et menaces voilées«
P.29

« Facebook était cette nana moyenne avec qui on sort pendant des années simplement parce qu'on n'a pas le courage de rompre.
P.29

Évidemment rien ne va se passer comme il l'espérait et le lecteur sourit des turpitudes de Victor, décontenancé par trois enfants âgés de 6 à 9 ans.

« En quelques semaines, Victor avait revu drastiquement ses ambitions à la baisse. Désormais, il n'était plus question de prendre de l'avance sur le programme ou d'élargir leur horizon, si ses trois enfants étaient toujours vivants au moment du déconfinement, ce serait déjà une victoire. «
P.34

Une nouvelle pleine d'humour rappelant que le confinement a permis de faire réaliser à de nombreux parents, que le métier de professeur ne s'improvisait pas.

PHOTOS cf. BLOG

« Fashion faux pas » arrive dans mon top 3. J'ai été soufflée par la fin. Une parvenue, qui tyrannise ses collègues.

« Cassante comme du verre, Cécilia avait l'empathie d'une table de ping-pong. »
P.56

Une influenceuse et youtubeuse de mode, qui méprise tout le monde sans s'en cacher et affiche plus d'un million d'abonnés. Un magazine recrute la youtubeuse et tout le monde va en faire les frais. Cécilia Vanilla n'attire la sympathie de personne et du lecteur encore moins.

PHOTO cf BLOG

« Pendant qu'il déambulait, hagard, au milieu des ruines encore fumantes de leur histoire, qu'il léchait ses plaies à vif, Cécilia ne se préoccupait que de son image. «
P.60

Et quand son amoureux est éconduit, on espère qu'elle aura enfin un retour de bâton. L'auteur nous surprend avec une chute à la hauteur de la nouvelle. On ne s'y attend pas, un joli twist et quelle surprise! Bravo!

« La crise de la quarantaine » évoque ceux qui ont reçu professionnellement mais ne sont pas épanouis humainement. Un homme va se découvrir une passion pendant le confinement et va caresser l'espoir de changer de vie. Qu'en adviendra-t-il après?

« le bruit du rêve contre la vitre » la nouvelle titre, ne m'a pas convaincu de prime abord puis à un tiers (2 pages seulement), j'étais absolument emballée. Une nouvelle, qui parle de l'urgence de vivre pleinement sa vie. Poésie et fantômes y sont présents, rêves et blessures du passé, craintes et espoirs.

« Depuis ma naissance, ma mère joue une partie de Docteur Maboul dans laquelle je suis le malade. Pour me voir souffrir, elle n'a qu'à lire la carte où sont répertoriées mes blessures, ce n'est pas compliqué, c'est elle qui l'a dessinée. «
P.81

A l'approche de la mort, l'homme revoit sa vie avec les yeux grands ouverts et offre un regard dénué de mensonge. Il pense à ce qu'il aurait fait autrement.

« Je ne serai plus sage, je serai fou et ridicule, je mangerais les étoiles [...]
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