In fine mundi

Deuxième lecture dans le cadre du Prix du meilleur polar. Un moment assez agréable, même s'il m'a manqué le côté suspense.

Nous sommes à Oran, en juillet 1962. Les Français quittent le pays en masse, l'indépendance vient d'être prononcée. Pourtant, l'inspecteur Abel Helme ne peut se résoudre à embarquer. Pas avant d'avoir découvert qui s'en prend à des gamins issus d'un quartier pauvre. Abel va se retrouver seul et sans soutien, les algériens reprenant possession de leurs commissariats. Mais il va être aidé par un voisin un peu revêche et un jeune garçon qui n'a pas froid aux yeux.

C'est un polar noir, qui comporte certaines scènes susceptibles de heurter les âmes sensibles.

L'auteur, dont c'est le premier roman, est professeur d'histoire. On reconnait la « patte du connaisseur » dans les descriptions du contexte, qui ne m'est guère familier et que l'auteur a très bien su mettre en valeur, le rendant vivant. Mais pour moi, il prend un peu trop le pas sur le côté polar. Il m'a manqué une dose de suspense.

L'intrigue, alléchante, joue très intelligemment sur le contexte historique. Les personnages, attachants et expressifs, évoluent dans une atmosphère de crainte, de méfiance, où personne n'est tout noir ou tout blanc. Règnent un esprit de vengeance réciproque mais également pour certains une forme de nostalgie.

L'écriture est agréable à lire, tantôt touchante, tantôt mordante et acérée. Bien que ce soit un récit assez dur, le livre se lit facilement. Je pense que je suis passé un peu à côté, la période historique m'attirant peu. le côté enquête n'est pas assez appuyé pour moi et il m'a manqué un petit quelque chose. Elle montre surtout le côté très humain d'Abel.

Ce 1er roman est une réussite d'un point de vue Histoire, un peu moins du côté polar que j'aurais aimé plus intense. Cela a pourtant été une bonne lecture, enrichissante. Un auteur à suivre.

Oran, 1962. Les accords d'Évian ont été enterinés, l'Algérie est libre.
🔥 C'est dans ce contexte particulier que l'inspecteur Abel Helme va enquêter sur l'assassinat d'un jeune garçon.
☀️ Ce roman m'a retournée car il raconte des faits historiques qui ont ou auraient pu avoir lieu. le début démarre très fort, avec le massacre d'un homme. Par la suite, ce sont surtout les "petites gens" d'Oran que nous allons apprendre à connaître. Des gens simples, sans beaucoup d'argent, qui, pour la plupart, ne peuvent pas quitter l'Algérie, pour des questions financières, ou qui ne veulent tout simplement pas la quitter car c'est leur pays et rien ne les attend en France.
💥 Mais la guerre et les massacres sont à leurs portes : les algériens sont enfin libres et des milices s'en prennent aux européens. Certaines scènes sont d'ailleurs très dures car véridiques.
🔪 Pourtant, dans ce chaos, Helme décide que justice doit être faite et que les innocents doivent être protégés. Une attitude dérisoires me direz-vous vous face aux cauchemars qui se déroulent devant ses yeux. Mais il reste un homme intègre et, en cela, c'est un très beau personnage que nous dessine l'auteur. Tout comme son assistant, Amatt, un homme du coin, qui a découvert le corps. Son histoire est de celle qui sont tragiques mais là encore, nous avons à faire à une personne intégre et dévouée.
🔥Si l'enquête est intéressante c'est surtout le contexte historique qui est passionnant. Un contexte de guerre, de massacres et de chaos où, une fois encore, ce sont les civils qui deviennent des cibles.
💥 Ne prenant partie ni pour l'un ou l'autre camp, l'auteur nous montre les horreurs de la guerre tout en nous mettant sur les pas de personnages qui tentent de garder leur humanité dans cet enfer. Car ici, même les enfants perdent leur innocence.
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Lecture dans le cadre du Prix du meilleur Polar 2024 des @editionspoints
Polar historique très addictif sur une période que je ne connaissais pas trop.
Juillet 1962, déclaration de l'indépendance de l'Algérie.
A Oran, les Français quittent l'Algérie, un enfant est retrouvé mort, la nuque brisée, sur un toit d'immeuble. L'inspecteur Abel Helme se retrouve seul aidé par un voisin pour trouver le meurtrier. Un 2ème enfant mort est découvert, c'était l'ami du 1er.
Reste le 3ème à trouver avant le tueur, car c'est bien ce trio que le tueur traque.
On se retrouve plongé dans l'horreur du massacre d'Oran. Ce polar est très noir et violent, on est en immersion, on ressent très bien l'atmosphère de ce début juillet et la fuite des Français. Certaines scènes sont difficiles à lire.
Les chapitres sont courts, l'écriture est fluide.
Le côté historique est très bien documenté, l'auteur est né à Oran en 1948 et a lui-même connu l'exode de 1962.
Ce livre a reçu le prix Historia du Polar Historique en 2022.
Si cette période vous intéresse, je vous le recommande.
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Chronique sur « In fin mundi » de Andres Serrano aux Editions Points dans le cadre du prix du meilleur polar 2024. Un polar historique qui se déroule à Oran en juillet 1962, période à laquelle le 5 juillet l'indépendance de l'Algérie a été proclamée . Un 1er roman pour l'auteur qui a parfaitement retranscrit le côté historique du roman puisque professeur d'histoire et lui même rapatrié d'Algérie. Il nous parle sans filtre des bateaux pris d'assaut par tous les pieds noirs qui veulent quitter le pays , les violences des algériens sur les ressortissants …Dans ce contexte violent nous allons suivre 3 jeunes dans un quartier très pauvre aux destins tragiques. Dès le début de votre lecture l'auteur nous plonge au coeur de cette violence avec un homme sauvagement assassiné. 3 jeunes, Pierrot , Loco, Bilocha, tous les 3 âgés d'une dizaine d'années qui assistent impuissant la scène. L'enquête est confiée à l'inspecteur français Abel Helme dont la mission à Oran touche à sa fin. Pour sa dernière enquête il va être confronté à l'horreur , la perversité humaine et sera lui-même touché de près. Une enquête dont les révélations finales imprévisibles font froid dans le dos . Il sera accompagné par Alberto Amatt voisin des 2 premières victimes et qui connaît la 3 ème. Les victimes qui marquent par leur jeune âge . Qui peut donc s'attaquer à ces jeunes enfants et pourquoi ? Sont-ils si innocents que cela ou cachent-ils un côté sombre , pervers qui aurait déclenché ce massacre ? Une intrigue prenante dans une ambiance explosive . le côté historique prend pour moi le dessus sur le côté polar mais cela reste un très bon moment de lecture avec une plume visuelle , percutante .
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Notre histoire a été ponctuée de masacre dont certain ne sont pas reconnu. Contrairement à octobre 1961, le masacre d'Oran en juillet 1962, n'est pas reconnu. En 2015 un secrétaire d'état français parlera même de "débordement tragiques" sans aucun doute dans une logique de repentance.

L'auteur de in fine mundi, Andréas Serrano est né en 1948 à Oran et a connu l'exode des européens d'Algerie. A la veil de ce masacre un groupe de jeunes enfants, tous copains, sont visés par un mystérieux tueur. Mais pour quel motif ?
L'auteur nous decrit très bien l'ambiance avant et pendant ce massacre ainsi que les horreurs qui ont pu être perpétrés. La tension qui monte et les comportements qui changent. Andréas Serrano rétabli certaines vérités historiques comme le fait que les français n'étaient pas le premier colonisateur de l'Algerie. Quant aux personnages, que se soit le principal Abel Helme, ils ont un point commun des destins brisés.
Ce qui fait de in fine mundi un polar noir sous fond historique.