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EAN : 9782378370381
288 pages
Fleur Sauvage (03/07/2018)
4.7/5   5 notes
Résumé :
Lucca Palavèse, commissaire de police constamment obsédé par le meurtre de sa femme, est sur la piste d'un tueur en série surnommé « l’écraseur ». La tête des victimes, féminines, n’étant plus qu’une bouillie informe.
Depuis plusieurs années, Chif tire les ficelles de ce monstre qu’il pense avoir fabriqué. Faute d’avoir raté son élimination, il a maintenant le devoir de le nourrir. Mais souvent, une création vous explose entre les mains...

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bonjour les babeliophiles,petit retour sur ma lecture "ECRASEES de Gérard Savin. L'auteur signe un très bon thriller au rythme haletant et sans temps mort. J'ai lu ce livre grâce à un de mes abonnés galyalain pour ne pas le nommer et je ne suis vraiment pas déçu de ma lecture. Des crimes horribles sont commis et cela touche d'autant plus le commissaire Lucca car sa femme a été tue par "l'ecraseur".L'auteur nous gratifie d'excellentes précisions sur différents sujets traités dans le livre. Chif,David,n'en font qu'un????c'est ce que va essayer de découvrir Lucca et son équipe. Et une question est ce qu'un Ange peut descendre du ciel. C'est ce que je vous laisse decouvrir en lisant Ecrasées,mais comme je dis toujours ceci n'est que personnnel.
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Une couverture qui ne m'a pas laissée indifférente, et un titre évocateur. de quoi renouer sérieusement avec le thriller pur et dur que j'ai délaissé ces derniers temps. Entre manipulation, descriptions sans concessions, et sans fioritures " Écrasées" se révèle être un thriller qui s'adresse aux fidèles du genre !

Juin 2001, Charlotte Palavese hôtesse de l'air et épouse de Lucca Palavèse ne rentrera pas chez elle en revenant de Pointe-à-Pitre. On retrouvera son corps au sous-sol de son domicile. Violentée, la tête écrasée dans un sachet en papier.
Un gamin de onze ans aux fonctions cognitives déficientes, instable et dans un environnement inadapté est présent sur les lieux.
Cinq ans plus tard une nouvelle série de meurtres avec les mêmes similitudes sont perpétrés. Six crimes étalés sur huit ans. Pour Lucca Palavese commissaire de police et analyste criminel vient l'heure de résoudre le meurtre de Charlotte et de chasser " L'écraseur".

Plusieurs pistes vont se dessiner chez nos enquêteurs, mais ils suivront rarement la bonne jusqu'au dénouement final.
Un dénouement final glaçant pour cette équipe, car pour nous lecteur la révélation du meurtrier arrive très tôt puisqu'on va le suivre durant 13 ans.
Pour ma part, je commence à m'y habituer, car avec ce qui pourrait laisser à penser à un thriller assez classique, on se rend vite compte que la teneur de l'intrigue réside dans toutes les questions que l'on se pose.

On oscille entre 2001 et 2014 avec une grande facilité, dans un schéma de manipulation et dans une enquête plus complexe qu'il n'y parait où l'on n'est pas en reste sur les divers éléments que nos enquêteurs vont pouvoir glaner.
Alors vraiment pour le coup on a droit à deux personnages assez saisissants...mais chut... Même si l'enquête piétine pas mal, le moment du dénouement est fortement attendu ce qui est vraiment appréciable dans ce style de construction pas toujours évidente à me tenir captivée du début à la fin.
Je souligne aussi le parti pris de l'auteur de ne pas être rentré dans les clichés du flic, veuf rompant avec sa vie sociale. Au contraire, on a Lucca Palavese qui en veut et qui ne baisse pas les bras, même s'il patauge beaucoup....

Il y'a beaucoup de choses à dire sur ce thriller qui fait à peine 300 pages ( ce qui est à saluer aussi ) mais pour faire court et surtout par peur de spoiler, d'en dire trop et de vous enlever toute cette saveur que chaque lecteur recherche dans ces lectures : j'ai lu ce thriller en deux petits jours, complètement absorbée et captivée dans cette enquête qui n'a pas été sans me rappeler quelques clins d'oeil à de très bons thrillers.
Même si vraiment j'insiste l'angle et la tournure des évènements que révèle cette histoire font que cette lecture a été particulière parce qu'elle m'a procuré cet intérêt quand on lit un thriller qui n'est plus ni moins que l'addiction ;)

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Gérard Sévin dans " Ecrasées" nous fait participer à la traque de L'écraseur, un tueur qui visiblement prend plaisir à éclater et écraser le crâne de ses victimes féminines. Lucca Palavèse suit de près l'affaire car sa femme Charlotte semble avoir était la proie de ce tueur. Des années après la mort de son épouse, la douleur est toujours très vive.

Ce roman est au départ assez classique car on suit l'enquête d'une équipe soudée autour de son chef, le Corse, Lucca. Là où l'auteur parvient à se distinguer, c'est dans la psychologie de ses personnages. Gérard Sévin fait merveille quand il entre dans l'esprit de chacun d'entre eux. Ainsi les motivations sont décortiquées sans rendre la lecture ennuyeuse.
Tout n'est pas noir ou blanc et j'en suis arrivée parfois à me demander qui est véritablement coupable dans l'enchainement de la violence. Ainsi qu'est-ce que l'innocence? Qu'est-ce que la réelle culpabilité? du début jusqu'à la fin, le doute plane. Et cela fut une belle surprise pour moi.

Dans " Ecrasées", l'action est haletante et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les recherches des enquêteurs ainsi que les exactions commises. le style est direct et vif. Cependant, j'ai relevé quelquefois un manque de délicatesse dans les formulations au détours de certains paragraphes. C'était heureusement rare et n'a pas contribué à ralentir l'intrigue. Evidemment le sujet étant dur, je ne m'attendais pas à un style poétique mais j'aurais aimé quand même plus d'élégances lors de certaines descriptions.

Sinon, l'ambiance est lourde à souhait, et c'est l'essentiel. J'ai justement apprécié l'alternance entre la vie familiale corse de Lucca et son métier. L'ensemble est lié mais voir cet homme accablé par l'existence, et plonger dans son histoire familiale est un plus non négligeable. J'ai pu de cette façon mieux supporter la noirceur des crimes perpétrés, certains personnages étant vraiment dérangeants.

" le lendemain mercredi, Lucca se leva à l'aube. A l'ouverture des volets, un flot de clarté se déversa dans la pièce noyant l'ombre de la nuit. Sa chambre se situait dans la partie de la maison dévolue à son aîné. Ses deux filles dormaient chez Albina et Vito. Après le déjeuner qu'il prit en silence entre Antone et son père, Lucca retrouva vite les automatismes de la vie pastorale. "

Ce roman n'est pas dénué d'humour non plus. L'auteur sait bien ponctuer ses traits ironiques quand il le faut.
Je conseille donc la lecture de "Ecrasées" car je suis persuadée que vous n'allez pas lâcher cette histoire glauque et originale!
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Le roman commence par un crime, le crime de la femme d'un inspecteur de police, Lucca Palavese.
Le suite nous fait vivre l'enquête de police aux trousses de ce meurtrier assez particulier, qui écrase (d'où le titre) les têtes de ses victimes.
J'ai été pris par ce récit, qui nous "balade" un peu

Du très bon polar, à mon sens


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Un très bon Thriller !
On accroche ou on accroche pas, perso j'ai été captivée de la première à la dernière page !
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
C’est vrai que cette diablesse, cette dépravée, lui avait arraché sa boucle d’oreille. La plupart des filles n’avaient pas de têtes… Comme il l’avait entendu dire par son protecteur, l’élévation spirituelle n’avait pour elles aucun sens, elles ne pensaient qu’à se maquiller, provoquer les hommes et montrer leurs culs. Celles-là ne méritaient pas de vivre. ANGE, l’envoyé de DIEU, l’avait chargé de faire rentrer ces filles dans le droit chemin, par n’importe quel moyen.
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Son sexe en pleine expansion emprisonné dans son slip ne demandait qu’à se répandre à l’air libre. Surpris plus qu’effrayé par son inhumanité, il regarda autour de lui tout en se tâtant les joues. Mais en cette douce soirée, personne ne semblait avoir remarqué son pelage et ses dents de loup.
Casket, insouciant, se taisait également. Il échangeait des grimaces avec un gamin qui ne s’en laissait pas compter. C’était à celui qui ferait la plus drôle et chacun d’eux, aidés de leurs doigts, se triturait le visage dans tous les sens. Chif s’en amusa. Il se rendit compte qu’il éprouvait de la compassion pour ce géant blond qui, par mimétisme, avait franchi la ligne rouge. Il était en train de s’attacher à un monstre… À une bête humaine qu’il avait fabriquée… C’était lui le responsable… Dire qu’il s’était persuadé qu’il n’était pour rien dans la mort de Charlotte…
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Le morveux de onze ans, présent sur les lieux de l’agression, était, comme disait une vieille bourguignonne, estropié de jugement. Sa déficience intellectuelle affectait une partie de ses fonctions cognitives. Et, en plus de troubles émotionnels, tels que l’instabilité ou l’excitation, le gamin avait des difficultés d’expression et d’adaptation. Il lui était de surcroît difficile de mémoriser les consignes de ses maîtres d’école. Cependant, il était capable d’assumer certaines contraintes et exigences de la vie en collectivité. C’est pourquoi il fréquentait une classe d’intégration scolaire dans une école privée de Paris dans le XIIe arrondissement. Si mentalement il était attardé, la Providence, ou Dieu d’après la croyance de sa mère, lui avait donné des mains en or, sans doute pour compenser.
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Sans effrayer, sa laideur le rendait captivant, et même attendrissant. Elles s’étaient bien amusées à ses dépens. Puis, deux d’entre-elles étaient parties. La troisième était alors allée se balader avec le garçon dans un bosquet voisin. L’adolescente raconte que par bravade auprès des copines, et pour l’expérience, elle avait décidé de flirter un peu… Mais que les choses avaient mal tourné. D’un seul coup, il était devenu violent et avait voulu la violer… Heureusement, au moment où il se précipitait sur elle pour la frapper, il était tombé. La jeune fille en avait profité pour s’enfuir en appelant à l’aide. Sans l’intervention de quelques joggeurs, son agresseur, un géant blond d’une force peu commune, l’aurait certainement tuée.
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En mettant un pied devant l’autre, elle mit volontairement ses courbes gracieuses en valeur. Une casquette à carreaux qu’elle portait « à la gavroche » emprisonnait ses cheveux fauves. Quelques mèches enflammées lançant des reflets cuivrés s’en échappaient. Vêtue d’un ample pantalon de flanelle et d’un blouson bombardier, sa grande taille aux formes harmonieuses faisait l’admiration de toute la gent masculine et la jalousie de Palavèse. Elle en jouait et se retourna, un sourire malicieux étirant ses lèvres groseille. Elle dévisagea Lucca de ses grands yeux azuréens.
Le commissaire Castelli se présenta à elle en faisant des courbettes, tandis que Joe Calvez, sans aucune gêne, l’embrassa sur les deux joues.
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