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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me souviens de Pierre Sabbagh, un des pionniers de la télévision, créateur du premier journal télévisé mais aussi de Au théâtre ce soir, expliquant qu'il adorait le football parce qu'un match était souvent plus réussi au niveau dramatique qu'une pièce de théâtre. le match qui a opposé Saint-Étienne au Bayern Munich en finale de la coupe d'Europe à Glasgow le 12 mai 1976 en est la plus parfaite illustration.
Laurent Seyer l'aura vécu adolescent tout comme moi et comme le narrateur de son roman qui a 13 ans et demi lorsque les 22 acteurs entrent sur la pelouse.
Ajoutons d'emblée qu'il n'est nullement besoin d'aimer le football pour apprécier ce court roman, car il n'est pas ici question de refaire le match, mais de s'appuyer sur ces quatre-vingt-dix minutes et leur intensité émotionnelle pour raconter la vie de Nicolas Laroche qui avoue d'emblée «Je suis né à Glasgow, le 12 mai 1976».
Est-il besoin de rafraîchir la mémoire de ceux qui n'étaient pas devant leur écran ce jour-là? À l'image de la finale de la Coupe du monde qui vient de s'achever, je crois que ce match est tellement ancré dans la mémoire collective que ce n'est guère nécessaire, car même ceux qui n'étaient pas nés ont dû entendre parler de ce haut fait du sport français et de ces fameux poteaux carrés qui donnent leur titre au roman et résonnent encore aujourd'hui d'un bruit mat, celui du ballon venant se fracasser sur ces montants maudits.
Car Saint-Étienne va perdre le match. le beau rêve va se briser dans les brumes écossaises. Mais quand Nicolas prend place sur le canapé aux côtés de Hugo, il ne sait rien du scénario qui va se jouer. Il est tout simplement le garçon qui doit digérer le divorce de ses parents et accepter la cohabitation avec Virginie, sa fausse-mère et son fils Hugo qui ne s'intéresse pas beaucoup au football. Ce qui fera dire au narrateur à la mi-temps qu'ils auront passé «quarante-cinq minutes côte à côte, mais nous n'avons en vérité pas vécu ces moments ensemble.»
Au début de la rencontre pourtant, il a des étoiles plein les yeux. Se remémore les bons moments, les sorties en famille, sa première paire de chaussures de foot, la pizzeria de Vincennes, les vacances de ski aux Menuires. Puis au fil des minutes, l'espoir se transforme en malaise. Ceux qui portent comme lui le maillot vert «Manufrance» se heurtent à un mur. Il va convoquer ses amis de classe à la rescousse, en appeler à ses grands-parents et notamment à sa grand-mère devenue au fil des ans et des conversations avec ses cousins Marc et Jean-Baptiste une vraie légende. Ayant traversé les deux guerres, elle pouvait crier «sales boches» comme soudain le garçon désespéré après le coup-franc de Roth signant la fin d'une formidable épopée que même l'ange vert, Dominique Rocheteau, ne pourra enrayer après son entrée sur le terrain pour les dernières minutes.
Comment en est-on arrivés là? La question va longtemps hanter les commentateurs sportifs. La question va longtemps hanter Nicolas. On l'aura compris, Laurent Seyer nous offre un roman d'apprentissage, un geste fondateur, un «moment qui durera toujours.»

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Nicolas a treize ans et demi et vit, depuis un an, avec son père et Virginie, la nouvelle compagne de celui-ci, "la fausse-mère", elle-même lestée de Hugo, son fils, celui que le jeune narrateur surnomme le "Contre-mon-gré". de cette famille, Nicolas pourrait retirer le "m" (le "aime") et il ne resterait ainsi que la faille qu'il ressent depuis que sa mère est partie, le jour de la victoire de l'équipe de Saint-Etienne en 8eme de finale de la coupe d'Europe de football. le poste de radio qu'elle lui a offert juste avant son départ lui permet de suivre les matchs de son équipe préférée, ces "Verts" qui enflamment le pays au mitan des seventies.
C'est justement la finale de cette même coupe d'Europe, le 12 mai 1976, qui sert d'architecture au roman et aux réflexions de Nicolas, souvenirs, prises de conscience, bilans. Les chapitres suivent le cours du match dans sa chronologie et les phases du jeu, ainsi que les diverses réactions des trois autres membres de la famille, nourrissent l'introspection du jeune garçon. A la dévalorisation de la figure du père, jaugé par son fils, répond en contraste l'héroïsation démesurée des footballeurs auxquels Nicolas voue une admiration sans borne.
Ce manque d'amour et d'intérêt paternels ressenti par l'adolescent se traduit dans une écriture assez sage mais qui laisse passer un chagrin d'autant plus insondable qu'il est silencieux. Cette tonalité de désespoir enfle progressivement jusqu'à une issue brutale et cruelle.
J'ai été surprise par cette histoire, brève et finalement assez glaçante. Je ne sais ce qui m'empêche d'adhérer complètement à cette narration, pourtant inattendue. Peut-être une écriture qui ne m'a pas semblé suffisamment percutante ? Peut-être les choix narratifs qui manquent, à mon sens, de tension ? Il me reste le souvenir d'un roman intéressant par l'originalité de son intrigue et de son propos, mais qui ne m'a finalement pas fait vibrer.
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Mai 1976 - Match mythique entre Saint Etienne et le Bayern. Tellement mythique que même moi, hermétique à la folie footballistique, et même pas née à cette époque, ai entendu parler de ce match, de la ferveur des supporters, de la fameuse chanson et des joueurs.
Mise en avant sur la journée du matche et la durée de ce match, du mal être d'un adolescent de 13 ans 1/2, "abandonné" par sa mère, pas assez soutenu par un père présent mais occupé à refaire sa vie.
Cet ado à la vie triste reporte toute son affection, ses émotions, son enthousiasme sur cette équipe, SON équipe, sa raison de vivre...
J'avoue que je n'ai pas été emportée et que la fin, bien que surprenante m'a achevé...
Roman très court et accessible, je suis persuadée que ceux qui ont vécu la période avec ferveur accrocheront plus que moi.... rien que pour la nostalgie....
Lu dans le cadre des 68 premières fois
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Lecture légère de ce premier roman de 137 pages, un entracte dans cette sélection des 68 Premières Fois. Mettre en scène le récit de son enfance, de sa passion, de ses amis et surtout de sa famille recomposée autour du parcours de l'équipe mythique de football des Verts de Saint Etienne est une approche originale et pour moi inédite.

C'est à la fois grave et léger, une réflexion qui a le mérite d'exister pour une galerie de portraits familliale assez chatoyante et souvent dure, sur l'amour fillial, le manque de mère et un père qui, pour le coup n'est pas celui qui part, autre originalité de ce roman.

Ce premier roman se laisse facilement lire, sans réelle passion mais avec l'envie d'aller au bout de cette histoire. Certes les multiples descriptions des phases de jeu peuvent parfois lasser mais, pour ma part, je les survolais pour m'en tenir au contenu de l'histoire. 
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Un premier roman très touchant. Nicolas est un jeune garçon qui se prépare pour la finale de la coupe d'Europe, le 12 mai 1976. Il va nous raconter sa vie de jeune garçon, dans les années 70, sa mére est partie et une nouvelle fausse-doche et son fils, Hugo, le porcelet CMG se sont installé chez lui. Il est le seul enfant de divorcé de sa classe et cela l'isole mais il a quand même de très bons copains. Il a surtout une fascination-passion pour l'équipe des Verts. A travers le match et les fameux poteaux carrés, Nicolas va nous raconter sa vie d'adolescent. Un livre touchant, et on retrouve un peu la magie du précédent livre que j'avais apprécié des éditions Finitude "En attendand Bojangles". Ce jeune Nicolas m'a touché et j'en ai appris un peu sur le football et la fameuse et mythique équipe des Verts (collection des vignettes Panini de mon frère, souvenirs d'enfance !). Hasard mais je viens de voir un film OVNI Diamantino, film portugais sur un footballeur. Je vais devenir incollable sur le foot (!!). Nicolas parle aussi bien des familles recomposées. de belles pages sur son voyage en Ecosse avec sa mére et sa visite d'un terrain de football mythique. Même si vous ne comprenez rien au football, je vous conseille ce livre pour cette belle, touchante et poétique descrption de l'adolescence.
(Roman sélectionné pour le 6e prix des lecteurs Escale du Livre 2019)
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12 mai 1976. Nicolas, 13 ans et demi, supporter invétéré des Verts de Saint-Etienne, s'attend à voir sa vie basculer devant la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions de football. le jeune adolescent regarde le match aux côtés de son père, de sa "fausse doche" et de son "goret" de fils, Hugo. Evidemment, tout ne va pas se passer comme dans ses rêves les plus fous et une tristesse indicible va peu à peu l'envahir au fur et à mesure des 90 minutes de la rencontre et à mesure qu'il réalise son quotidien de fils de divorcé.

Il ne faut pas forcément être féru de foot pour apprécier la plume de Laurent Seyer qui établit une parabole intéressante, bien que parfois un peu maladroite, entre cet instant de vérité de la finale mythique des Verts et les états d'âme d'un adolescent en proie à une douce mélancolie. J'ai passé un bon moment, mais pas non plus inoubliable.
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