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Critique de ChaiandPages


« le dessin, c'est la vie. »

Les Idolâtres m'a énormément émue.
C'est très dense, très fouillis, très drôle mais surtout mélancolique. Elle s'articule autour d'une séance chez une pédopsychiatre durant laquelle Joann Sfar s'interroge sur ce qu'est l'idolâtrie et le rôle des images, le lien entre le vide, la mort et la perte de sa mère…Il y mêle son rapport à la religion, ses histoires d'amour, des anecdotes de ses films comme sur Gainsbourg, une discussion avec Mylène Jampanoï sur l'honnêteté.

Bande dessinée autobiographique abordée de manière philosophique, Joann Sfar nous embarque dans ses réflexions sur le dessin et la condition d'être un artiste. Il part de ses premières émotions picturales avec une coquillette en passant par sa passion pour la plume atome, puis en revenant sur son apprentissage obsessionnel des lois de la BD dans les livres, aux différentes techniques qu'il utilise pour les dessins de ses propres BD ou ses aventures dans un festival de bd…Il nous raconte quelques anecdotes avec des auteurs comme le jour où il coupe la viande de Sempé, on y croise Topor ou encore Guillermo del Toro au détour d'une bande…et on apprend que Roald Dahl a expédié sa vieille chaussure par la poste pour que son illustrateur Quentin Blake découvre qui était le Bon Gros Géant...

J'ai eu du mal à entrer dans son intimité sur les premières pages, puis parce que même si c'est très dense, que ça fourmille d'idées, d'anecdotes et de concepts, les tons tragiques et humoristiques m'ont vraiment beaucoup plue. J'ai aimé « entendre » toutes ses anecdotes et se poser ses questions existentielles sur l'acte même de dessiner voire même où le faire, un peu comme si j'étais à la terrasse d'un café avec un ami qui se confiait.


Mon petit bémol, la lisibilité de son écriture qui est parfois pénible à déchiffrer et me sort de la lecture...mais Joann Sfar en est conscient puisqu'il en parle dans cette BD...

** Lu dans le cadre du Grand Prix de la BD Elle 2024
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