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4,05

sur 10314 notes
Je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans ce livre en raison de son style épistolaire si différent des liaisons dangereuses qui reste pour moi la référence absolu de ce genre littéraire.

Ensuite quand je suis entré dans l'histoire, je me suis pris au jeu de cette correspondance sur la vie pendant l'occupation allemande sur l'ile de Guernesey.
Ce roman aborde plusieurs sujets : des éléments historiques sur l'occupation allemande, la vie des femmes mais aussi une histoire d'amour dont on cherche l'heureux élu à travers toutes les lettres.
Les personnages sont trés attachants et on a une galerie de personnages secondaires loufoques à souhait.
Tout le brio d'une litterature britannique à travers un titre unique.
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Excellent roman épistolaire. La multitude des personnages et de leur correspondance rend le roman réellement vivant. Et il y a plusieurs histoires qui se tissent au fil des échanges.
Dommage que son auteure soit morte peu de temps après avoir appris sa publication (à 74 ans)
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Cher.e lecteur.trice,

Notre dernier échange remonte déjà à la semaine dernière. Souviens-toi, je sortais tout juste d'un thriller psychologique assez exigeant. Tu devines qu'après une telle lecture, j'étais à la recherche d'un ouvrage plus léger, sans prise de tête. En analysant ma pile à lire virtuelle sur babelio, j'ai fait le tri à la recherche d'un roman à la fois bien noté et « feelgood ». Je t'entends déjà t'exclamer : « tu sais très bien que ce n'est pas ton truc, tu vas être déçue ». Et comme toujours tu as raison.

Et pourtant, comme j'étais enthousiaste. le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patate se présentait comme le livre idéal. Ajoute à cela qu'il m'apportait un petit challenge : c'est un roman épistolaire. La thématique aussi me plaisait : découvrir l'histoire d'un groupe d'insulaires à Guernesey à la sortie de la seconde guerre mondiale.

Ce sont les petites histoires qui font la grande : c'est un peu l'idée de ce livre. Nous mettre face aux anecdotes et faits divers de personnages hauts en couleur pour dresser un pan de l'Histoire de la Seconde Guerre : celle de l'occupation des îles anglo-normandes. Malheureusement, la sauce n'a pas pris. Avec une telle thématique, on s'attend a être pris aux tripes. Mais tu le sais : une lettre c'est relativement court (d'ailleurs, je vais abréger, promis). Alors, la construction de ce livre ne permettait pas d'être pleinement plongé dans l'une ou l'autre des histoires racontées par les insulaires. On passait trop vite à une autre lettre racontant d'autres choses, parfois sur un tout autre sujet (comme les tribulations amoureuses de la correspondante principale : Juliet). Sans compter que si chacun à son propre caractère et sa propre histoire, cela ne se ressent pas dans l'écriture. le style est le même pour tous. C'est dommage, j'aurai aimé percevoir l'élégance d'Amélia et le caractère bourru d'Eben.

Est-ce que je te recommande ce bouquin ? Uniquement si tu n'en as pas trop d'attentes. Si vraiment tu es intéressé.e par un livre épistolaire sur la thématique de la Seconde Guerre Mondiale, je te conseille vivement « Inconnu à cette adresse ». Ici, les lettres sont une force car il n'y a que deux correspondants et on perçoit leur évolution à travers les lettres et le temps, le caractère épistolaire a un réel intérêt.
Si tu les as lus, dis-moi ce qu'en as pensé, je suis curieuse de te lire.

A très bientôt,

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J'avoue avoir mis un temps infini pour lire ce roman épistolaire. Je n'ai pas l'habitude de ce genre et le résumé ne me tentait pas plus que cela, pourtant j'ai beaucoup apprécié ma lecture.

Pour commencer j'ai adoré le titre, qui est très comique à première vu et contraste beaucoup avec l'ambiance de l'après guerre. J'ai bien évidemment apprécié apprendre l'origine du titre avec l'histoire des tourtes aux épluchures de patates et de savoir comment le cercle c'était formé. de plus, malgré la dur réalité de l'époque qui n'est pas romancée, il y'a une véritable une tendresse et un humour qui viennent contrebalancer en nous apportant une certaine douceur. le style est plutôt sympa, je ne m'attendais pas à spécialement l'aimer mais c'était agréable à lire et cela m'a parfaitement immergé dans le climat de Guernesey.

De plus, les personnages sont magnifiques et vraiment touchant dans l'ensemble. Il était vraiment plaisant de les découvrir petit à petit au travers des lettres, toujours de manière subtile ; d'apprendre les secrets, confidences et l'évolution des relations des personnages. Les correspondances nous permettent de dresser un portrait précis du caractère des personnages que nous comprenons avec leur vécu. J'ai particulièrement adoré les lettres entre Juliet et Sydney, qui sans elles, n'auraient pas permis toutes les rencontres suivantes. J'avoue avoir eu du mal à quitter tous ces personnages une fois m'a lecture finie. On s'attache vraiment à eux et on a l'impressIon de faire nous aussi plus ou moins partie de ce groupe.

C'est un roman avant tout drôle et touchant. Je le recommande à tous ceux qui aiment découvrir profondément des personnages, que l'on aime ou non les romans épistolaires !

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Une excellente lecture !
Ce roman épistolaire offre à voir la rencontre littéraire entre une journaliste anglaise et un habitant de l'île de Guernesey au sujet d'un auteur dont ils aiment tous deux les oeuvres.
La correspondance commence à l'issue de la seconde guerre mondiale. Très vite, la journaliste va découvrir d'autres habitants de l'île et, à travers eux, l'histoire de l'occupation allemande et comment les habitants ont réussi à traverser cette épreuve.
Loin de dépeindre un climat morose, sans l'embellir à outrance non plus, le style opte volontiers pour l'humour anglais si particulier.
Chaque lettre dévoile un peu plus les secrets, les interactions et un amour sous-jacent.
L'autrice fait preuve de beaucoup de subtilité pour nous amener à comprendre les relations et le climat de l'époque.
Une époque justement où seule la correspondance écrite était possible et j'ai beaucoup apprécié les délais de réponse entre les différents protagonistes. Une période révolue on est d'accord mais qui n'était pas sans charme.
Les personnages sont très crédibles, profondément humains et très attachants.
Et oui… le titre quelque peu étrange est au final parfaitement bien choisi !
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Juliet Ashton, Lily James, jeune auteur, ne veut plus écrire sous son nom de plume Izzy Bickerstaff les fables humoristiques, qui ont permis à ce qu'elle soit reconnue. Elle voudrait écrire de son vrai nom avec des sujets plus sérieux. Elle cherche son style, comme elle se cherche elle-même. Elle a tout simplement grandi.
On voyage dans le temps de façon aisée, entre 1941, le passé, au moment où la belle île anglo-normande Guenersey, quelque peu dénaturée par les postes de guet et les barbelés sur la plage, vient d'être occupée par les allemands et 1946, le présent, Londres et son tumulte habituel, largement dévastée. La guerre a laissé ses traces indélébiles et douloureuses pour tous.
Juliet, est en mal d'inspiration, elle ressent un grand vide en attendant la lumière analeptique de l'écrivain. Un jour, elle reçoit une lettre de Dawsey Adams, Michiel Huisman, qui fait partie d'un petit cercle littéraire à Guernesey. Une correspondance nait entre eux. Dawsey dépeint à Juliet le début d'une grande et belle histoire : la naissance du cercle avec les différents protagonistes, Eben, Isola, Amélia, Eli, Elizabeth et Dawsey. C'en est assez pour susciter la curiosité chez Juliet. Son âme de journaliste veut en savoir plus. Elle décide de s'y rendre pour parler de son premier livre, la biographie d'Anne Brontë, qui n'a eu aucun succès. Tout doucement, le fil d'Ariane se déroule grâce à sa ténacité. Et elle se rend compte de l'humanisme et la solidarité dont font preuve le petit cercle littéraire : des gens simples qu'elle adopte immédiatement. Elle éprouve beaucoup de mal à repartir et à retrouver Londres. Dans cette période transitoire et cruciale, cette nouvelle famille va lui permettre de voir le jour, bien au-delà de toutes ses espérances. Juliet vit cette histoire … d'amour comme la sienne, elle s'en approprie.
Ce film est un moteur d'espoir, un manifeste pour la paix porté, par la petite Kit, qui appelle Dawsey Papa, la fille d'Elizabeth, Jessica Brown Findlay. Bien qu'elle ne soit pas présente au moment de l'arrivée, et bien après, de Juliet, c'est bien Elizabeth l'épicentre de l'histoire. C'est bien elle qui prend les initiatives, c'est bien elle qui brave les allemands et qui parle du Cercle Littéraire des amateurs d'épluchures de patates, c'est bien elle qui parle à Eli, petit-fils d'Eben, pour atténuer sa peur lorsqu'il doit évacuer l'île, c'est bien elle qui veut sauver ce jeune esclave polonais. Ce qui pourrait l'amener à sa perte… à sa déportation en Allemagne. C'est enfin Elizabeth qui les a tous réunis la première fois pour déguster le cochon rôti, interdit par l'ennemi.
On assiste à une histoire dans l'Histoire. Ce film est une ode à l'amour, l'amour de l'autre et l'amour des mots catalyseurs d'espoir et de paix. « S'ils peuvent relier les êtres affamés de tout, on peut considérer qu'ils peuvent faire des miracles. » L'épicentre reste toujours Elizabeth mais on voit apparaître comme un miroir la silhouette de Juliet qui se profile soudain et de plus en plus nettement.
Le roman, écrit par Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, nous ralentit dans l'intrigue dramatique pour des raisons évidentes. le livre est construit dans un style épistolaire, le lecteur se perd dans le présent dilué dans un passé où l'action n'est plus vécue par l'auteur ni le narrateur. Dans le film, les images sont belles tout comme l'histoire. On n'a qu'une seule envie, celle de le revoir pour mieux s'en imprégner.
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Gros coup de coeur ! Et pourtant, le synopsis ne m'avait pas franchement emballée !

Juliet Ashton a acquis une certaine notoriété sous le pseudonyme d'Izzy Bickerstaf en publiant dans le Spectator des articles humoristiques sous la bannière «Izzy s'en va-t-en guerre ». La guerre est finie, et Juliet cherche une idée de roman, quand un habitant de Guernesey, Dawsey Adams lui écrit : il a découvert Charles Lamb grâce à un livre qui lui a appartenu, et qu'il a lu dans le cadre du cercle littéraire local, le Cercle des Amateurs de Littérature et de Tourte aux épluchures de patates. Evidemment, Juliet va vouloir en savoir plus, et va finir par correspondre avec toute l'île, ou presque, fascinée par ce que ces gens ont vécu pendant l'occupation allemande, et la création rocambolesque du club, décidée sur un coup de tête pour échapper à une sanction allemande.

Ce livre est donc constitué des lettres échangées entre Juliet et Sidney, son ami et éditeur, Sophie, soeur de Sidney et amie d'enfance de Juliet, Mark, son prétendant, et tous les membres de cet improbable club de lecture : Dawsey l'éleveur de cochons, Isola la sorcière, John, le valet juif qui s'est fait passer pour son maître, Willie, cuisinier expérimental qui ferait –peut-être – mieux de retourner à sa quincaillerie, Amelia, la vieille dame soucieuse de ses voisins, et la petite Kit, dont la maman, Elizabeth, n'est pas encore rentrée de sa déportation…

C'est drôle, touchant, intéressant, les stratagèmes des uns et des autres pour survivre sont tous plus surprenants et incongrus les uns que les autres (ah la fraude au cochon mort !) et puis c'est aussi deux belles histoires d'amour en une, celle d'Elizabeth et du médecin allemand, et celle de Juliet et de… Chut ! ;-)

J'ai vraiment vraiment adoré ce roman, et pourtant, je ne suis pas forcément fan du genre épistolaire !
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Un petit bijou qui nous plonge dans Guernesey et la 2ème Guerre Mondiale. Magnifiquement écrit avec des personnages, principaux comme secondaires, variés et profonds dont on suit tendrement l'évolution.
L'occupation allemande y est décrite avec beaucoup de justesse et de précision et l'auteur n'oublie surtout pas de montrer que tous les occupants n'étaient pas des monstres.
Une oeuvre profondément humaine, parfois drôle et vraiment attachante!
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Il y a très très longtemps que j'ai envie de lire "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". J'adore le titre pour commencer, et la forme sous laquelle il se présente, et puis surtout l'action se déroule durant la période historique vers laquelle je reviens tout le temps. Il a eu un tel succès, je l'ai tellement vu passer, que j'attendais que ça se tasse, au point de l'avoir complètement oublié. Et c'est en en parlant avec une amie il y a quelques semaines (quelques mois plutôt) que je me suis rappelé qu'il prenait la poussière quelque part.

Alors me voilà partie sur l'île de Guernesey de l'après-guerre, faire connaissance avec les membres d'un club de lecture, club plutôt récent puisqu'il a été créé pendant la guerre et assez particulier puisqu'il a tout d'abord réuni des gens qui n'étaient pas particulièrement portés sur la littérature, voire même pas du tout pour certains.

Tout commence en Angleterre, en 1946, avec Juliet. Écrivaine, elle goutte au succès de son roman en effectuant une tournée harassante, et tout en correspondant avec son éditeur de Londres et son amie fidèle nouvellement écossaise. Alors qu'elle peine à trouver un sujet pour son prochain roman, Juliet reçoit une gentille lettre de Dawsey, qui vit à Guernesey. Ce dernier fait partie d'un club de lecture au nom intrigant : le Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey. de fil en aiguille, une correspondance va tout doucement se mettre en place, avec Dawsey d'abord, puis avec plusieurs autres membres du club. C'est là que Juliet va se rendre compte que les habitants de l'île n'ont pas vécu la guerre de la même manière qu'à Londres. Et si elle tenait là son prochain sujet d'écriture ? Et si son prochain roman portait sur l'Occupation allemande dans les îles anglo-normandes ?

Roman épistolaire du début à la fin, c'est toute la correspondance de Juliet que nous sommes amenés à lire, de janvier à septembre 1946. Des lettres qu'elle a écrites et reçues : de Sydney, son éditeur qu'elle considère comme le grand frère qu'elle aurait voulu avoir ; de Sophie, sa fidèle amie et soeur de Sydney, qui vit en Écosse ; de Dawsey, le premier membre du club à l'avoir contactée, un peu taiseux, un peu sauvage, un peu timide ; de Mark, grand éditeur américain tombé sous le charme de Juliet ; mais aussi de quelques autres membres du club, avec qui elle va créer un vrai lien d'amitié, comme Isola, Amelia ou Eben. À travers toutes ces lettres, où seront couchés les souvenirs de chacun, nous pourrons reconstituer les événements difficiles par lesquels ils sont passés pendant l'Occupation : séparations et privations, mais aussi arrestation et déportation pour certains.

J'ai beaucoup aimé suivre cette correspondance, où l'on s'attache petit à petit à l'ensemble des personnages (sauf un). Chacun nous touche à sa manière, en fonction de ce qu'il a vécu et de comment il l'a vécu. Personnalités solaire, frivole, plutôt terre à terre ou renfermée, chacun apporte à l'histoire son lot de fantaisie, de bienveillance et d'émotions. Il y a de belles relations entre eux, on sourit et on s'émeut tour à tour.

J'ai aimé les décors et l'ambiance, implantés dans un contexte historique qui prend de la place dans l'histoire des personnages. La fin de la guerre est récente, la reconstruction est à peine entamée, les rancunes ne se sont pas encore estompées, et les pertes des êtres chers sont encore trop récentes pour être moins douloureuses. C'est dans ces circonstances que Juliet récolte les témoignages, et l'on y ressent parfaitement cette atmosphère particulière, où les événements tout juste passés refusent de s'écarter devant des jours meilleurs.

Et comme tout est sous forme de lettres, la lecture se veut dynamique et douce tout à la fois. Je ne pensais pas lire ces 400 pages si rapidement.

Ce roman, tout en sensibilité et bienveillance, touche à des thèmes variés mais qui se rejoignent : après-guerre, reconstruction de soi, amitié et entraide, relations humaines, amour et bienfaits de la lecture. Il y a même une jolie romance, qui prend forme petit à petit (prévisible mais toute mignonne). Certains passages peuvent être émouvants, d'autres au contraire ont tendance à donner le sourire. J'ignore si l'expression "feelgood historique" existe, mais je trouve qu'elle correspondrait très bien à ce livre. Je viens de passer un joli moment de lecture.
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Un roman absolument magnifique, parmi mes préférés et dont je me souviendrai très longtemps.
J'ai beaucoup apprécié les personnages, les aller-retours entre les différentes époques, en apprendre plus sur l'histoire de Guernesey durant la seconde guerre mondiale (dont je n'avais jamais entendu parler durant mes cours d'histoire, trop petite ile bien sûr pour y consacrer des heures de cours)
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