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On ne peut pas dire qu'Eric Shanower ait choisi la facilité pour ce 2ème tome de "l'âge de bronze". En effet, on aurait pu s'attendre à entrer dans le vif du sujet en assistant au début du siège de Troie. Et bien pas du tout, dans ce tome il y a très peu de combats. L'auteur prend son temps, l'intrigue fait la part belle aux négociations et aux tractations. Les alliances entre cités sont vraiment au coeur du récit de ce 2ème volet et c'est passionnant. Ce calme apparent permet également de creuser encore la psychologie des personnages. Et si je parle de calme apparent, c'est volontairement. S'il n'y a pas ou peu de batailles épiques, la violence est omniprésente, la tension est constante.

Avec "l'âge de bronze" Shanower signe décidément une série de toute beauté, narrativement passionnante et audacieuse et visuellement magnifique.
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Suite à une opération d'Akiléos, il a été possible d'obtenir à prix réduit les quatre premiers volumes parus en version française chez eux de la série d'Éric Shanower, L'Âge de bronze ! Devant les éloges entendus ça et là et la remise par deux fois d'un Eisner Award, il fallait aboslument y mettre le nez (et les deux yeux) pour se faire une idée !

Un projet au (très) long cours
L'Âge de bronze d'Éric Shanower est un projet colossal à la hauteur de la saga qu'il compte adapter de bout en bout. Seul, à la fois au scénario et au dessin, Éric Shanower a commencé ses recherches documentaires en 1991, ses dessins en 1998 et la publication en 2001. Il prévoit d'ores et déjà sept volumes d'une dizaine d'épisodes (rappelons que les comics anglo-saxons sont publiés en épisodes de 24 pages) : les quatre publications déjà traduites en français correspondent aux 33 premiers épisodes, le 34e a été publié par Image Comics début mai 2019. Autant dire que nous avons là un projet au très long cours, qui ne sera pas terminé avant 2025 (et il faut dire aussi qu'Éric Shanower a beaucoup travaillé entretemps sur la série le Magicien d'Oz avec Scottie Young, ainsi qu'un peu sur quelques épisodes de Fables de Bill Willingham). Cette longueur s'explique à la fois par la minutie de ses dessins et par la précision de sa documentation pour ses choix illustratifs et scénaristiques. Nous avons droit à une adaptation de la l'Iliade comprenant une foule de détails et reprenant à son compte des sources très diverses et très nombreuses, semble-t-il, allant même jusqu'à se tenir informé des dernières découvertes archéologiques afin que chaque élément de la vie des Achéens ou des Troyens soit véridique.

Sacrifice
Dans le deuxième tome, « Sacrifice », Hélène et Pâris débarquent finalement à Troie et les rumeurs de cet enlèvement consenti les ont précédés. Ils sont suivis relativement rapidement des bateaux achéens survivants aux dangers de la mer, mais leur installation aux abords de Troie est assez chaotique due notamment aux nouveaux faits militaires hasardeux d'Achille qui, décidément, n'en fait qu'à sa tête, en jeune écervelé et imbu de lui-même qu'il est. Ce tome s'intéresse surtout aux tractations entre Troiens et Achéens au cours d'une ambassade extrêmement tendue qui clôt le volume. Ce deuxième tome montre surtout deux difficultés : les relations géopolitiques se font par négociations très tendues qu'il faut bien suivre, car les enjeux en cours sont assez complexes (il n'y a pas qu'Hélène qui compte, loin de là) ; l'art de naviguer et d'organiser une campagne par-delà les mers posent des questions très nombreuses sur la logistique, le ravitaillement et le maintien en bon ordre d'une armée bien coordonnée. Pour tout cela, les dieux peuvent être vus comme des valeurs refuges, à la fois pour se rassurer et maintenir une cohésion entre des ethnies aux ambitions parfois opposées. le dessin d'Éric Shanower reste précis et fourmillant de détails ; il se passe de coloriste, mais le lecteur ne perd rien pour autant, tant l'oeuvre en elle-même propose déjà de nombreux éléments.

Le début de cette saga de L'Âge de bronze envoie donc sacrément du bois ! Elle peut sembler aride au premier abord, mais les détails, tant scénaristiques que graphiques, sont légion et les choix faits par l'auteur sont très intéressants. La découverte de la suite se fera sur plusieurs années, mais le résultat vaut déjà le détour.
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Shanower prouve encore sa maestria avec ce deuxième tome plus sombre que le précédent. Les tensions et les enjeux de l'éventuelle guerre contre Troie se dessinaient dans le premier tome ; ils explosent dans celui-ci, qui est dédié aux Achéens. J'ai trouvé ce tome plus intéressant encore que le premier, plus dynamique aussi car l'histoire est déjà mise en place et nous en suivons désormais les conséquences tragiques... Jusqu'au sacrifice final qui signe le véritable départ pour Troie et l'arrivée imminente de la guerre.
Je suis toujours enchantée et ne peux que recommander cette série !
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Il fallait oser...
Vraiment! Je suis impressionnée...plus de 200 pages de BD sur le seul thème de l'attente. Il fallait oser.
Je ne cache pas que je m'attendais à des scènes de mêlée, à la prise de Troie...en gros après un tome de mise en place, j'attendais dans ce second tome à l'essentiel de l'histoire : la guerre de Troie.
Et bien non, tout ce tome se déroule avant même que les Achéens n'arrive sur les côtes de la ville de Priam.
Et c'est une vraie réussite, je n'ai pas pu lâcher la BD avant d'en avoir tourné la dernière page et j'en redemande encore!
Outre ce que j'ai déjà écrit à propos du tome 1, que ce second tome surpasse à mon sens, je voudrais ajouter que cette BD donne à cette histoire très conne une dimension émotionnelle et humaine inédite. La détermination d'Iphigénie, la colère de Achille...tout ça est connu mais c'est dans cette BD qu'ils me sont apparus avec le plus de justesse et de force.
Dessin impeccable et je suis finalement assez convaincue par le choix du noir et blanc.
Une vraie réussite je vous dis.
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Ce tome est le deuxième de la série, après Un millier de navires (épisodes 1 à 9). Il comprend les épisodes 10 à 19 parus de 2001 à 2004, écrits et dessinés par Eric Shanwer, en noir & blanc. L'histoire se poursuit dans "Trahison" : Trahison (1ère partie) et Trahison (2ème partie).

À la fin du précédent volume, une flotte forte de 1.000 navires menée par Agamemnon faisait route vers Troie pour la conquérir et récupérer Hélène. Ce tome commence par l'arrivée de Pâris à Troie, précédé par Énée. Priam reçoit Pâris froidement, dans la mesure où il n'a pas accomplit la mission qu'il lui avait confié. Hélène doit également convaincre Priam d'accepter de la laisser séjourner dans la cité. Cassandre émet quelques réserves d'une façon qui n'appartient qu'à elle. Pendant ce temps là, la flotte achéenne aperçoit enfin la terre ferme et débarque... en Mysie sur les terres de Télèphe. L'affrontement entre achéens et mysiens débute séance tenante. Une course-poursuite rapproche les 2 compagnons d'arme que sont Achille et Patrocle. Après cette première bataille, Agamemnon doit reconsidérer sa stratégie et différer ses plans. Après un séjour chez lui, il réunit ses armées à Aulis (non loin de Thèbes). Mais le vent empêche les navires de faire voile sur la mer Méditerranée. Selon l'augure Kalchas, la déesse Artémis exige un sacrifice significatif de sa part.

Évidemment, si vous connaissez déjà l'Iliade, il vous est possible de commencer par ce tome si l'idée vous en prend. Sinon il est vivement recommandé de commencer par le premier pour disposer du temps nécessaire pour se familiariser avec la myriade de personnages. C'est d'ailleurs la première bonne surprise : l'investissement significatif nécessaire lors de la lecture du premier tome s'avère payant puisque les quelques nouveaux personnages (par exemple Télèphe et son fils) s'intègrent au fur et à mesure, et tous les autres se rappellent aisément à la mémoire du lecteur. du coup l'effort de lecture s'en trouve allégée.

Pour ce qui est de la forme, Shanower n'a pas modifié son approche. Son style graphique peut apparaître un peu figé dans une forme académique. En contrepartie, cette façon de dessiner lui permet d'être à la fois didactique et de maintenir un bon niveau de détails avec un évident souci de véracité historique. Les fins connaisseurs de la culture de la Grèce antique pourront même reconnaître les sources d'inspiration visuelle de Shanower, à commencer par les représentations sur les poteries. Il y a donc toujours ce plaisir à pouvoir se dire que cette bande dessinée bénéficie d'une approche naturaliste avec une volonté d'authenticité (dans la limite de ce que l'archéologie permet de connaître). Il subsiste la limite de visages parfois un peu semblables. Shanower pallie ce défaut par le biais de coiffures différentes (ou de barbes taillées différemment), et par le biais de tenues vestimentaires ou d'accessoires (motif des bandeaux) qui permettent d'identifier les personnages d'une case à l'autre. Il éprouve également quelques difficultés passagères à concevoir une mise en scène intéressante pour 2 ou 3 conversations qui sont représentées essentiellement par des têtes en train de parler.

Pour le reste (c'est à dire 90% de ce tome), la lecture est plus facile que celle du premier, plus immersive, et Shanower crée plusieurs moments avec une forte intensité dramatique. Les personnages existent plus en tant qu'individus avec des sentiments et des passions, que dans le premier tome.

La capacité de Shanower à développer une tension narrative apparaît pleinement lors de l'arrivée de Pâris et Hélène à Troie. D'un coté le lecteur connaît déjà la décision de Priam, et Shanower doit faire avec la contrainte d'exposer de nombreux arguments par la bouche des personnages pour aboutir à ce que le lecteur sait déjà. de l'autre, les dialogues font ressortir avec habilité les stratégies développées par les uns et les autres pour avoir le dessus dans cette conversation, ainsi que les différents niveaux d'enjeux, aussi bien personnels (son avenir, sa fierté), que politiques (quelle direction va prendre la politique étrangère de Troie ?), et même religieux. Shanower fait apparaître le cheminement de pensée des uns et des autres, sans avoir recours à des bulles de pensée. Les dessins montrent à la fois l'éloquence des personnages, mais aussi la manière dont la foule réagit à leurs propos, ce qui rend la scène visuellement intéressante.

Pour l'affrontement entre les armées des achéens et des mysiens, Shanower a choisi de réaliser des cases détaillées qu'il s'agisse des tenues des soldats, de leurs armes, et des chars. S'il n'arrive pas à faire ressortir la stratégie de chaque armée (par où attaquer ?, quel mouvement adopter entre fantassins et chars ?), le reste en impose. Shanower ne joue pas la carte du gore quant aux blessures, ou de l'image choc. Il préfère montrer les efforts physiques des combattants (à pied et en sandales), le chaos de la bataille (plusieurs coups sont plus dus à la chance qu'à l'habilité du soldat), le caractère fruste des armes, etc. À l'opposé des combats de superhéros qui semblent se dérouler sur une scène générique, Shanower prend soin d'intégrer l'environnement aux affrontements, et de montrer comment les sous-bois ou les vignes influent sur les déplacements et le mode de combats des soldats. Enfin il a assez confiance en ses dessins pour que la bataille se déroule sur 9 pages presque dépourvues de texte.

Par la nature même de son projet, Shanower s'astreint à respecter au plus près les textes d'origine, ce qui l'oblige à intégrer une ou deux coïncidences un peu arrangeantes (la convergence de plusieurs protagonistes de premier plan sur la plage d'Aulis, tels que l'arrivée fort opportune de Thétis, la mère d'Achille). Malgré ces quelques artifices, cette histoire est passionnante de bout en bout (surtout, si comme moi vous en gardez un souvenir très lointain se résumant au cheval). À ce titre la scène finale se déroulant sur plusieurs jours et ayant pour objet le sacrifice (évoqué dans le titre) se lit comme un roman haletant mêlant la gestion d'une armée contrainte à patienter, les alliances plus ou moins honorées, la popularité grandissante de certains hommes de troupes parfois contre leur gré (Palamède), les tourments intérieurs, la soif de pouvoir, des tragédies au sens premier et fort du terme. Shanower utilise la liberté d'espace que lui confèrent la bande dessinée et le budget illimité pour bâtir une vision à plusieurs facettes du drame complexe en train de se jouer.

Ce qui rend ce tome encore plus prenant réside dans la familiarité acquise avec les personnages et la sensibilité avec laquelle Shanower parvient à les faire exister. Il arrive à concilier l'obligation de faire apparaître la force du destin (les tourments d'Agamemnon), et les moments intimes. L'exemple le plus frappant et le plus simple est celui d'Achille. Au travers d'une scène nocturne très touchante, Shanower montre (plutôt que d'expliquer par de longs textes laborieux) comment ses sentiments se sont détournés de Déidamie, pour se porter vers Patrocle. Il aborde également l'aspect sexuel de ces relations sans honte, ni condamnation, au travers d'images délicates, respectueuses, et mettant en avant les sentiments sans occulter l'aspect physique. D'une manière plus inattendue, Shanower fait également preuve d'un humour assez sarcastique. Agamemnon cherche un symbole de la guerre contre Troie qui puisse galvaniser l'imagination des troupes ; il se tourne vers Ulysse qui lui suggère de faire d'Hélène l'incarnation même de la beauté. Et il se lance dans une description de ses attributs physiques en insistant sur la perfection de ses seins (qu'elle pourra toujours montrer aux soldats une fois la victoire acquise), tout ça en présence de Ménélas, le mari d'Hélène (dont l'amour propre est ainsi sérieusement mis à mal).

Comme dans le premier tome, le lecteur pourra se référer à des aides précieuses que sont une carte de la méditerranée recensant les différentes villes et royaume (Comment ça, il y avait 2 villes différentes s'appelant Thèbes ?), un arbre généalogique pour les achéens, et un pour les troyens, ainsi que 4 pages de glossaire. Néanmoins, le lecteur qui a fait un effort de mémorisation dès le premier tome n'en aura presque pas besoin.

Alors que le plaisir de lecture du premier tome était un peu obéré par la masse d'informations à assimiler et à mémoriser, et par un aspect parfois trop didactique, ce deuxième tome bénéficie d'une fluidité plus grande et d'un nombre d'informations moins important à ingurgiter. Eric Shanower a progressé en termes de narration. le plaisir de lecture en devient plus immédiat dans une histoire toujours aussi incroyable et passionnante, à la croisée de la tragédie antique (évidemment), du récit de campagne de guerre, des stratégies politiques, de la force du destin, et même d'une mise en scène d'une forme de foi moins primaire que les a priori ne pouvait le laisser penser. Shanower a réussi son pari de manière éclatante en réalisant une adaptation de l'Iliade, à la fois fidèle et personnelle.
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C'est l'amour à Troie

Paru en 2005 aux éditions Akileos, cet album regroupe les épisodes 10 à 19 de la série américaine "Age of bronze".

Paris et Hélène, les responsables de ce futur désastre se présentent amoureux et satisfaits, sous les murs de Troie, leur cité d'adoption.La beauté d'Hélène impressionne les habitants. Seule Cassandre prophétise le malheur qui va s'abattre, mais selon la malédiction qui la frappe, elle n'est pas crue. (accessoirement, on peut s'interroger sur son visage assez ingrat alors qu'elle était considérée comme la plus jolie des filles de Priam)

Pendant ce temps, la coalition achéenne en fin rassemblée fait voile vers Troie.
A bord des navires, Achille toujours aussi impétueux, n'attend qu'une occasion d'en découdre. Hélas, toujours aussi malin, il arrive à confondre Troie avec une ville de Mysie et y défonce tout le monde (incidemment, il découvre aussi son attirance pour Patrocle qu'il défon...aimera plus tard).

Mais l'épopée tourne court. Une tempête disperse les navires, l'abattement gagne les troupes et la coalition regagne ses terres.
Pour repartir il faut que les vents contraires incessants cessent.
Rien de tel qu'un petit sacrifice pour ne pas prendre racine : Iphigénie, la propre fille d'Agamemnon devrait faire l'affaire.

Après "L'Age de Bronze : un millier de navires", Eric Shanower poursuit son oeuvre titanesque dont le dénouement est programmé pour 2020.

Arriver à rendre lisible des oeuvres aussi touffues que celles qui précèdent l'Iliade relève de la gageure. Aussi, alliant qualité du dessin et érudition impressionnante, l'Age de Bronze est une oeuvre majeure que seul le rythme de parution handicape (nous en sommes aujourd'hui au 4ème volume -le 3ème étant divisé en 2 parties).

Le lecteur doit toutefois être prévenu : la multiplicité des personnages (les 2 arbres généalogiques des Achéens et des Troyens situés en fin de volume sont les bienvenus) et la similitude de certains visages nécessitent un petit effort pour ne pas perdre pied). Mais si vous avez passé le 1er volume, le plus dur est fait.
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EXTRAIT "Allez savoir pourquoi, la même série, avec les même défauts, les mêmes qualités, me procure cette fois-ci un sentiment très différent de l'album précédent. J'ai dévoré le livre, du début à la fin. Il faut un petit temps d'adaptation, pour bien identifier tous les intervenants, car le dessin de Shanower peut s'avérer un peu trop semblable, dans le traitement de ses personnages. Il faut faire attention, bien retenir qui est qui, et ensuite, se lancer pleinement dans l'aventure."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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