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Citations sur Wilt, Tome 4 : Comment échapper à sa femme et ses quadrup.. (13)

- Allez donc voir à la morgue ! Vous y trouverez sûrement un macchabée avec des vêtements à sa taille. Maintenant, laissez-moi dormir !
L'inspecteur emprunta le couloir et demanda la direction de la morgue. Mais, arrivé là et ayant exposé les raison de sa venue, il fut traité de détrousseur de cadavres et priés de décamper immédiatement.
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On l’a peut-être payé pour brûler le manoir ?
L’homme de Scotland Yard réfléchit :
— Effectivement, c’est possible. Mais l’inspecteur Flint n’y croit pas. D’après lui, le mec est trop peu dégourdi pour faire une chose pareille. À ce qu’il dit, ce crétin n’arriverait même pas à mettre le feu à un tas de journaux imbibés d’essence.
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p.260.
L'une des formes de l'ironie reflète une vision du monde dans laquelle prévaut l'incertitude. À la fin de Wilt 1, Henry Wilt accepte enfin les contradictions engendrées par sa double nature. Voulant à la fois la liberté, source de danger, et le confort simple de la vie de l'homme ordinaire, Wilt se résigne à redevenir l'homme sage qu'il n'était plus en assumant ses aspirations contradictoires. En effet, le contraire de la sagesse est de prétendre qu'il est possible de maîtriser son destin par la seule volonté. Wilt constate, grâce à un parcours initiatique, que c'était une imposture. Dans ce roman, l'inspecteur Flint ne parvient pas à ce stade de réflexion. Il demeure la victime de Wilt et de sa capacité d'ironiste lors d'interrogatoires durant lesquels il tente de faire avouer à Wilt des délits qu'il n'a pas commis. Il apprend ainsi, à ses dépens, que le monde est plus complexe qu'il ne semble. Dans Wilt 4, l'inspecteur Flint finit par évoluer. Comme Wilt l'avait fait dans les romans précédents, celui-ci reconnaît qu'il y a une part de l'homme qui reste inconnue et qu'il ne faut surtout pas essayer de comprendre. La sagesse de Wilt deviendrait-elle contagieuse ? Toujours est-il que Wilt 4 se termine sur une note d'optimisme qui, après la peinture des travers les plus sombres de l'être humain, ne peut que réjouir le lecteur.
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p.260.
Dans Wilt 4, Henry Wilt se fait, littéralement, le porte-parole de l'auteur dans les épreuves qu'il traverse lors de son séjour à l'hôpital. Lorsqu'il résidait en Angleterre, Tom Sharpe avait connu les mêmes conditions d'hospitalisation, voire les mêmes erreurs de diagnostic que son personnage. En effet explique-t-il, c'est avant tout pour des raisons médicales qu'il a fui l'Angleterre, afin de trouver un pays où le système de santé est plus efficace que celui de son pays.
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p.257-8.
Dans ces deux romans, tout comme dans Wilt 4, Wilt sait manipuler l'adversaire en usant uniquement de la parole, plus efficace à ses yeux que la violence physique. Tom Sharpe, qui a été lui-même emprisonné dans les geôles sud-africaines avant son expulsion, revient, roman après roman, sur ces confrontations lors d'interrogatoires policiers où le suspect est condamné d'avance. Dans les trois premiers romans sur Wilt, les époux Wilt s'affrontent eux aussi dans un univers où chacun incarne des forces qui s'opposent : Eva l'extravertie pleine d'énergie qui domine son mari et Henry l'introverti dont l'action est paralysée par la réflexion.
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p.166.
Après quelques péripéties passablement frustrantes, Flint finit par trouver Wilt dans l'univers kafkaïen du centre hospitalier d'Ipford. Il avait d'abord été dirigé vers la neurologie, pour apprendre que Wilt venait d'être transporté en vasectomie.
Mais pourquoi donc, grands dieux ? Demanda-t-il à l'infirmière. D'après ce qu'on m'a dit, il a été agressé. Il n'a pas besoin d'une vasectomie !
- Non, c'est vrai. D'ailleurs, il n'y est pas resté longtemps. Maintenant, il est en hystérectomie...
- En hystérectomie ? Doux Jésus ! Dit Flint d'une petite voix. (Il pouvait à la rigueur concevoir qu'on prescrive une vasectomie à un homme présumé responsable de la présence sur Terre de ces horribles quadruplées. Après tout, il convenait d'épargner au monde de futures catastrophes. Mais une hystérectomie !) Un homme, en hystérectomie ? Vous ne pouvez pas faire une hystérectomie à un homme ! C'est impossible !
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p.155-6.
Une fois Wilt étendu sur la banquette arrière, l'équipe de ronde partit vers l'hôpital d'Ipford, où l'accueil fut loin d'être chaleureux.
- Ouais, encore un ? s'exclama l'urgentiste débordé qu'avait appelé une infirmière de l'accueil. Ça va être coton, avec ce putain d'accident ! On n'a plus un seul lit de libre. On n'a plus de chariots. Je ne suis même pas sûr qu'il reste un bout de couloir. Et pour rendre le travail dans cet abattoir humain encore plus réjouissant, on a quatre médecins en congé maladie, et l'habituelle pénurie d'infirmières. Il ne peut pas rentrer chez lui, votre gars ? Il risque moins de crever là-bas.
On finit tout de même par installer Wilt sur un brancard et par lui trouver une place dans un couloir. Fort heureusement, il était toujours inconscient.
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p.119-20.
- Je crois que le mot est « stationnaire », chef. Vous avez dit « orbite statuaire ». C'est « orbite stationnaire ».
Le shérif contempla son adjoint d'un œil torve. Il commençait à s'énerver.
- « Stationnaire » est impossible, Baxter. Wilma se déplace à plus de quatre mille huit cents kilomètres à l'heure. Forcément, vu la vitesse de rotation de la Terre. Enfin, c'est un nombre de cet ordre. T'as qu'à calculer toi-même : la Terre fait une rotation complète en un jour, et sa circonférence est de trente-neuf mille kilomètres. C'est une simple division. Fais le calcul tout seul. Alors si t'as un satellite qu'a planté ses fesses au-dessus de Wilma... Non, oublie « planté ses fesses », ça me rappelle trop de choses désagréables. Un satellite perché là-haut, à des hauteurs vertigineuses, aussi vertigineuses que la connerie des mecs qui mènent cette opération... Il faut bien que ce petit bijou se déplace à toute allure pour rester au-dessus de Wilma, non? (Baxter acquiesça.) Donc, quand je dis « statuaire », je sais ce que je dis. L'opération doit coûter des millions de dollars. Elle est donc forcément statuaire, approuvée par le gouvernement. Et dire qu'on essaie de réduire le déficit fédéral !
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p.82-3.
Samantha avait parfaitement jaugé la personnalité du révérend.
« Dieu » ? fit-elle en prenant un air ahuri. Mais c'est quoi, ça, « Dieu » ?
Le révérend fut ahuri à son tour. Visiblement, personne ne lui avait jamais posé une telle question.
- Dieu ? Eh bien, je dois dire... Je dois dire..., bredouilla-t-il.
Mrs Cooper trancha.
- Dieu est amour, dit-elle d'un ton pénétré.
Les quadruplées la regardèrent avec intérêt. Voilà qui promettait d'être amusant.
- Est-ce que vous faites Dieu ? Lança Emmeline.
- Faire Dieu ? Tu as bien dit « faire Dieu » ? demanda Mrs Cooper.
La tante Joan eut un sourire contrit. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qui allait suivre. Rien de plaisant, sans aucun doute. En fait, la conversation prit même un tour excessivement déplaisant.
- On fait l'amour ; donc si Dieu est amour, on fait Dieu, expliqua Emmeline avec un sourire de séraphin. Les gens n'existeraient pas si on ne faisait pas l'amour. C'est comme ça qu'on fait les bébés.
Mrs Cooper la contempla, horrifiée, incapable de trouver une réponse. Le révérend en trouva une.
- Ma chère enfant, lança-t-il très fort et un peu imprudemment, tu ne sais pas de quoi tu parles. Ce sont les paroles de Satan. Des paroles diaboliques !
- Ce n'est pas vrai. C'est affaire de logique, et la logique n'a rien de diabolique. Vous avez dit que Dieu est amour, alors j'ai dit...
- Tout le monde a entendu ce que tu as dit ! tonna Eva. Et on ne veut plus t'entendre. C'est compris, Emmy ?
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p.70.
Il regarda une fois de plus le bâillon, les liens et les menottes. Il secoua la tête. Décidément, il y avait de sacrés cinglés et d'immondes salopards en ce bas monde.
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