Citations sur Wilt, tome 2 : Comment se débarrasser d'un crocodile, d.. (31)
- Je lis tellement lentement que j'arrive à la fin d'un livre sans me souvenir du début. Mon mari dit que je suis pratiquement illettrée.
Son sourire désespéré annonçait un divorce imminent.
p.305.
C'était toujours la même chose. Personne ne le comprenait ni ne le comprendrait jamais. Il était d'une incompréhensibilité infinie et le monde était plein d'idiots, lui compris.
p.232.
- Mon cher enfant, il vous reste encore bien des choses à apprendre, dit la vieille dame. A mon âge, la mort est tellement imminente que je ne me préoccupe même pas d'elle. Et puis, j'ai toujours été en faveur de l'euthanasie. Ne pensez-vous pas que c'est bien plus raisonnable que d'être mis sous perfusion ou dans une de ces machines qui vous maintiennent artificiellement en vie. Je vous prends à témoin, qui peut bien vouloir préserver un vieillard sénile quand il ne sert plus à rien ? Personne.
p.119.
- Tu as un message pour le Tech ? demanda Braintree.
- Puis, dit Wilt. Dit-leur simplement que je serai de nouveau en circulation... Bon Dieu, quel mot... Quand je serai capable de m'asseoir sans risque technique.
- Je ne pense pas qu'ils vont comprendre ce que tu veux dire.
- Ce n'est pas ce que j'attends d'eux. Je sors de cette épreuve avec la ferme conviction que la vérité est bien la dernière chose à dire. Il est bien plus sûr de mentir dans ce monde ignoble. Dis-leur simplement que je souffre d'un virus.
p.104.
Mr Wilt, dit le docteur en l'interrompant, nous avons beaucoup à faire ici et si vous refusez de déclarer avec exactitude ce qui ne va pas...
- Pour qu'on me fourre une saloperie de pompe à estomac dans le gosier en guise de récompense, cria Wilt. Que se passe-t-il si un pauvre con de sourd-muet se présente ? Je suppose que vous le laissez mourir sur le plancher de la salle d'attente ou que vous lui arrachez les amygdales pour lui apprendre à se conduire. Et on appelle ça le Service national de médecine. Ce n'est qu'une saloperie de dictature bureaucratique. Voilà mon avis.
p.85.
Je passe ma vie à dire la vérité, toute la vérité et personne ne me croit jamais.
Henry ne regardait jamais les autres femmes. Elle en était absolument certaine et son manque d’intérêt l’avait parfois irritée. Cela la privait en quelque sorte de la pointe de jalousie qui était son dû de femme mariée.
Depuis qu’il savait que Wilt était impliqué dans cette affaire, il était certain qu’il se passerait des choses épouvantables. Dans l’esprit de Flint, Wilt voulait dire chaos – sorte de fatalité cosmique contre laquelle il n’y avait rien à faire, sauf peut-être prier.
Flint se détourna et se demanda pour la nième fois comment cette femme et son mari, en apparence insignifiants, pouvaient bien vivre ensemble et quelle étrange fusion de leurs incompatibilités les avait transformés en catalyseurs de catastrophes. C’était une énigme insoluble que ce mariage entre une femme que Wilt avait décrite comme une force centrifuge et un homme dont l’imagination nourrissait des fantasmes bestiaux d’assassinat, de viol, et ces rêves bizarres qui étaient apparus au moment de l’interrogatoire.
Marchant sous les arbres qui bordaient Willington Road, il fut accueilli par l'odeur de ragoût en provenance de la cuisine. Wilt se sentait, en définitive relativement heureux.