J'ai lu un jour que les gens ont tendance à confondre la passion passagère et le véritable amour, et que la meilleure façon de les distinguer serait de mesurer le temps passé entre l'instant où vous avez rencontré la personne en question et celui où vous avez compris que vous ne pouviez plus la laisser partir.
Quand on tombe amoureux, on perd lentement des fragments de soi.
Dans le cas d'une passion passagère, on se perd entièrement, d'un coup.
Peut être que l’amour, ce n’était pas se sentir heureux et entier. Peut-être que l’amour, c’était se briser soi-même pour que la personne à laquelle on tenait se sente un peu plus entière
Vivre, c'est pouvoir se regarder dans la glace sans sourciller.
« Son souffle m’a effleuré le visage.
– Ouvre les yeux.
J’ai battu des cils pour mieux voir, et je n’en ai pas cru mes yeux. La casquette avait disparu.
Ainsi que sa barbe.
Et son chignon.
Bane. Bane tout entier. Son beau visage dans son intégralité. Rasé de près et hypnotisant, comme Leonardo DiCaprio dans le rôle de Roméo, la première fois qu’on le voit à travers l’aquarium et qu’on a l’impression que quelqu’un nous pince le cœur.
Je savais que Roman était attirant, mais là, c’était autre chose. Ça allait plus loin. Ses mâchoires carrées et puissantes. Ses lèvres charnues. Son nez digne d’une statue de dieu grec. On aurait dit qu’il avait été inventé pour me détruire.
Et puis, j’ai compris.
C’était pour moi qu’il s’était rasé.
C’était moi, la semaine dernière, dans cette même pièce, qui lui avait dit de le faire.
Il avait obéi. Il avait cessé de se cache. Pour moi. Il m’offrait le plus beau cadeau possible pour mon anniversaire : l’acceptation de qui il était. »
Vous ne pouvez pas avoir peur de l’amour, ma chère. Ce serait comme craindre la mort. L’amour est comme la mort. C’est inévitable.
A cet instant, j'ai compris que j'avais surmonté bien des épreuves, mais que je ne survivrais sans doute pas à Roman Protsenko.
- Tu étais où, avant ? Quand j'étais perdu. Quand j'étais un monstre. Quand rien n'avait de sens. Tu étais où, le reste de ma vie ?
- J'étais là. Je t'attendais, ai-je affirmé en posant une main sur son cœur.
Ma vie entière n'a été qu'une attente de toi.
[…] Ce qu’ils t’ont fait est impardonnable. Je vais te sauver, tu m’entends ? Je vais te sauver, parce
Qu’elle, elle n’a pas pu l’être.
Je n’ai posé aucune question. Je n’ai émis aucun doute. Je me suis contentée de l’accepter, de la même manière qu’on accepte la présence du ciel au-dessus de sa tête, sachant qu’il représentait une force trop puissante pour m’y opposer. Bane m’avait aidée. Il m’avait protégée. Et malheureusement, il en avait fait plus que n’importe qui dans ma vie.
Il avait été là pour moi quand j'avais eu besoin de lui, et aussi quand je n'en avais pas eu besoin.