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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire pas si simple.
Tarô est un bon fils et un petit-fils affectueux. Tarô est sourd-muet et half, half parce que Japonais et Espagnol, du moins c'est ce que sa mère, Mitsuko, lui a dit. Mitsuko qui meurt jeune, dont le passé secret se révèle lourd de conséquences sur le projet de mariage de Tarô avec son amie d'enfance et fille de diplomate, Hanako.

Aki Shimazaki, que je découvre, n'a pas son pareil pour souligner avec concision et poésie le poids de la société japonaise traditionnelle sur les destins individuels. Ainsi de révélation en révélation Tarô, baignant dans une apparente légèreté et bienveillance, voit son avenir amoureux dangereusement s'assombrir... Comme sa mère avant lui, il est condamné à porter fardeau et chagrin.

«  maïmaï, maïmaï [escargot],
Où vas-tu si lourdement ?
Que portes-tu dans ta maison si grande ?
Un chagrin ou un fardeau, ou bien les deux ?
Ah, tu ne peux qu'avancer, comme la vie !
Bon courage, maïmaï ! Adieu !  »
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Maimai, maimai,
Où vas-tu si lourdement ?
Que portes-tu dans ta maison si grande ?
Un chagrin ou un fardeau, ou bien les deux ?”

Maimai (escargot en japonais), naît avec sa coquille et la garde toute sa vie.
Si sa coquille est cassée, maimai se dessèche et meurt.
La coquille de Mitsuko, notre libraire / entraîneuse de bar, pour qui la connaisse des épisodes précédentes de la pentalogie de “L'ombre du chardon “, s'est cassée.
Tarô, son fils sourd-muet et sa mère sont désarmés face à cette mort prématurée,
« ...je me réveille souvent sur un oreiller mouillé de larmes. Je me répète: “Maman tu es bête....” ».
Quand à La Librairie Kitô ( prière en hiragana ) de Mitsuko, elle va devenir La Galerie Kitô et Tarô va rencontrer son premier amour d'enfance, portant prémonitoirement sur sa poitrine une broche en forme d'escargot, “mon coeur s'agite”.
Ai, ai, ai, les secrets, les secrets !...........

Chez Shimazaki, jusque dans la mort, tout est comme toujours, simple, net, doux et d'une sensibilité à fleur de peau. Les signes, les mots à double sens selon l'écriture, qui indiquent “une vie ailleurs”, font la richesse de ces textes à la prose si spartiate. Un monde où tout a un sens, une valeur. Un monde comme je l'aime. C'est d'ailleurs pourquoi j'aime tant ses livres.

“Chacun porte un fardeau.”

Merci infiniment Sabine pour ce beau livre touchant.
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La boucle est bouclée avec ce dernier tome. Je me doutais que Taro, l'enfant métis, sourd et muet, de Mitsuko, serait le personnage central, car nous l'avons suivi à travers toute la pentalogie. Un personnage lumineux, sensible, fort attachant.

Il a maintenant vingt-six ans, et après la mort brutale de sa mère, découvre progressivement tous les secrets liés aux activités de celle-ci, en dehors de la librairie, de même que ceux concernant sa naissance. Sauf un. Le lecteur, qui l'a appris dans un livre précédent, se demande comment et quand il va enfin se dévoiler à lui. Je n'en dirai pas plus, ce serait dommage. La fin est en tout cas assez surprenante et ouverte...

De coïncidences en symboles, ici celui d'une chanson évoquant l'escargot ( maïmaï en japonais), de révélations en souffrances, de non-dits en interdits, j'ai aimé me promener avec l'auteure sur ces chemins de vie tortueux mais si passionnants, au travers de son style limpide et frémissant, tout en subtiles touches, à la rencontre de ces âmes japonaises énigmatiques.
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Magistral ! comme toujours avec cette autrice ...un roman tel une perle du Japon !

Les dialogues sont ciselés, cette histoire entre Taro d'origine Japonaise- espagnol et la jolie Tanako une amie d'enfance, fille de diplomate, qu'il va rencontrer de façon fortuite.. Cupidon va se mettre à l'oeuvre.

Au décès de sa mère, Taro se questionne sur son histoire familiale, il cherche des réponses sur ses origines auprès de sa grand-mère chérie , celle- ci reste évasive mais lui révèle un lourd secret de son propre passé ...Il pense au mariage, bien décidé à réussir sa vie. Taro a un handicap , il est sourd muet et half, il mène une vie d'artiste. Entre le poids des traditions et sa condition sociale, va-t-il être accepté dans la famille de Tanako?

Cette rencontre amoureuse se révélera au fur et à mesure pas si opportune que le hasard veuille bien le faire croire...
Voici donc tout le talent et la fluidité de cette écriture, légère et concise, ce roman se déguste d'une traite. Toujours ce charme qui opère.
Un voyage au Japon qui ne s'oublie pas....un beau roman.





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Japon : amours et secrets de famille.

Mitsuko est morte, Taro est orphelin…
Taro est sourd et muet, mais il est amoureux.
Taro est un « half », mais il est amoureux.

Certains comme les maïmaï,
portent un lourd fardeau…

Un tout petit roman, le 5e de la série « L'Ombre du chardon ». Une littérature épurée, des mots composés comme un bouquet ikebana.
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Tarô, jeune homme, mannequin, sourd-muet et artiste perd brutalement sa mère.
Ce deuil va révéler des non-dits et des secrets de famille.
Il est aussi questions de préjugés, de traditions, d'intolérance mais aussi de liberté.
Le rythme est doux et la plume élégante.
Un court mais ravissant roman.
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Douceur d'une aquarelle achevée.
Un escargot posé sur une feuille de physalis.
Chaleur et humidité d'un été japonais.
Surprise et douleur d'un message de sa grand-mère " Maman est morte."
Un arc-en-ciel accompagne Tarô vers la demeure que sa mère partageait avec sa grand-mère.
Un poème de sa mère lui revient en mémoire : celui de maïmaï, l'escargot qui avance lourdement, comme portant un fardeau.
Des signes pour comprendre et s'exprimer : Tarô est sourd-muet.
Son empathie va vers sa grand-mère, il met de côté son chagrin.
Puis le coeur de Tarô va battre pour Hanako.

Dans ce tout petit roman se cache, comme sous la coquille du maïmaï, un secret apparenté à un chagrin ou un fardeau. Mais qui porte alors cette coquille d'escargot ?

Simplicité et poésie se posent délicatement pour nous dévoiler le quotidien, les sentiments et les découvertes de Tarô. Les exclamations qu'Aki Shimazaki prêtent souvent à ses personnages lorsqu'une nouvelle surprenante leur est révélée sont presqu'enfantines mais tellement attendrissantes !

Douceur du partage autour d'un repas.
Protection et affection envers sa grand- mère.
Beauté du ciel changeant.
Interprétation et signification différentes des caractères japonais.
Langage des signes appris pour contrer le handicap.
Et un guide artistique et naturel : l'escargot, antennes dressées, à l'ascension du physalis.

Tout ceci et bien plus, en si peu de pages, en si peu de mots, et qui s'achève sur un autre arc-en-ciel aux teintes d'hortensias.
C'est tout simplement beau.
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Ce 5ème volet clôt le cycle romanesque « L'ombre du chardon ».

Tarô, fils unique, sourd-muet, est aujourd'hui adulte et apprend par sa grand-mère le décès brutal de sa mère, la belle Mitsuko, libraire, autrefois entraîneuse.

Lorsqu'une jeune fille vient à la librairie familiale lui présenter ses condoléances, des émotions troublantes se révèlent alors et font palpiter le coeur de Tarô…

Réminiscences de l'enfance, sentiments amoureux qui affleurent…

« maïmaï, maïmaï,
Où vas-tu si lourdement ?
Que portes-tu dans ta maison si grande ?
Un chagrin ou un fardeau, ou bien les deux ?
Ah, tu ne peux qu'avancer, comme la vie !
Bon courage, maïmaï ! Adieu ! »

Le joli poème que Tarô garde en mémoire suscite bien des questions…

Tendresse et bienveillance - Désirs – Mystères – Us et coutumes du Japon -
Des secrets de famille, lourds à porter, pourraient être percés à jour.
*
Une écriture limpide et sensible et un réel plaisir de lecture.
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Même si les différents volets des pentalogies de l'auteure peuvent se lire indépendamment et dans le désordre, je trouve qu'il est préférable de lire la totalité d'un cycle romanesque dans la continuité. Cela apporte plus de fluidité. Ce n'est que mon avis bien sûr.
*

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Depuis que j'ai découvert Aki Shimazaki, je guette la sortie de ses opuscules qu'elle distille avec parcimonie année après année. On y retrouve toujours, la même construction— chaque cycle comportant cinq tomes, présentant cinq facettes de la vie de mêmes protagonistes. On y retrouve bien sûr la même écriture dépouillée et l'atmosphère de ce que j'imagine être caractéristique des relations humaines telles que pratiquées au Japon: retenue, politesse extrême, respect des classes sociales sur lesquelles les institutions s'appuient. Ce dernier tome de la pentalogie L'ombre du chardon ne fait pas exception et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé tout l'univers de cette autrice (C'est ainsi qu'il faut dire désormais selon l'Académie ?). J'ai cependant été déçue… Mes attentes étaient sans doute trop grandes mais j'ai pas trouvé la trame de l'histoire un peu moins attachante, un peu plus prévisible aussi que d'autres. Celles qui m'ont séduite le plus sont celles qui sont ancrées dans l'Histoire du Japon, alors que maïmaï se situe dans la banalité du quotidien d'aujourd'hui, sans référence précise au passé collectif. Bref, ce n'est pas selon moi le meilleur d'Aki Shimazaki mais ce roman clôt tout de même par un dénouement le cycle de L'ombre du chardon et reste dans cette mesure un « incontournable », chaque cycle formant un tout dont je recommande la lecture in extenso.
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il s'agit de ma première lecture de cette auteur ( critique découverte dans Telerama) et j'y retrouve bien une écriture simple , facile à lire ,il me semble assez typique de la littérature japonaise . Les personnages sont attachants , émouvants aussi , à la limite de mièvrerie....j'ai trouvé . Ils sont tellement parfaits que j'ai failli basculer dans une critique plus sévère mais heureusement , le roman bascule dans son dernier tiers vers un enjeu moins "bisounours " qui m'aurait bien déplu. Bonne lecture donc mais honnêtement , guère plus .pas le livre qu'on garde et recommande absolument , du moins pour moi.
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