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Très bon roman qui m'a fait découvrir une autre facette du racisme ordinaire à l'encontre des Noirs des USA. Ou comment sous prétexte de rénovation urbaine comment casser, détruire un quartier qui vit, fonctionne, tourne, mais où n'habitent que les Noirs....
Vraiment une découverte pour moi. J'ai aimé en découvrir les rouages. C'est d'un cynisme absolu !
Alors pourquoi 3 étoiles et demie ? Pour la fin un peu trop "too much" pour moi.... vraiment "trop".... Trop irréaliste, trop incongrue.... La fin m'a un peu déçue.... Elle m'a échappée et a dévalorisé le roman à mon goût.

Challenge pavés 2020
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Le hasard a fait que j'ai entamé la lecture de ce roman juste après le début des manifestations qui secouent les Etats-Unis.

Michael Cooper est un dessinateur reconnu de BD. Agé de 35 ans, il n'a que peu de contacts avec ses parents. Pourtant quand son père, qui est en train de s'éteindre d'un cancer du poumon, lui demande de les accompagner à Durham (Caroline du Nord) berceau de la famille, il accepte.

Alors que son père est hospitalisé , Michael décide d'enquêter sur sa naissance car il a toujours ressenti une forme de rejet de la part de sa mère. Or il ne trouve aucune trace de certificat de naissance à son nom dans les registres des hôpitaux de la ville.

Interrogé, son père va alors lui révéler un terrible secret de famille ainsi que son implication directe dans la destruction du quartier noir de la ville dans les années 60, quartier d'Hayti qui était le haut lieu de la culture afro-américaine.

La destruction de ce quartier visait à faire partir la communauté noire, même au prix de meurtres.

Michael va se retrouver bien malgré lui emporter par cette histoire qui a encore des répercussions dans les années 2000 et qui va bouleverser entièrement sa vie.

Sur 680 pages, l'auteur nous plonge au coeur des secousses qui ont ébranlé et ébranlent toujours la société américaine, particulièrement dans les états du sud, quant à la condition des afro-américains.

Publié aux Etats Unis en 2008, ce formidable roman, avec ses portraits psychologiques fouillés de ses personnages, permet de cerner et de comprendre la problématique des relations entre communautés ainsi que de plonger dans une histoire familiale particulièrement complexe.

Un roman à découvrir absolument.

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A court de nouveautés à la bibliothèque, j'ai emprunté ce livre un peu par hasard. Les différents personnages prennent , tour à tour, la parole pour donner les faits et faire part de leur vécu et la vision personnelle des choses. Cela donne, à ce livre, un rythme intéressant. Il y a des périodes de l'histoire que l'on ne mettra jamais assez en avant. Tout y est là, encore, la violence, le racisme, le déni des droits de certains hommes, le sexisme, l'inceste. Les justifications des exactions des membres de clans blancs sont toujours aussi incompréhensibles et abjects.
J'ai tourné les pages avec un intérêt grandissant.
Il y a un certain folklore sur les Etats-Unis, le pays où tout est possible et où la vie serait belle "le rêve américain".
Le titre "les péchés de nos pères" remet les choses en perspective.
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Sujet intéressant, petit mot de James Ellroy, meilleur livre de l'année pour le LA Times , ce livre avait tout pour plaire. Las, il n'en est rien, j'ai été un peu déçu, ce qui est le lot de ceux qui ont trop d'attentes d'un livre.
La construction du livre est assez agréable, présent, flash-back d'un personnage, présent, flash-back d'un autre personnage etc
L'aspect economico-historique est également chouette, les moins favorisés, en l'occurence la population noire se fait expulser, sacrifier pour offrir à l'Amérique de belles autoroutes.
Des rencontres se font, l'homme blanc est attiré par une femme noire et vit l'opprobre de ses semblables, un fils enquête sur l'histoire de ses parents...
Au final, déçu, personnages pas assez fouillés psychologiquement, lisses, un peu poules-mouillées pour Hollywood,roman trop long un peu élastique , mais de chouettes vignettes sur l'ambiance des USA dans les années 1960 et la volonté des activistes de se bouger
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Sur fond de ségrégation et de discrimination raciale, l'auteur nous décrit des heures sombres de l'Amérique à travers les récits croisés d'une famille. Ajoutez à cela les codes du thriller et vous obtenez un roman relativement passionnant. Seule ombre au tableau, certains passages manquent singulièrement de conviction (l'auteur aurait-il été dépassé par son histoire) ou restent peu vraisemblables.
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Évidemment c'est un livre honorable et hautement recommandable.
Mais quand même. Si l'on choisit d'écrire un roman plutôt qu'un essai, le minimum est justement d'insuffler du romanesque à son récit. C'est-à-dire de faire en sorte que l'on y croie, non parce que c'est vrai, mais parce que les personnages sont nos frères. Et là, ça coince.
Le début: le héros sent bien que sa famille lui cache des trucs. Et le lecteur comprend, lui, à des notations pas franchement fines (si j'osais, je dirais que c'est cousu de fil blanc) que le secret de famille a à voir avec le racisme
Changement de narrateur: le père se confesse. Récit intéressant mais sans ambiguïté, on se demande pourquoi il a autant attendu pour tout raconter.
Changement de narrateur : la mère se confesse. Ce qui pouvait encore être de l'ordre de l'hypothèse est désormais validé. On enfonce les portes ouvertes. le méchant est vraiment très méchant (Ce serait un truc à creuser: comme si "raciste" n'était pas en soi suffisamment abject, il faut rajouter deux ou trois tares au personnage pour bien enfoncer le clou).
Et comme l'auteur n'est pas fichu de sonder l'âme humaine, faute de donner chair, épaisseur et ambivalence à ses protagonistes, l'auteur fait du mystère avec ce qu'il peut: qui c'est l'assassin? Où elle est la bombe? Un coup de théâtre final nous rassure définitivement : le sous-texte sociologique n'est qu'un prétexte, on est dans un bon vieux polar classique avec ses codes et ses facilités.
Hautement recommandable donc mais décevant.
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Policier, lutte de classe, ségrégation, un bon roman américain. L'intrigue tient la route, la relation père fils aussi. Pas mal du tout.
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Beau livre émouvant qui nous permet de découvrir rétrospectivement la vie des Noirs Américains dans le Sud, et des Blancs aussi, dans les années 60 à travers les recherches du Narrateur sur sa famille.
L'histoire évolue dans un contexte historique fort documenté et cela se ressent.
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Très américain (Texas) traite de la ségrégation raciale.
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Thriller époustouflant sur la ségrégation raciale aux États-Unis et hommage éclatant à la culture noire américaine.

Pionnier et vétéran du cyberpunk dans les années 80, avec les remarquables "En des cités désertes" ou "Frontera", explorateur impressionnant de la création musicale rock dans "Slam" ou "Fugues", Lewis Shiner démontre avec ce roman de 2008 (publié en français fin 2011) que l'on peut écrire des thrillers réellement sérieux et passionnants sans recourir à l'artillerie usuelle des "complots" toujours hélas davantage frelatée (avec d'heureuses exceptions telles ceux d'Antoine Bello).

Michael, dessinateur de BD de Dallas (Texas), se rend au chevet de son père, ingénieur de BTP retraité, en phase terminale d'un cancer des poumons à Durham (Caroline du Nord). En quelques jours, il va élucider le mystère de sa naissance, qui le hantait depuis toujours - et opérer un exceptionnel retour sur l'époque de cette naissance, à savoir la fin des années 60 et le début des années 70, lorsque la ségrégation raciale et les lois scélérates des états du Sud américain étaient enfin ébranlées, et que les organisations racistes, avec leur pouvoir économique et corrupteur, menaient un très efficace combat retardateur sur ces sujets (la loi de Virginie interdisant le mariage interracial ne sera abolie, il faut s'en souvenir, qu'en 1967 - arrêt Loving vs. Virginia - et l'Alabama et la Caroline du Sud ne modifieront leurs constitutions sur ce sujet qu'en 1998 et 2000...).

"En août, à Miami, Nixon a conclu un arrangement avec Strom Thurmond. Thurmond lui offre les électeurs blancs du Sud, et Nixon laisse tomber l'intégration des Noirs.
- Ce n'est pas possible. Nixon est un escroc et un raté. le monde entier le sait. Il ne peut pas être élu.
- Vous avez vu King et Kennedy se faire descendre, les flics de Miami et de Chicago péter les plombs sans même se faire taper sur les doigts, les soldats noirs revenir chaque jour dans des cercueils d'Asie du Sud-Est, et vous me dites que Nixon ne peut pas être élu ? L'été de l'amour est terminé, mon vieux. C'était un accident. Un contretemps. L'homme blanc s'est laissé distraire, il a desserré la vis un moment, mais maintenant il va la resserrer."

Passionnant de bout en bout, riche en rebondissements d'une construction très sobre, ce roman rappelle avec force, si besoin en était, que certains combats ne sont jamais vraiment terminés...
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