Trois heures de l'après-midi. L'heure immobile. Le léger crissement de grains de sables sur le plancher foulé pieds nus. Des serviettes de bain qui sèchent sur les montants de lit et la balustrade de la véranda. Une bourrasque fait claquer la porte et arrache à quelqu'un le cri de surprise attendu. Un vent de sud-ouest inhabituel même en août, envoie un air étouffant dans les nombreuses pièces de la vieille maison de vacances. On espère un vent d'est venu de la mer, et régulièrement quelqu'un le dit.
Il y a eu tant de changements. Des attentats terroristes à Londres. Des bombardements quotidiens en Irak. Il faut faire un effort de volonté, se dit-elle parfois, pour regarder CNN tous les soirs et affronter les nouvelles de la journée - à peine croyables, trop crédibles.