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Citations sur Quo vadis ? (Intégrale) (50)

Ainsi passa Néron, comme passent, la rafale, la tempête, le feu, la guerre ou la peste... Et, désormais, des hauteurs du Vatican, règne sur la ville et le monde la basilique de Pierre.
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Le monde repose sur la supercherie, et la vie est une illusion. L’âme aussi n’est qu’une illusion. Il faut cependant user d’assez de raison pour discerner les illusions agréables de celles qui ne le sont pas.
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Et il se prit à penser que ce monde-là, fondé sur une violence et une cruauté inconnues même des Barbares, sur le crime et une folle débauche, ne pouvait vraiment pas durer. Rome était l'impératrice de l'univers, -elle en était aussi le cancer. Elle sentait le cadavre. Sur la pourriture de cette ville planait une ombre de mort. Souvent il avait été question de ces choses entre augustans ; mais jamais Pétrone n'avait compris aussi clairement que le char fleuri et orné de trophées où Rome, traînant à sa suite les peuples enchaînés, s'érigeait en triomphatrice, que ce char s'avançait vers l'abîme. La vie de la formidable cité lui apparut un cortège grotesque et bouffon, une orgie qui devait tout de même prendre fin.
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Vinicius but et s'écroula sur les dalles. Les convives étaient, pour la plupart, vautrés sous la table ; quelque-uns titubaient dans la salle, en battant les murailles ; d'autres dormaient sur les couches d'apparat, ronflant ou bien expectorant dans le sommeil l'excès de leurs ingurgitations.
Et, sur les consuls ivres et sur les sénateurs, sur les chevaliers, les poètes, les philosophes ivres, sur les danseuses et sur les patriciennes, sur ce monde encore tout-puissant mais qui avait perdu son âme, sur ce monde qui roulait vers l'abîme dans son orgie suprême et fleurie, de l'épervier d'or tendu sous la voûte pleuvaient, sans trêve, des roses.
Dehors, c'était l'aube.
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"Il vit Lygie et ne vit plus qu'elle seule. Enfin! après tous ces efforts, après tant de jours d'inquiétude, de lutte, de chagrin, il l'avait retrouvée! La joie peut donc vous assaillir comme une bête féroce, vous étreindre la poitrine à vous étouffer"
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Mais ton prophète de Tarse, qui appliquait ses arguments à mon cas, n’avait pas réfléchi, vois-tu, que pour moi l’incertitude est tout l’attrait de la vie. Celui qui ne joue pas aux osselets ne perdra pas sa fortune : ce qui n’empêche pas de jouer aux osselets. On y trouve de la volupté et de l’oubli. J’ai connu des fils de chevaliers et de sénateurs qui, volontairement, s’étaient faits gladiateurs. Tu prétends que je joue ma vie et c’est vrai, mais parce que cela m’amuse, tandis que vos vertus chrétiennes m’ennuieraient dès le premier jour autant que les dissertations de Sénèque. C’est pourquoi l’éloquence de Paul n’a servi à rien. Il devrait comprendre que des hommes de ma sorte n’admettront jamais sa doctrine. Toi, c’est autre chose. Avec ton tempérament, ou bien tu devais haïr comme la peste le seul nom de chrétien, ou bien devenir chrétien toi-même. Moi, je bâille en leur donnant raison. Nous délirons, nous marchons vers l’abîme ; l’avenir nous réserve quelque chose d’inconnu, tandis que sous nos pas, à côté de nous, quelque chose craque et meurt, d’accord ! Mais nous saurons mourir, et, en attendant, nous ne voulons pas alourdir notre existence, servir la mort avant qu’elle vienne nous prendre. La vie vaut par elle-même et non en prévision de la mort.
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Et il parlait de la vie future avec une certitude telle, que tous les accidents de la vie apparaissaient futiles ; souffrir un moment pour un bonheur sans fin est bien différent de souffrir parce que tel est l'ordre naturel des choses.
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Au-dessus de la haine du mal, Christ a mis l’amour des hommes. Car Sa religion est amour et non haine…
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– Notre Dieu est un Dieu de miséricorde, – répéta l’Apôtre. – Si, debout au bord de la mer, tu y jetais des cailloux, parviendrais-tu à combler ce gouffre insondable ? Or, je te le dis, la miséricorde du Christ est semblable à la mer, et les péchés et les fautes des hommes y seront engloutis, comme s’engloutissent les pierres dans le gouffre marin.
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"Il se sentait perdu dans des espaces insoupçonnés, nuageux et infinis. Ce cimetière lui parut un refuge de fous et, tout ensemble un lieu mystérieux et redoutable où, sur une couche mystique éclôt un nouvel idéal."
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