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Citations sur Quo vadis ? (Intégrale) (50)

... il avait pris part avec Néron, Lucain et Sénécion à une diatriba sur le sujet: la femme a-t-elle une âme?
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Je la veux, toute à moi. Si j’étais Zeus, je l’envelopperais d’une nuée, comme il fit d’Io, ou bien je tomberais sur elle en pluie, comme il tomba sur Danaé.
Je voudrais lui baiser les lèvres jusqu’à la souffrance.
Je voudrais l’entendre crier sous mon étreinte.
Je voudrais tuer Aulus et Pomponia, et l’enlever, elle, l’emporter entre mes bras dans ma maison…
Cette nuit je ne dormirai pas. Je vais faire fouetter un esclave pour l’écouter geindre.
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Mais ni le désespoir, ni les blasphèmes, ni les hymnes, rien n'apportait le secours. Le fléau semblait incoercible, complet et inexorable - telle la Destinée. (...) Durant plusieurs heures, toute cette partie de la ville derrière laquelle s'étendait le Champ de Mars fut illuminée d'une clarté d'un jaune si clair que les spectateurs à demi pâmés d'épouvante se prenaient à croire que, dans le désastre universel, les jours et les nuits s'étaient confondus et que leurs yeux contemplaient la lumière du soleil ; mais, par la suite, un même et uniforme flamboiement sanglant vainquit l'éclat de toutes les colorations. De cet océan de flamme jaillissaient vers le ciel de gigantesques fontaines et des pylônes incandescents, tôt épanouis en gerbes et en panaches, que le vent saisissait, écharpillait en fil dorés, en chevelures d'étincelles, et portait au loin par-dessus la campagne, vers les monts Albains. La nuit s'embrasait toujours d'avantage, l'air semblait saturé non seulement de clarté, mais de flammes. Le Tibre roulait des vagues de feu. La malheureuse ville était devenue un enfer. Le fléau envahissait des espaces de plus en plus vastes, prenait d'assaut les hauteurs, s'épandait par la plaine, submergeait les vallées, - frénétique, grondant, fulminant.
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Mais ton prophète de Tarse, en me soumettant cette considération utilitaire, oubliait qu'à l'incertitude tient pour moi l'attrait de l'existence. Celui qui ne joue pas aux osselets ne perdra pas sa fortune : pourtant on joue aux osselets. Il y a là une sorte de volupté et une manière d'échapper à la réalité. J'ai connu des fils de chevaliers et de sénateurs qui, de bon gré, s'étaient faits gladiateurs. Tu dis que je joue avec la mort, et c'est vrai, mais parce que cela m'amuse, tandis que vos vertus chrétiennes m'ennuieraient bien vite, comme les dissertations de Sénèque. Avec moi Paul a été éloquent en pure perte. Il devrait comprendre que les hommes de ma sorte n'admettront jamais sa doctrine.
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Si l'ombre de Canidie, la méchante sorcière du mont Viminal, s'était profilée à cette heure dans le grand triclinium du palais, elle aurait pu prédire, à coup sûr, la mort tragique et prochaine de trois intellectuels ; et aussi celle du puissant empereur lui-même.
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César avait coutume d'emporter en voyage tous les objets parmi lesquels il aimait vivre. Aussi, dans ses déplacements, était-il accompagné d'une armée entière de serviteurs.

(p 207)
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Il ne suffit pas d’aimer, il faut savoir aimer et enseigner l’amour. La plèbe, les animaux eux-mêmes, éprouvent le plaisir, mais l’homme véritable diffère d’eux précisément en ce qu’il transforme ce plaisir en un art des plus élevés et qu’à le contempler, il a conscience de sa valeur divine ; ainsi, il ne satisfait pas seulement son corps, mais son âme.
[…]
Notre douleur ne s’est pas encore apaisée ; aussi l’exhibons-nous dans toutes les poses qu’enseigne la sculpture, en observant avec soin à quel point le chagrin embellit notre visage et si les hommes savent en apprécier la beauté. Ah ! mon cher, nous mourrons en bouffons et en cabotins.
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On disait que Rome devait périr. D’aucuns même prétendaient qu’elle périssait déjà. Et cela n’était pas surprenant !… Si la chose devait arriver, la faute en serait à la jeunesse, qui n’avait plus la foi ; et, sans la foi, il n’y a plus de vertu. On mettait au rancart les coutumes sévères de jadis, et personne ne songeait que les épicuriens étaient incapables de tenir tête aux Barbares. Quoi alors ?… Quant à lui, il regrettait d’avoir vécu jusqu’en des temps pareils et d’en être arrivé à demander au plaisir l’oubli des chagrins qui le terrasseraient. Sur quoi il agrippa une des danseuses syriaques dont il se mit à baiser, de sa bouche édentée, le cou et les épaules.
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Où vas-tu, Seigneur ?
Puisque tu abandonnes mes brebis, je vais à Rome, pour qu'une fois encore on me crucifie.
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- Tu connais certainement le fils de Vespasien, Titus. On prétend qu'à peine hors de l'enfance, il s'éprit de Bérénice au point que sa funeste mélancolie faillit lui être mortelle... Je saurais aimer ainsi, ô Lygie. La richesse, la gloire, le pouvoir, vaine fumée, néant. L'homme riche trouvera plus riche que lui, la gloire de l'homme célèbre sera éclipsée par une gloire plus grande, le puissant cédera à un plus puissant... Mais ni César ni même aucun dieu n'éprouvera jamais plus de joie qu'un simple mortel qui contre sa poitrine sent battre une poitrine chère, et qui baise des lèvres aimées... Ainsi l'amour nous égale aux dieux, Lygie...
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