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De cette romancière et poétesse islandaise, j'avais lu" le cheval soleil", triste et poignant. Ce livre-ci, assez court, est déconcertant et atypique.

La narratrice, Brynhildur, revient , vingt ans après, à Paris, où elle était étudiante. Elle y a connu un amour impossible et qui semble avoir pesé lourdement sur son futur, pour son professeur de grec, à la Sorbonne.

On pourrait se dire qu'il s'agit d'une histoire sentimentale un peu mièvre et banale.Mais c'est sans compter les différents tons que le texte utilise: humour et auto-dérision mordants s'entremêlent avec nostalgie, poésie des évocations. Les regrets, ce qui n'a pas pu être se superposent à des réflexions cinglantes, cyniques.

Et c'est là justement que le bât blesse: le lecteur ne sait plus dans quelle direction aller, surtout que l'auteure glisse continuellement entre passé et présent, entre Paris et l'Islande.

On garde de ce livre une impression étrange, une sensation d'inaccompli, et toutes ces portes qui battent au vent laissent un courant d'air dans lequel on s'engouffre, étourdi ,essoufflé...et finalement vidé!
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"Je devais être dingue d'en être arrivée à penser qu'il n'était que juste que je soigne le bonhomme. Moi qui l'avais rendu malade. Pas délibérément, bien sûr, mais c'était quand même ma faute, et j'étais tellement tordue que j'estimais mériter qu'il continuât de se détruire."

Une femme et trois hommes dans sa vie.
C'est un livre très agréable à lire et tout autant dérangeant en ce qu'il montre la puissance de la désillusion d'un amour de jeunesse inaccessible et les répercussions sur la vie de cette femme et de son mari.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture car en très peu de pages, l'auteur parvient à nous faire ressentir les malaises de cette femme, mère et épouse qui pourrait être heureuse, mais ne l'est pas complètement, et la culpabilité qu'elle éprouve vis-à-vis de son mari qui se détruit faute de n'avoir pu lui faire oublier ce fameux professeur de grec, alors qu'elle était étudiante à la Sorbonne.

"Quelle sorte de mot était-ce, d'ailleurs, que ce corps sait ?"
L'auteur qui profite de ce roman pour jouer sur la découverte des mots français, des sonorités et s'interroge... que sait une femme de son corps quand le doute lié à l'âge la tenaille ? "Rien ne me retiendra désormais, même si cela doit me coûter un nouveau compagnon de voyage."
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Cent portes battant aux quatre vents est un excellent roman et je regrette qu'une chose c'est qu'il soit si court.
On y fait la connaissance de Brynhildur qui est de retour à Paris. C'est une femme d'une quarantaine d'année et elle est seule dans la ville de l'amour. En allant faire des achats, elle a une aventure avec un homme. C'est la fin de la première partie tandis que la seconde s'ouvre sur ses souvenir, ses années d'études à la Sorbonne où elle était amoureuse de son professeur de Grec.
"Je déjeunais dans un restaurant indien de la place Toudouze lorsque je découvris ce qui manquait. Un amant. Un amant pour de vrai, avec des mots doux, superposition des mains et tout le saint-frusquin. Comment n'y avoir pas pensé plus tôt ?
C'est que le temps commençait à être juste, car ma petite Helga allait se mettre en route pour me rejoindre. Il serait naturellement impossible de se plonger dans de petits à-côtés après son arrivée, et je ne pouvais escompter trouver quelqu'un, comme ça, illico presto. Je n'étais plus dans la situation des mes années d'étudiante, où des hommes d'âges divers me suivaient à la queue leu leu par les rues de Paris. C'était bien embêtant. En ces années-là, je ne voulais voir personne hors celui qui m'était inaccessible
C'étaient des choses que je n'étais pas accoutumée à ressasser à l'heure actuelle, mais je m'étais aventurée la ville à la Sorbonne et j'étais retombée sur le lieu du souvenir, l'amphi où j'avais souffert des heures durant les tourments d'un amour fou pour le prof de grec, semestre après semestre."
Enfin, la dernière partie raconte l'histoire de la rencontre avec son actuel mari.
"Nous faisions la cuisine à tour de rôle. Bárdur cuisinait dans son réduit le soir des jours qu'il ne passait pas chez moi. C'était incroyable de voir ce troll islandais se mouvoir avec agilité dans son petit décor, sans le cabosser. le fils-à-maman avait appris à se débrouiller, et plus que cela. Il produisait comme par magie des plats vite prêts et délicieux, des omelettes au fromage et à la moutarde, des pommes de terre au four farcies d'ingrédients originaux, des asperges fraîches au beurre fondu, toutes sortes de variétés de salades, froides ou tièdes. Il préparait du saumon aux lentilles, des steaks frites, des pâtes à la sauce tomate goûteuse au basilic frais. Une chose est sûre, c'est que j'avais pour Bárdur l'amour du ventre."

C'est un livre très poétique, avec beaucoup de pudeur, l'auteure, Steinunn Sigurdardóttir signe un roman prenant que l'on dévore d'une traite. Brynhildur est attachante et j'ai regretté de devoir la laisser si vite.
Le livre est aussi un dépaysement, car même si l'action se passe à Paris, notre héroïne est islandaise et les descriptions de son pays d'origine donne vraiment envie de réserver un vol sur le prochain vol en partance pour Reykjavik : "On dit que l'Islande est belle,mais ce n'est pas le mot juste.Grandiose par moments.Les changements continuels de la lumière font que toutes les voies semblent nouvelles bien qu'on les emprunte depuis longtemps."

Pour une première rencontre avec l'auteure, je suis conquise et je me laisserai bien volontiers tenter pas un autre de ses romans.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un paravent chiné à Paris devient le symbole d'une passion charnelle et adultère vécue par Brynhildur, islandaise à l'aube de la cinquantaine, et il se fait aussi l'écho de désirs inassouvis du temps de sa jeunesse. de retour au pays, dans la maison conjugale, où la raison l'emporte sur les émotions, il servira de réceptacle aux émois à venir et imaginaires.
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De passage à Paris, une Islandaise vieillissante succombe au charme d'un beau vendeur de paravents le temps d'une étreinte "magique". Quelle chance : elle avait envie d'un amant le matin-même. Les lieux lui rappellent l'amour qu'elle éprouva étudiante pour son professeur de grec à la Sorbonne. Sentiment non partagé ou incapacité réelle de l'homme à répondre à son désir ? on ne le saura pas... Mais Brynhildur est restée figée sur ce souvenir qui a semble-t-il parasité sa vie d'épouse.
Que cette quadra/quinqua ait continué à ressasser cet "échec" sentimental pendant vingt-cinq années d'une vie riche auprès d'un mari aimant et de deux filles m'a complètement déroutée. Je n'ai pas été sensible à ces regrets de gamine capricieuse qui m'ont semblé d'un autre temps. Seules les toutes dernières pages m'ont légèrement réconciliée avec cette femme... Un rendez-vous raté, donc, avec ce roman narcissique et vain à mes yeux. Il est probable que les thématiques plus dramatiques de mes deux lectures précédentes aient contribué à ce sentiment de futilité totale entre ces pages et donc à mon agacement.
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L'héroïne de ce court roman est une islandaise d'une cinquantaine d'années en voyage à Paris, ville d'en laquelle elle a suivi des études et vécu une histoire d'amour intense trente ans plus tôt.
Ca aurait pu être un roman nostalgique mais c'est juste le récit des souvenirs d'une femme qui a des regrets et semble ne regarder que son petit nombril. Je ne me suis pas attachée du tout à cette épouse et mère de famille qui s'apitoie sur son sort alors qu'elle a tout : un métier, un mari aimant, des enfants, une maison, de l'argent, du temps libre, bref, une vie agréable dans laquelle elle est choyée.
Ses envies subites du genre "Tiens, si je prenais un amant pour agrémenter mon après-midi" m'ont juste agacé.
L'écriture est agréable malgré des constants retours en arrière situés en plein milieu d'une action.
Bref, je suis déçue mais heureusement, ça se lit vite car il n'y a qu'une petite centaine de pages.
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L'Islandaise Brynhildur, qui a longtemps vécu à Paris durant sa jeunesse, y retourne pour quelques jours. Elle profite de ce voyage pour se replonger dans le passé et y puiser des souvenirs, parfois douloureux, notamment de son amour fou pour son professeur de Grec à la Sorbonne...

Un petit roman qui se dévore en quelques bouchées, plein de nostalgie et de moments un peu tristes, sur l'amour, le temps qui passe, la famille, les choix de vie. L'auteure se révèle avoir un vrai style bien à elle, une petite musique que je serais incapable de décrire mais qui m'a beaucoup plu. C'est un roman qu'on referme avec la satisfaction d'avoir passé un excellent moment et un petit soupir de contentement.
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Je ne recommande pas spécialement ce roman, peut-être aux personnes uniquement intéressés par ce genre de récit, l'histoire est courte et peut se lire relativement vite. le résumé était prometteur mais l'histoire c'est avéré bien en dessous de mes espérances d'évasion...
Lien : http://booksetboom.blogspot...
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Qui est Brynhildur ? Une femme comblée dans la fleur de l'âge, mariée, deux filles adorables, qui retrouve avec bonheur le Paris de sa vie d'étudiante. Elle est libre, Brynhildur, mais il lui manque un peu de piment dans sa vie. Un amant tout droit surgi des Mille et une nuits fera l'affaire. Une aventure sans lendemain ? Peut-être, ou pas. En tous cas, une invitation à se remémorer les 20 ans qui viennent de passer, de Paris à ... Paris. Certains romanciers auraient écrit 500 pages pour décrire l'existence de cette islandaise, moins épanouie qu'il n'y parait de prime abord. Steinunn Sigurdardottir, également poétesse, préfère les miniatures aux romans-fleuves : Cent portes battant aux quatre vents ne "fait" que 124 pages, d'une écriture dense et déliée à la fois, directe et insolente. Qui est Brynhildur ? Une femme qui n'a jamais oublié ce grand amour de ses 20 ans, qui ne s'est jamais concrétisé, pour une raison qu'elle ne connaîtra, que nous ne connaîtrons, jamais. le livre de la romancière islandaise souffle la gaieté et la tristesse avec la même vivacité et lucidité. C'est un joli récit, enlevé et ironique, qui en dit d'autant plus long qu'il est bref et percutant.

PS : la traductrice, Catherine Eyjolfsson, est la même que celle de Rosa Candida. Bravo !
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Très bien ce roman.

Beaucoup de sensibilité, de poésie sur les états d'âme quand on aime ou que l'on veut aimer, pendant que le temps nous engloutit.

A un moment donné, il y a des urgences et l'impossibilité de retourner le sablier. le sable est bloqué, tout mouillé, au fond, et il faut devenir de plus en plus léger et oser marcher sur d'autres plages...
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