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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Je devais être dingue d'en être arrivée à penser qu'il n'était que juste que je soigne le bonhomme. Moi qui l'avais rendu malade. Pas délibérément, bien sûr, mais c'était quand même ma faute, et j'étais tellement tordue que j'estimais mériter qu'il continuât de se détruire."

Une femme et trois hommes dans sa vie.
C'est un livre très agréable à lire et tout autant dérangeant en ce qu'il montre la puissance de la désillusion d'un amour de jeunesse inaccessible et les répercussions sur la vie de cette femme et de son mari.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture car en très peu de pages, l'auteur parvient à nous faire ressentir les malaises de cette femme, mère et épouse qui pourrait être heureuse, mais ne l'est pas complètement, et la culpabilité qu'elle éprouve vis-à-vis de son mari qui se détruit faute de n'avoir pu lui faire oublier ce fameux professeur de grec, alors qu'elle était étudiante à la Sorbonne.

"Quelle sorte de mot était-ce, d'ailleurs, que ce corps sait ?"
L'auteur qui profite de ce roman pour jouer sur la découverte des mots français, des sonorités et s'interroge... que sait une femme de son corps quand le doute lié à l'âge la tenaille ? "Rien ne me retiendra désormais, même si cela doit me coûter un nouveau compagnon de voyage."
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Qui est Brynhildur ? Une femme comblée dans la fleur de l'âge, mariée, deux filles adorables, qui retrouve avec bonheur le Paris de sa vie d'étudiante. Elle est libre, Brynhildur, mais il lui manque un peu de piment dans sa vie. Un amant tout droit surgi des Mille et une nuits fera l'affaire. Une aventure sans lendemain ? Peut-être, ou pas. En tous cas, une invitation à se remémorer les 20 ans qui viennent de passer, de Paris à ... Paris. Certains romanciers auraient écrit 500 pages pour décrire l'existence de cette islandaise, moins épanouie qu'il n'y parait de prime abord. Steinunn Sigurdardottir, également poétesse, préfère les miniatures aux romans-fleuves : Cent portes battant aux quatre vents ne "fait" que 124 pages, d'une écriture dense et déliée à la fois, directe et insolente. Qui est Brynhildur ? Une femme qui n'a jamais oublié ce grand amour de ses 20 ans, qui ne s'est jamais concrétisé, pour une raison qu'elle ne connaîtra, que nous ne connaîtrons, jamais. le livre de la romancière islandaise souffle la gaieté et la tristesse avec la même vivacité et lucidité. C'est un joli récit, enlevé et ironique, qui en dit d'autant plus long qu'il est bref et percutant.

PS : la traductrice, Catherine Eyjolfsson, est la même que celle de Rosa Candida. Bravo !
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Entre Paris et l'Islande, Steinunn Sigurdardóttir nous invite à entrer dans la peau de Brynhildur, femme mûre et très séduisante, avec son style infiniment doux, tout en poésie et délicatesse. Peut-on ne pas être heureuse avec l'homme idéal ? Peut-on être un peu déçue par ses enfants ? Peut-on continuer à poursuivre le fantôme d'une ébauche de relation parfaite vécue vingt ans plus tôt avec un homme plus âgé ? Malgré toutes ces questions, peut-on profiter de sa beauté pour exister encore pour d'autres hommes ?
Brynhildur, probablement au milieu de la quarantaine, est à ce moment de sa vie où elle a encore des choses à vivre mais où elle peut s'aider de ce qu'elle a déjà vécu. Il y a trois hommes : le professeur de grec, immuable et mystérieux dans un passé fantasmé, le mari parfait, symbole d'un présent qui semble s'étirer depuis vingt ans, et enfin l'amant de passage, qui pourrait ressembler à un proche avenir possible. Tout au long de ce court roman (!), Brynhildur hésite, ne sais pas, se laisse porter, essaie de résister. Elle semble demander aux quinquagénaires "Que dois-je faire ?" et dire aux trentenaires "Ne m'imitez pas !".
Je ne suis jamais totalement emballée par les romans de Steinunn Sigurdardóttir mais ils me parlent gentiment à l'oreille et finissent toujours par me convaincre qu'on n'a par toujours besoin d'être bouleversée par une lecture, juste touchée. Si des tranches de ma vie méritaient d'être racontées, j'aimerais bien que Steinunn Sigurdardóttir s'en charge !
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Une chronique douce-amer d'une vie de femme : sa passion pour son professeur de grec de la Sorbonne ; son mari, ses deux filles et ses gendres avec lesquels elle ne s'entend pas ; son aventure d'une après-midi avec le vendeur de paravents.

L'auteure pose la question de l'amour : savons-nous le saisir quand il est à notre portée ? Qu'attendons-nous de lui ? Qu'est-ce que les autres attendent de nous ?

L'auteure parsème également son texte de jolis jeux avec les mots.

Une lecture intelligente le temps d'un après-midi.

L'image que je retiendrai :

Celle des courtes-pointes exotiques sous lesquels le personnage principal aime se glisser.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2029
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