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Citations sur Samedi soir, dimanche matin (13)

Les chanteurs attablés dans la salle en plusieurs groupes tumultueux avaient vu Arthur se diriger en titubant vers le haut de l'escalier, mais, bien qu'ils eussent tous dû savoir qu'il était ivre mort, et se rendre compte du danger qu'il allait courir, pas un seul n'avait essayé de lui parler et de le reconduire à son siège. Avec onze pintes de bière et sept petits verres de gin dans l'estomac, il avait roulé du palier jusqu'au bas des marches.
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" Car c'était un samedi soir, le meilleur moment de la semaine, celui où l'on s'amuse pour de bon, l'un des cinquante-deux jours de gloire dans la grande roue de l'année qui tourne si lentement, le prologue échevelé d'un morne dimanche."

p 9
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" Le vendredi après-midi était le moment où se rencontraient sous le drapeau blanc les différentes classes avec, pour médiatrices, les enveloppes de paie témoignant de leur valeur."

p 75
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Dans le cabaret aux consommateurs encore clairsemés, il se sentait bizarrement isolé du monde familier qui lui était cher. Il n'aimait pas demeurer seul. Il avait espéré trouver quelques amis au bar. Etre seul lui semblait une continuation de la vie abrutissante qu'il menait devant son tour. Il lui fallait du bruit, de l'alcool et de l'amour. D'être assis sans personne d'autre à une table l'attristait [...].
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Quand on est un révolté, on le reste toujours.
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" Quand on est un révolté, on le reste toujours. On ne peut pas s'en empêcher, on ne peut pas le nier. Et ça vaut mieux d'être un révolté, parce que ça leur fait voir que ça n'prend pas, leurs trucs pour essayer de vous avoir. Les usines, les bourses du travail et les assurances sociales, c'est pour vous faire gagner votre vie et défendre vos droits - qu'ils disent! Mais c'est jamais que des attrape-nigauds qui vous suceraient comme des sables mouvants si vous ne restiez pas sur vos gardes. A l'usine, on vous fait trimer à en crever, à la bourse du travail on vous engourdit à en crever avec de belles phrases, et les assurances sociales et les contributions vous pompent les sous de votre paie et vous vident à en crever. S'il vous reste la moindre bribe de vie dans les tripes après toutes ces saloperies, c'est l'armée qui vous appelle et vous envoie vous faire trouer la peau."

p 261
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Elle l'entoura de ses bras et le laissa déboutonner son manteau. Il sentait de nouveau cette odeur de femme dont la hâte est toute prête à basculer vers l'abandon.
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T'es pas un peu dingue? lui dit-elle. Qu'est-ce que tu crois que c'est que d'avoir un enfant? T'es mal fichue pendant neuf mois. T'as les seins qui grossissent, et puis voilà que tu te mets à ballonner. Et un beau jour, t'accouches en gueulant et t'as l'gosse. Si c'était encore que ça. Mais c'est pas tout. Le bobo, c'est qu'il faut que tu t'en occupes à chaque minute pendant quinze ans. Tu veux essayer?
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Ni jeune ni très âgé, il semblait avoir participé à deux générations sans avoir été l'enfant d'aucune, ni appartenu à aucune. Il donnait l'impression de porter sur son visage les stigmates de plusieurs années de mariage, et pourtant son comportement accusait en lui le célibataire, un solitaire, un anormal qu'il était difficile de ranger dan quelque catégorie humaine que ce fût, et qui faisait penser à Arthur qu'il devait être un faible d'esprit.
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Une fois dehors, l'usine vint se rappeler à eux par le grondement qui, d'une centaine de mètres, leur parvenait par-dessus les hauts murs. Les dynamos geignaient à longueur de nuit et, dans la journée, les machines-outils géantes de l'atelier d'estampage, mues à coups de leviers et de pédales, donnaient dans les maisons de la cité l'impression de se trouver à portée de souffle de quelque être monstrueux souffrant de maux d'estomac. Un relent de mousse, de désinfectant, de graisse et de copeaux d'acier fraîchement taillés imprégnait l'atmosphère du faubourg bâti autour de l'usine, de la panse et des flancs de laquelle s'allongeaient des rues et des cités ouvrières comme de petits animaux qui tètent les mamelles d'une gigantesque mère.
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