Parce que le sourire, c'est l'arme et la richesse du pauvre.
Le sourire, c'est l'arme et la richesse du pauvre.
Lynchée... un des mots les plus horribles qui puissent sortir de la bouche des hommes. Un mot qui donne froid à l'âme.
Qui aurait pu croire, ce premier jour de décembre 1955, qu'une humble couturière noire de quarante-deux ans allait déclencher, par son refus courageux, un changement profond de la vie sociale de son pays ?
Parce que le sourire, c'est l'arme et la richesse du pauvre.
Dans le Sud des Etats-Unis, à cette époque, la vie était un échiquier où les Blancs l'emportaient toujours, parce que les lois étaient établies par eux, pour eux.
Les grands-parents de Rosa avaient été esclaves dans leur jeunesse. Leur peau avait la couleur du désespoir.
Il y avait des églises pour les Blancs et des églises pour les Noirs, des restaurants pour les Blancs et des restaurants pour les Noirs, des cimetières pour les Blancs et des cimetières pour les Noirs. Qui pourra distinguer dans l'avenir la tombe d'un Noir de celle d'un Blanc ? N'est-ce pas étrange de séparer les êtres dans la mort, pour une différence de couleur que leurs os ignorent ?
Rosa Parks est morte le 24 octobre 2005, à l'age de 92 ans, mais je suis encore là. Du reste, je serai toujours là. Sur beaucoup de photos où elle apparaît. Souvent aussi dans son regard. Quand on se souviendra d'elle, on se souviendra de moi. Je suis le sourire de Rosa Parks et je vais vous relater son histoire.