Very bad start

Le regard lumineux que porte mon amie sur le rockeur me hérisse le poil. Je ne comprends pas ce ressenti, mais je sais que ça me déplaît. On dirait qu’elle est affamée et qu’on lui présente une tranche de bifteck sous le nez. Le bifteck étant mon Colton !
Minute. Minute. On rembobine. J’ai pensé quoi, là ? Voilà que je deviens possessive. Beurk !
Et voilà qu’il s’étire sous mes yeux, faisant remonter le bas de son tee-shirt. Je me mords la lèvre et relève aussitôt les yeux. Son sourire en coin m’ébranle et m’enrage. J’aimerais pouvoir effacer son petit air moqueur lorsqu’il intercepte mes coups d’oeil qui se veulent discrets.
Il m’énerve et m’attire.
Il me désarme et me charme.
Il est le mal.
Alors je prends mon air le plus bougon et désagréable que j’ai en stock.
Je ne comprends pas l’attirance physique que j’éprouve envers lui. Elle est forte, et si je la laisse faire, elle sera dévastatrice.

Comment arrive-t-elle à me faire perdre le contrôle ? Comment arrive-t-elle à me retourner le cerveau ? Je suis quelqu’un de posé en temps normal, mais j’explose si rapidement avec elle… Je ne sais plus ce que je fais en sa présence. Elle me vrille le cerveau et dégomme en un battement de cils mes résolutions. 

Nous ne disons rien, seules nos respirations erratiques brisent le silence de la chambre. Je savais qu’elle et moi allions faire des étincelles. Je n’avais juste pas prévu de les ressentir dans mon cœur, aussi. 

Chapitre 2 :
Colton
«… J’ouvre un œil puis l’autre, lorsque soudain une forme se plante devant mes yeux. Littéralement devant mes yeux. Deux billes noisette m’inspectent de la tête aux pieds. Je recule la nuque et me cogne contre un dossier de sofa.
Qu’est-ce que je fous ici ?!
– Qu’est-ce que tu ronfles ! s’exclame le gosse. Et puis, t’es pas un voleur d’ailleurs, alors pourquoi tu as des menottes ?
Son regard me sonde rapidement sans jamais venir se poser plus de quelques secondes au même endroit. Ses mains se mettent à faire un mouvement rapide comme des battements d’ailes d’oiseau. Je ne réponds pas à sa question, et il enchaîne sans s’en soucier :
– Je sais qui tu es.
– Je ne sais pas qui tu es, moi, m’entends-je dire difficilement tant ma bouche est sèche.
e tente de me redresser, mais en vain. Je pose le regard sur mon bras bloqué et constate qu’il est maintenu par des menottes.
C’est quoi ce bordel ?! … »

Et voilà qu’il s’étire sous mes yeux, faisant remonter le bas de son tee-shirt. Je me mords la lèvre et relève aussitôt les yeux. Son sourire en coin m’ébranle et m’enrage. J’aimerais pouvoir effacer son petit air moqueur lorsqu’il intercepte mes coups d’oeil qui se veulent discrets.
Il m’énerve et m’attire.
Il me désarme et me charme.
Il est le mal.
Alors je prends mon air le plus bougon et désagréable que j’ai en stock.
Je ne comprends pas l’attirance physique que j’éprouve envers lui. Elle est forte, et si je la laisse faire, elle sera dévastatrice

L’amour a frappé à ma porte sans crier gare, je lui ai tourné le dos sciemment et aujourd’hui je souffre mille morts. Je n’ai pas le droit de me plaindre ni de me morfondre. Je dois être forte pour Mason. Le reste n’a pas d’importance.

Je déglutis péniblement tout en fermant les yeux, incapable de m’éloigner de lui ou de lui demander d’arrêter.

Son souffle vient balayer ma nuque, me collant des frissons alors que mon cœur bat à un rythme effréné.

– Ne me fuis pas.
– …
– Ne me résiste pas.
– …
Lorsque je reprends enfin mes esprits, je me retrouve seule dans le couloir. Colton est parti, me laissant pantelante, haletante et confuse. 

Je suis muet. Je suis venu, car j’étais anxieux pour Mason, m’imaginant qu’il lui était arrivé quelque chose. Mais en fait, je viens de me faire jeter…

Ne voit-elle pas qu’elle me brise en deux ?! 

J’ai trouvé une occupation pour les prochaines semaines de cette tournée. Si je ne peux plus noyer ma frustration dans l’alcool, alors je vais jouer avec cette nana… Je vais la chercher, la faire craquer et si possible la mettre dans mon lit… Après tout, une aventure éphémère n’a jamais fait de mal à personne !

Chapitre 1 :
Maura
«… Je le vois froncer les sourcils, puis ses dents viennent mordre dans sa lèvre inférieure.
— Quoi ? demandé-je d’un ton peu aimable.
— Je trouve pas les clés.
— C’est une blague ?!
Pour seule réponse, j’ai droit à une moue d’enfant pris la main dans le sac.
C’est un bizutage ?!
Le reste du groupe va débarquer mort de rire ! Hein ?!
— Dites-moi que vous me faites marcher ? m’emporté-je.
Il fait non de la tête et se rapproche un peu plus, une lueur nouvelle dans le regard.
— Après… comme tu es attachée, dispo et moi aussi, on peut…
Il passe un doigt le long de mon cou. Lentement. Sensuellement. Pendant un instant, ses yeux sombres accrochent les miens, et un désir brutal naît au creux de mon ventre … »