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3,75

sur 235 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Je l'avoue tout de suite, j'ai eu du mal à terminer ce roman. Ce qui m'a permis de tourner la dernière page ? Un équilibre plutôt juste entre les passages descriptifs, parfois un peu lents, et les dialogues entre les protagonistes.

Il ne faut pas oublier que le récit se déroule à l'été 1914, quelques toutes petites semaines, disons même journées, avant que la Première Guerre Mondiale enflamme l'Europe entière. Par contre, Helen Simonson n'emmène pas ses lecteurs sur le front. On lira ici le quotidien de ceux qui sont loin des combats. L'été avant la guerre sonne d'une manière étrangement réaliste. On ne peut qu'y lire le descriptif des moeurs de l'époque, servi par un style emprunté et « so british » qui ne plaira certainement pas à tout le monde bien qu'il soit tout à fait adapté au roman.

A travers Béatrice, 23 ans, jeune institutrice célibataire forte et indépendante, l'auteur dépeint la condition féminine de l'époque qui laisse franchement à désirer. le regard masculin (et parfois féminin) sur la femme devrait agacer la plupart d'entre nous. Loin d'être une féministe engagée, j'ai, néanmoins, été outrée par plus d'un jugement et par leur manque d'indépendance…
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Avis mitigé.

La plume de l'autrice est bonne (voire très bonne), agréable et fluide.
Petit bémol : quelques petites maladresses de traduction.

J'ai bien appréciée les personnages que j'ai trouvés attachants.

En bref, j'ai passé plutôt un bon moment de lecture même si je me suis un peu ennuyée.
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Béatrice Nash vient d'arriver à Rye (Sussex) pour enseigner le latin à des élèves indifférents, voire hostiles. Son père, un universitaire réputé, est mort récemment, la laissant par testament à la merci d'une vieille tante acariâtre, pas prête du tout à laisser sa nièce vivre indépendante. L'époque est encore victorienne, très corsetée et la place de la femme est celui d'une éternelle mineure, forcément sous la tutelle d'un homme.

Mais Béatrice n'est pas faite de ce bois-là et elle n'entend pas se laisser régenter sans rien dire et quémander une maigre obole à sa tante en échange de sa soumission. Heureusement elle a des appuis sur place, surtout en la personne d'Agatha Kent, son époux John et ses neveux Hugh et Daniel. Les rumeurs de guerre commencent à circuler, sans perturber la vie bien réglée de cette bourgeoisie anglaise très étriquée.

Il m'a fallu deux cents pages pour entrer véritablement dans l'histoire. J'ai trouvé que la mise en place des personnages et des situations était un peu longue. J'ai cru m'être fourvoyée dans un banal roman "pour fille", mais quand l'action a démarré, j'ai été agréablement surprise par l'évolution des personnages. L'arrivée des premiers réfugiés belges va bouleverser la donne, le ton se fait plus grave, l'histoire gagne en épaisseur.

Le patriotisme gagne la jeunesse britannique qui s'engage à tour de bras. Béatrice de son côté héberge une jeune réfugiée belge. Elle se heurte par ailleurs, à l'étroitesse d'esprit de la petite communauté villageoise, toujours prête à l'éliminer au profit d'un homme. Le cloisonnement des classes sociales est impitoyable, elle a l'occasion de s'en rendre compte avec un de ses jeunes élèves, Snout, le plus doué, mais d'origine tzigane, donc éliminé d'office.

Il y a des histoires d'amour dans ce roman, à foison, mais aussi la réalité de la guerre ; les jeunes gens qui se retrouvent dans les tranchées abandonnent vite leurs naïves illusions ; en Angleterre de plus en plus de familles perdent un des leurs, les temps s'assombrissent.

A travers Béatrice, le féminisme est présent. Toutes les injustices faites aux femmes sont évoquées, certaines s'en font les complices, d'autres comme Béatrice ne le supportent pas et se révoltent dans le mesure de leurs moyens. La société est organisée de telle façon, qu'elles sont ligotées bon gré, mal gré. Elle fait l'amer constat du peu de confiance que lui accordait son père, alors qu'elle le secondait avec une grande efficacité.

C'est une bonne lecture de vacances, suffisamment distrayante, sans être creuse pour autant. On sent que l'auteure a dû beaucoup se documenter sur la période.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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A l'instar de la "Dernière conquête du major", l'intrigue sentimentale ne révèle pas de surprise incroyable, la beauté de ces romans, c'est l'étude des moeurs et des psychologies ; après tout, c'est anglais !

Pour autant, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'univers de cette histoire. Je trouvais ça trop léger, trop gentil par rapport à la quatrième de couverture.

Et pourtant en le refermant... toute cette légèreté, ces flirts, ces taquineries, ne mettent qu'en avant le tragique d'une guerre absurde et m'a rendu la fin d'autant plus touchante.

Sans être un chef d'oeuvre, c'est un bon roman aux personnages tout de même bien sympathiques et truculents (en tous cas plus que les vrais êtres humains que je peux côtoyer dans mon quotidien...) que je conseillerais à tous ceux qui veulent une histoire d'humains plus que de guerre et d'actions, et à ceux et celles qui veulent aussi lire une jolie petite histoire d'amour...

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Ce roman raconte l'histoire d'une jeune professeure de latin, dans un petit village anglais à la veille de la Grande guerre. Elle découvre ce petit monde et nous avec. La vie du village va être bouleversée par l'arrivée de réfugiés belges et de leurs histoires dramatiques. Peu à peu les caractères des habitants vont se révéler et se montrer sous leur vrai jour.

L'auteure s'est très bien documentée sur l'époque et cela transparaît à lecture. Les moments d'été, décrits de manière idyllique, contrastent avec les horreurs de la guerre (sur le front ou l'arrière). de nombreux sujets de société sont abordés comme l'homosexualité, le viol, l'émancipation des femmes, le deuil, etc. : bien qu'ils sont vus à travers le prisme de la mentalité du début du XXe siècle, le livre nous permet de nous interroger sur leur perception aujourd'hui. Un livre, qui sous des dehors plaisants (n'oublions pas les touches d'humour britannique), nous permet de réfléchir un peu.
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