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3,75

sur 235 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après La Dernière Conquête du major Pettigrew qui avait connu un certain succès, Helen Simonson nous conte une nouvelle histoire dans la campagne anglaise, en Sussex.

Été 1914. Béatrice Nash débarque dans la petite ville de Rye, ville côtière d'Angleterre, pour y enseigner le latin à l'école. En deuil de son père avec qui elle a beaucoup voyagé, Béatrice veut devenir indépendante et vivre seule. Agatha Kent, qui a soutenu sa candidature, l'accueille avec sympathie et joie. Béatrice apprend à se lier d'amitié avec elle, son mari et ses deux neveux : Hugh et Daniel. Ces derniers, deux caractères bien différents et bien trempés, ne sont pas insensibles au charme de la nouvelle enseignante.

Voici comment débute le roman de Helen Simonson : L'Été avant la guerre.
Ce dernier est découpé en quatre parties allant de l'arrivée de Béatrice Nash en juillet jusqu'au front en France en hiver 1914. le ton change et devient progressivement dramatique tout en gardant une certaine légèreté et même parfois un ton humoristique.

Pendant 648 pages, le lecteur dévore avec plaisir les aventures de ce bourg anglais et de ses habitants. Ces destins soulignent la mutation de la société anglaise au début du XXe siècle. L'auteur évoque aussi les conditions sociales de différentes classes, le féminisme en progression ainsi que l'Histoire. J'avoue que ces différents points m'ont rappelé la série Downton Abbey de Julian Fellowes que j'aime beaucoup. J'ai alors savouré cette lecture et je rejoins les autres critiques en affirmant également que l'Été avant la guerre est un très beau roman d'été.

Pour moi, L'Eté avant la guerre est un roman qu'on déguste avec une bonne tasse de thé (chaude ou froide selon les goûts et la saison !), qu'on prend à lire lentement pour savourer tous ses détails.

Merci à Babelio et aux éditions du Nil pour cette lecture magnifique et agréable.
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Il m'aura fallu une grande patience pour apprécier ce roman. Je dois reconnaître que j'ai failli abandonner même si ce n'est pas dans mes habitudes. Mais une fois le roman terminé, on comprends mieux les intentions de l'auteure. A travers le personnage de Béatrice la nouvelle professeure de latin nous découvrons le village de Rye en Angleterre et ses aristocrates à la veille de la première guerre mondiale. La première partie du roman nous décrit ses nantis qui semblent ne pas prendre conscience de la gravité de la guerre et prennent comme prétexte l'effort de guerre pour organiser des événements mondains et se faire bien voir. Mais leurs belles intentions cachent des esprits étroits peu enclin à la modernité et trop soucieux de la bienséance au point d'être cruels. J'ai donc davantage aimé la deuxième partie plus riches en émotions qui révèle davantage les personnalités dans le chaos de la guerre. J'ai cependant regretté que Béatrice le personnage principal ne se rebelle pas davantage.Pleine de rêve et révoltée par la condition féminine , je la trouve encore trop en retrait. Elle cède bien des fois à l'étiquette. Il faut cependant remettre cette histoire dans le contexte et ne pas oublié que nous ne sommes qu'au début du 20 eme siècle et que le chemin sera encore long pour les femmes.
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Dans son second roman, Helen Simonson confirme la très bonne impression de plume qu'elle m'avait laissé à la fin de son premier ourvrage. Il se passe plus de choses que l'on ne peut le penser au premier abord dans cet ouvrage... Ce récit nous décrit en effet en détail la vie à Rye, petit village du sussex avant que le vent de l'hisoire ne se mette à souffler en bourrasques...

Ce Rye du début du XXème siècle est un monde très organisé, avec des repères sociaux extrêmement marqués, confinant au corsetage de la société. Les échanges se font à fleuret moucheté entre les notabilités locales ; les propriétaires terriens et les petits nobles locaux s'opposant aux élites élues comme le maire et sa femme. le roman nous décrit admirablement l'accueil d'une petite ville de campagne face à des figures sociales que sont les femmes célibataires mises sous curatelle, les filles-mères, les réfugiés ou encore la non acceptation de l'homosexualité cachée sous des métaphores, personnes n'étant capable de prononcer le mot satanique...

La guerre vient tout balayer. Elle fauche aveuglément les nobles et les humbles ramenés sur un pied d'égalité. Elle brise les carcans et permet aux jeunes d'échapper aux règles mondaines étriquées auxquelles ils étaient jusque là soumis comme la nécessité d'une réussite sociale qui passe parfois par une union par forcément totalement désirée. Ce moment crucial où le monde s'autodétruit correspond aussi à une mouvement de libération sociale.

Au total, Hélène Simonson nous décrit avec pudeur et élégance un monde agonisant, mais également un monde renaissant, le tout avec une pointe de nostalgie.

C'est un très bon roman que l'on savoure avec grand plaisir et que je recommande chaudement.
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Si je trouve que L'été avant la guerre manque de rythme, surtout au début, sa construction correspond bien toutefois à l'ambiance souhaitée par l'autrice d'un village dans la campagne anglaise dans la douceur de l'été qui invite à la sérénité, à la nonchalance et à l'insouciance, celui néanmoins qui précéda la déclaration de la première guerre mondiale. Ce roman nous plonge dans cette société qui va se voir évoluée par la force des choses et pour laquelle plus rien ne sera jamais comme avant.
Les personnages sont très attachants et l'intérêt du récit surgit de la simplicité du quotidien et de l'histoire personnelle de l'héroïne qui prendra une tournure inédite avec l'entrée en guerre de l'Angleterre.
Si j'ai parfois trouvé qu'il y avait une certaine monotonie par manque de surprises et de rebondissements, ou peut-être d'intensité, j'ai ressenti cette histoire un peu comme on regarde un tableau descriptif profondément touchant et lumineux, reflétant les couleurs de la vie, variant au gré des événements où la violence et l'horreur côtoient de façon subtile et parfois discrétion l'amour et le bonheur.
Une lecture dont je garderai un bon et agréable souvenir, comme une sorte de nostalgie d'un monde relativement paisible qui va profondément se voir modifier vers un nouveau mode de vie.
www.ladyromance.over-blog.com
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Si, le plus souvent, je choisis mes lectures dans le but de m'évader, d'être embarquée dans un univers qui sort du quotidien, ou encore être surprise ou bluffée par une intrigue, je choisis aussi des romans en espérant retrouver une atmosphère particulière que j'aime tant ainsi qu'un certain type de personnages et L'été avant la guerre correspond exactement à ce que je recherchais.
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance typiquement anglaise qui s'en dégage ainsi que la galerie des personnages.
Si l'intrigue et le dénouement final restent classiques, cette lecture aura été des plus agréables et s'il manque un petit quelque chose pour en faire un énorme coup de coeur, ce roman fait partie de mes favoris de l'année.
Seul petit bémol : je regrette que la couverture originale que je trouve sublime n'ait pas été conservée pour la version poche (même si celle-ci est jolie mais dans un style différent).
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Lu via mon cercle de lecture et je sors totalement de ma zone habituelle. Jamais je n'aurais eu l'idée de lire ce livre.
Pas de coup de coeur. Un sentiment mitigé. J'ai aimé l'histoire mais .... cette longueur ... de quoi décourager.
C'est l'histoire d'une jeune femme qui se retrouve seule suite au décès de son père. Elle obtient un poste de professeur de latin dans un milieu où la misogynie règne. La condition de la femme dans ces années 1910-1920 est déplorable. Faible, soumise, qui n'a droit à aucune liberté sans l'accord de son mari.
L'entrée en guerre de l'Angleterre est la toile de fond de ce roman.
On y décrit les tranchées, le début de la chirurgie de guerre (boucherie), ... c'est parfois dur, parfois cocasse.
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Eté 1914. Béatrice Nash rejoint le village de Rye pour exercer le métier de professeur de latin. Célibataire, indépendante, elle aspire à devenir écrivain, dérangeant les codes conservateurs de la société de l'époque. A Rye, elle est accueillie par Agatha Kent et ses neveux Hugh et Daniel en qui elle rencontre des alliés face à certains avis plus vindicatifs sur sa venue...

Mais la guerre gronde et le village accueille alors un afflux de réfugiés belges. Béatrice accepte de recueillir la frêle Céleste. Puis les hommes partent peu à peu, au front. Cette jeunesse insouciante apprend peu à peu la gravité. L'expérience de la guerre bouleversera à jamais les destins des uns et des autres, comme le dit l'un des personnages : "Je suis libéré, non pas de la peur de la mort, mais de la conviction que je peux contrôler la mort."

Avec beaucoup de charme, Helen Simonson peint la fin d'une époque, ces jours où tout bascule petit à petit de la routine aux choix cruciaux et vitaux. Si elle n'idéalise pas la société d'avant-guerre très conservatrice, elle réussit à lui insuffler une légèreté que rompt insidieusement l'arrivée progressive du conflit. L'horreur arrive petit à petit, crescendo, par le biais d'une faisceau dense de personnages et d'intrigues secondaires gravitant autour de la jeune Béatrice. Malgré tout, sous ce climat tendu, l'humanité prévaut, elle qui peut parfois percer les coeurs et sauver les âmes.

Une belle surprise découverte grâce à La Thé Box / 10-18
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Beatrice Nash arrive à Rye, petite ville rurale du Sud de l'Angleterre, durant l'été 1914. Elle est la nouvelle professeur de latin de l'école de Rye. Orpheline depuis peu, Beatrice sait que ce poste lui permettra de s'affranchir de la tutelle de sa tante bourgeoise et de mener la vie qu'elle souhaite en restant célibataire et en écrivant. Agatha Kent, femme à fort caractère influente dans le village, l'accueille, la chaperonne et lui présente le beau monde du village mais aussi les familles moins fortunées. Beatrice rencontre également les deux neveux d'Agatha: Daniel, poète cynique, extravagant et d'une grande beauté et son cousin Hugh, médecin intelligent et drôle. Beatrice n'est pas insensible aux charmes de Daniel et à l'intelligence de Hugh. Elle s'attache également à Agatha qui la défend et la protège des attaques de la femme du maire, Bettina Fothergill, première concurrente et ennemie d'Agatha. le cercle d'Agatha Kent compte également un écrivain de renom que Beatrice admire, la fille du pasteur militant pour le droit de vote des femmes, des bourgeoises et plus tard un professeur belge réfugié en Angleterre avec sa fille. Alors que Beatrice rêve de publier un recueil des lettres de son père, que Daniel désire créer une revue poétique avec un ami et que Hugh fait des projets matrimoniaux et professionnels, la guerre est déclarée. Elle chamboule la vie de tous les personnages: homme et femme, envoyé au front en France ou resté en Angleterre.

Les personnages imaginés par Helen Simonson sont très attachants. Ils sont le point très positif du roman: ils sont intelligents, drôles, sensibles et ne peuvent laisser insensibles. J'ai adoré les échanges sarcastiques ou moments de tendresse entre Daniel et Hugh. Agatha Kent est également très vive, tendre et drôle. La petite "guéguerre" qu'elle mène contre l'épouse du maire pour avoir la plus grande influence possible dans le village est très drôle. Helen Simonson a su équilibrer des instants de légèreté et d'ironie et d'autres tragiques et touchants dans son roman. La fin est très réussie et particulièrement émouvante.

J'ai trouvé que le roman était un peu trop long, particulièrement au début. J'ai cru que Beatrice occuperait dès les premières pages son poste de professeur et que la guerre serait déclenchée très rapidement. le début est trop long mais je crois que l'auteur avait tout de même besoin de tout ce temps pour créer une certaine ambiance et pour nous présenter tous les personnages du village. L'ambiance est réussie : entre ragots, guéguerres, amitiés, vieilles rancunes, rivalités, le lecteur s'amuse de tous ces personnages et a vraiment l'impression de faire partie du village. On a un peu l'impression de se trouver dans le village de Donwnton Abbey ou dans celui des Dames de Cranford d'Elizabeth Gaskell.

Helen Simonson parvient également à dresser le portraits des laissés pour compte du début du Xxe siècle: les femmes et les pauvres. Les femmes sont encore les gentilles marionnettes qui doivent faire ce que la société attend d'elles: Beatrice ne peut pas disposer de son héritage comme elle l'entend, elle ne peut pas affirmer qu'elle écrit sans se faire traiter d'idiote, l'intelligente Abigail a été retirée de l'école car elle doit être une sage petite servante, Mme Witte, divorcée et écrivain à succès est la pariât du village. Les pauvres sont destinés à le rester et même le directeur d'école n'espère pas que la culture et l'enseignement puissent leur permettre une ascension sociale. Beatrice semble être l'héroïne du roman mais de nombreux personnages ont une place très importante. Helen Simonson a dressé le portrait des hommes et des femmes de toute une époque qui s'apprête à sombrer dans l'horreur.

L'été avant la guerre contient des longueurs mais reste une lecture agréable. Les personnages intelligents, drôles et l'ambiance créée dans le roman sont plein de charmes.

Je remercie les éditions Nil et Babelio pour cette agréable lecture !
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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J'ai longuement hésité entre 3,5 et 4 étoiles... Ce livre est fort bien écrit. L'auteure nous plonge dans l'Angleterre de l'été 14 et la guerre pendant plus de 600 pages, or je pense que ce pavé aurait gagner en dynamisme avec 100 ou 150 pages de moins. Je ne me suis pas vraiment ennuyée car cette atmosphère du Sussex à la Jane Austin est bien décrit, les personnages attachants, même si je les trouve moins pétillants que dans le roman Orgueil et préjugés de Dame Austen. Simplement, l'intrigue prend du temps à décoller et puis soudain elle s'accélère mais on a déjà passé 40 à 50 % du livre. Quel dommage ! La fin est moins cousue de fil blanc que je ne m'y attendais. En résumé, un roman agréable, bien documenté, mais auquel il manque un grain de folie ou de passion pendant les 200ères pages.
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Hugh et Daniel sont la moelle épinière de ce roman. Deux cousins très différents mais aussi complémentaires. Hugh est un jeune homme sérieux qui souhaite devenir chirurgien tandis que Daniel est un jeune homme amoureux des mots et des belles lettres, un tantinet rêveur. Un duo sympathique et avec leur tante Agatha ils forment une famille à laquelle on s'attache.


Béatrice, une jeune fille qui souhaite devenir institutrice et refuse toute vie amoureuse trouve une jolie place au sein de cette famille. J'ai aimé suivre leur vie au jour le jour même si l'auteur nous emmène dans une Angleterre aristocrate, pas forcément représentative de toutes les couches sociales. La guerre change tout et face à une possible mort de ses neveux partis au front, Agatha n'est plus la même. Elle est rongée par l'angoisse et la peur.

Un roman bien écrit et plaisant à lire malgré un manque cruel d'action. C'est un roman historique avec lequel il ne faut pas s'attendre à l'apparition d'événements multiples mais plutôt comme un portrait d'une certaine classe sociale pendant la Première Guerre Mondiale en Angleterre. La fin est touchante bien que quelque peu attendue. C'est tout de même un roman avec lequel j'ai passé un bon moment et qui est agréable.
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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