J'ai envie que vous me preniez à la va-vite, à la hussarde, comme un sauvage, bref, tout ce qu'on déteste d'ordinaire et qui est si délicieux parfois, lorsqu'on a mûri longtemps son désir.
Monsieur, laissez-moi vous toucher
Laissez-moi sentir votre peau
Sous mes doigts tièdes et légers
Je sais que votre corps est chaud.
Monsieur laissez-moi vous rêver
Lorsque mon coeur est en vacances
Au rythme de mes somnolences
Seule la nuit me voit vibrer.
Monsieur, laissez-moi vous mener
Dans des contrées vertes, inconnues
Au fond des délirantes nues
Où je saurais vous envoûter.
Monsieur, n'allez rien espérer
Je me plais à vous désirer ... Simplement ...
Il m'est arrivé de jouir sans même me toucher, simplement en évoquant l'un de vos baisers.
Rassurez-vous, vous n'y êtes pour rien. Je pourrais m'offrir les mêmes voluptés en magnifiant d'autres hommes, mais j'aime l'idée que ce soit vous que j'emmène dans mes rêves les plus intenses, vous qui craignez tant l'intensité.
Il m'arrive de ressentir d'irrésistibles fringales que je vous en veux de ne pas satisfaire. Que n'êtes vous là pour me réchauffer lorsqu'il fait si froid dehors ?
Votre rareté m'apprend à cultiver tous les bonheurs ... elle m'apprend aussi à tirer profit de la moindre parcelle de vous, à me nourrir d'images minuscules et de sensations ténues, pour les transformer en roboratives jouissances.
Gomme t-on le désir d'un homme par les caresses d'un autre ?
C'est le cadeau que je vous offre mon amour.
Je veux bien jouir avec d'autres, je ne veux m'abandonner qu'avec vous.
Ce sont ces moments que je veux avec toi, ce que j'appelle mon âme slave, lorsque la raison n'a plus de raison d'être et que le corps décide.
Ce soir, nous nous voyons. Vous me l'avez dit ce matin, et depuis lors chaque cellule de mon corps s'habille de désir.
Dans l'encoignure d'une porte d'immeuble, en pleine ville, elle le caressa longuement, l'amenant au bord de la jouissance tandis que tout prés d'eux des passants circulaient, anonymes et pressés.