Citations sur Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? (141)
la seule chose à la longue qui en vaille la chandelle
c'est d'avoir aimé
La vie n'a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire. Et si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu'on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle est le sens.
le miracle de l'amour
c'est d'être debout dans la nuit
plein de silence
dans le fracas de l'insignifiance
plein de louange
au milieu de la haine
Ce que j'appelle amour est entier dans cette phrase d'un rabbin rescapé d'un camp de la mort : “La souffrance a tout calciné, tout consumé en moi, sauf l'amour.” Si cette phrase nous atteint de plein fouet, c'est que nous sentons bien combien nous sommes loin des représentations, du décorum de l'âme. L’amour est ce qui reste quand il ne reste plus rien. Nous avons tous cette mémoire au fond de nous quand, au-delà de nos échecs, de nos séparations, des mots auxquels nous survivons, monte du fond de la nuit comme un chant à peine audible, l'assurance qu'au-delà des désastres de nos biographies, qu'au-delà même de la joie, de la peine, de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien ne menace, que rien jamais n’a menacé et qui n’encourt aucun risque de destruction, un espace intact, celui de l’amour qui a fondé notre être.
Seul celui qui a osé voir que l'enfer est en lui y découvrira le ciel enfoui. C'est le travail sur l'ombre, la traversée de la nuit qui permettent la montée de l'aube.
Les priorités de notre société industrielle "avancée" - au sens que prend
hélas ce terme dans l'expression putréfaction avancée, sont
pathogènes.
La comptabilisation de toute valeur, l'âpreté au gain,
une compétitivité qui prend la forme d'une guerre larvée
entre les hommes, sont la norme quotidienne.
Les vieux réseaux de solidarité qui éclairent l'histoire de l'humanité,
le couple, la famille, le clan, volent en éclats. p 116
Au gré des rencontres, des voyages, des retraites et des errances qui me tissent une vie, le même constat toujours m'assaille : rare sont ceux qui s'en aperçoivent mais tout sur terre suinte de sens.
Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre , un meurtrier.Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous.
Entre toutes les incarnations, choisir la nôtre. Nous désirer où nous sommes et qui nous sommes, à l'instant où nous le sommes.
Les dieux de cendre et de sang
de mort et de fers croisés
les dieux de la compétition, de la rivalité
de la domination et de la guerre,
qui peut nous obliger à les honorer ?