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Critique de ecceom
Luj Inferman' et La Cloducque, « sympathiques rebuts de la société », vagabonds grotesques, touchent le fond du fond : ils décident de devenir d'authentiques et honnêtes demandeurs d'emplois.
Le problème est que l'emploi, ils vont en avoir et pas qu'un peu ! Mais tester des dragées anti-constipation, c'est loin d'être paradoxalement, un emploi de débouchés.
Aussi, leur naturel revenant au galop, ils décident de retrouver le chemin du vol de portefeuille. Hélas, leurs mauvais penchants vont les conduire -la faute en revenant à leur victime fortunée qui décide de changer de vie et de leur donner toute sa fortune – à devenir patrons d'usines.
Inutile de préciser qu'en matière de dialogue social, ils ont beaucoup à apprendre….
Voici le 7ème volume des aventures improbables de Luj, petit bonhomme hargneux et la (le) Cloducque sorte de …euh, chose, quelque part entre un hermaphrodite et Béru.
Avec ces personnages ne ressemblant à rien et ces délires de sale mioche, Siniac avait fini par lasser la Série Noire et s'était réfugié au sein de la collection NEO qui pouvait s'enorgueillir de publier des gens comme Howard Fast, J.T Rogers, Fredric Brown, Leo Malet, Donald Westlake, Fajardie (plus discutable ?)…et de faire dessiner ses couvertures du Miroir obscur, par Jean-Claude Claeys.
Macadam Clodo n'est pas un polar au sens où on l'entend souvent, mais l'absurdité du monde qu'il décrit, cette lettre à (F)rance, témoignent bien de ce que Manchette pourtant avare de compliments, appréciait : « c'est bien de la réalité noire, de la réalité dans ses déterminations les plus sordides qu'il est question chez Siniac, à travers des déformations grotesques et forcenées.»
Le style de Siniac, pour peu qu'on accepte de rentrer dans le jeu, explose là-encore, gouaille parigote (on est proche de l'esprit San Antonio) fermentée de Céline période passage Choiseul, (oui, toujours la référence absolue de Siniac.)
C'est de la farce, certes, mais elle est truffée : « Deux types ont vendu des armes à des sauvages qui veulent devenir aussi civilisés que nous », « et ce débile menace de sauter. Encore un cadre déclassé qui emm…le monde, pire que quand ils sont en place. », « Mais pensez-donc, monsieur préfère se supprimer ! Veulent jamais faire comme les autres, ceux-là ! Est-ce que l'ouvrier se suicide, lui, quand il perd sa place ? »…
Et que dire des slogans qui pullulent dans l'usine du tandem : « Humanité, fraternité, productivité », « égalité, télé, sécurité sociale », « mariage, majorité silencieuse, majorettes »…
Le pire, c'est que les boites du Nouveau Monde d'après celui qui était déjà c.. avant pourraient bien les adopter !
Le problème est que l'emploi, ils vont en avoir et pas qu'un peu ! Mais tester des dragées anti-constipation, c'est loin d'être paradoxalement, un emploi de débouchés.
Aussi, leur naturel revenant au galop, ils décident de retrouver le chemin du vol de portefeuille. Hélas, leurs mauvais penchants vont les conduire -la faute en revenant à leur victime fortunée qui décide de changer de vie et de leur donner toute sa fortune – à devenir patrons d'usines.
Inutile de préciser qu'en matière de dialogue social, ils ont beaucoup à apprendre….
Voici le 7ème volume des aventures improbables de Luj, petit bonhomme hargneux et la (le) Cloducque sorte de …euh, chose, quelque part entre un hermaphrodite et Béru.
Avec ces personnages ne ressemblant à rien et ces délires de sale mioche, Siniac avait fini par lasser la Série Noire et s'était réfugié au sein de la collection NEO qui pouvait s'enorgueillir de publier des gens comme Howard Fast, J.T Rogers, Fredric Brown, Leo Malet, Donald Westlake, Fajardie (plus discutable ?)…et de faire dessiner ses couvertures du Miroir obscur, par Jean-Claude Claeys.
Macadam Clodo n'est pas un polar au sens où on l'entend souvent, mais l'absurdité du monde qu'il décrit, cette lettre à (F)rance, témoignent bien de ce que Manchette pourtant avare de compliments, appréciait : « c'est bien de la réalité noire, de la réalité dans ses déterminations les plus sordides qu'il est question chez Siniac, à travers des déformations grotesques et forcenées.»
Le style de Siniac, pour peu qu'on accepte de rentrer dans le jeu, explose là-encore, gouaille parigote (on est proche de l'esprit San Antonio) fermentée de Céline période passage Choiseul, (oui, toujours la référence absolue de Siniac.)
C'est de la farce, certes, mais elle est truffée : « Deux types ont vendu des armes à des sauvages qui veulent devenir aussi civilisés que nous », « et ce débile menace de sauter. Encore un cadre déclassé qui emm…le monde, pire que quand ils sont en place. », « Mais pensez-donc, monsieur préfère se supprimer ! Veulent jamais faire comme les autres, ceux-là ! Est-ce que l'ouvrier se suicide, lui, quand il perd sa place ? »…
Et que dire des slogans qui pullulent dans l'usine du tandem : « Humanité, fraternité, productivité », « égalité, télé, sécurité sociale », « mariage, majorité silencieuse, majorettes »…
Le pire, c'est que les boites du Nouveau Monde d'après celui qui était déjà c.. avant pourraient bien les adopter !
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