Je le regarde, je regarde ce sourire illuminé par une résolution intérieure, un enthousiasme flamboyant, immense, communicatif, rassurant.
Si on la nie, si on la fait, si on la reporte, une chose pénible peut disparaître. Ce n’est qu’une question de temps.
Quelqu'un aura peut-être laissé un vieux journal, ou, mieux, un livre de poche fatigué. Mon cerveau salive à l'idée de pouvoir lire.
Parce que si quelqu'un ramasse les saletés d'un autre, tout le monde va laisser ses merdes un peu partout. Il aura été prouvé que les détritus de l'un deviennent le problème d'un autre.
Tout le monde ne possède qu'une quantité minutieusement calculée de vivres. Si quelqu'un entrait par cette porte après avoir raté son vol à cause de la tempête d'hier et me demandait un seul gâteau de riz, je ne pourrais le lui donner. S'il m'en offrait cent dollars, je ne le lui vendrais pas.
Ici, les billets de banque pourraient me servir de papier-toilette en lieu et place des tracts chiffonnés.
Il y a quelque chose de grandiose, là.
Changer de direction ou revenir en arrière équivaudrait à baisser les bras, à dire adieu à tout ce qui a été accompli jusqu'à présent.
Je lui ai lu un passage dans le dépliant au sujet des grandes randonnées en Tasmanie : "Sur ce littoral, l'argent, la position sociale et le niveau d'études de l'individu n'ont aucune valeur et ne sont d'aucun secours."
Comme dirait le Texan moyen à propos du changement climatique : allons-nous permettre à quelques ours polaires de mettre en danger le mode de vie américain?