Changer de direction ou revenir en arrière équivaudrait à baisser les bras, à dire adieu à tout ce qui a été accompli jusqu'à présent.
Quelqu'un aura peut-être laissé un vieux journal, ou, mieux, un livre de poche fatigué. Mon cerveau salive à l'idée de pouvoir lire.
Parce que si quelqu'un ramasse les saletés d'un autre, tout le monde va laisser ses merdes un peu partout. Il aura été prouvé que les détritus de l'un deviennent le problème d'un autre.
Je lui ai lu un passage dans le dépliant au sujet des grandes randonnées en Tasmanie : "Sur ce littoral, l'argent, la position sociale et le niveau d'études de l'individu n'ont aucune valeur et ne sont d'aucun secours."
Comme dirait le Texan moyen à propos du changement climatique : allons-nous permettre à quelques ours polaires de mettre en danger le mode de vie américain?
Tout le monde ne possède qu'une quantité minutieusement calculée de vivres. Si quelqu'un entrait par cette porte après avoir raté son vol à cause de la tempête d'hier et me demandait un seul gâteau de riz, je ne pourrais le lui donner. S'il m'en offrait cent dollars, je ne le lui vendrais pas.
Ici, les billets de banque pourraient me servir de papier-toilette en lieu et place des tracts chiffonnés.
Il y a quelque chose de grandiose, là.
S’en débarrasser, voilà le maître mot. Que ferions-nous, tout bien réfléchi, s’il n’y avait pas sans cesse quelqu’un pour s’occuper de nos ordures ? Comme nous sommes choqués lorsqu’on nous demande de les prendre en charge nous même.
Comme si nous autres humains étions de la vermine qui grouille sur la peau de dame nature. Nous la chatouillons, nous l’irritons, nous la griffons, nous l’agaçons, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’autres choix que se purifier. Elle élève sa température intérieure, ce qui doit la brûler comme si elle s’immergeait dans un bain d’acide, mais elle y est contrainte. Elle n’a pas vraiment le choix
Il aura été prouvé que les détritus de l’un deviennent le problème de l’autre.
On se retrouve en position de force quand on ne donne aucun motif de mécontentement à l’autre.