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Critique de latina


Découvrir de vieilles photos de famille et imaginer la vie de ceux qui posent, en sépia : quelques auteurs l'ont fait, c'est la mode, on dirait. Anne Berest dans « La carte postale » (que je n'avais pas aimé), Julie Wolkenstein dans « Adèle et moi » (j'ai adoré) et Marie Sizun dans « La gouvernante suédoise ». Et je peux dire que j'ai adoré !

Adoré pour le ton adopté, intimiste, au plus près des personnages ; adoré pour l'atmosphère familiale et heureuse, en Suède, et pour l'atmosphère familiale et malheureuse, en France.
D'après les photos et un journal intime tronqué, Marie Sizun se découvre des affinités avec ses ancêtres. Elle reconstitue leur vie. C'est une auteure que j'aime beaucoup, elle retrace avec psychologie et délicatesse descriptive chaque personnage.
« Une tendresse me venait pour ces personnages aperçus, une curiosité pour ce qu'ils avaient vraiment été. Et l'envie de comprendre une histoire dont j'étais, par chacun de mes gènes, une héritière ».

C'est une histoire qui commence bien et qui se termine mal. le mal-être s'insinue doucement dans ce couple formé par un Français et une Suédoise beaucoup plus jeune que lui. Dès lors qu'une gouvernante, Livia, s'introduit dans leur famille, un éventail de sentiments et d'émotions est déployé. Les trois membres se frôlent, s'aiment et se désespèrent. Les enfants, spectateurs attentifs de cette curieuse relation, s'imbriquent dans ces liens étroits.

« A travers ces photos, ces documents, c'était une part de mon enfance qui m'était rendue avec le souvenir des récits entendus alors, mais aussi quelque chose de plus secret, de plus lointain, de plus mystérieux ».
Je peux vous assurer que cette part secrète, Marie Sizun l'a parfaitement rendue.
Et ça, j'adore !
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