Notre mission ici à Stover – et c’est notre mission à tous, même la tienne – est d’enseigner à ces enfants indiens les valeurs du monde chrétien. Oui, tu peux être leur amie, mais tu ne dois pas te joindre à eux s’ils replongent dans la folie de leurs rites païens.
Nos mondes sont comme le ciel et la terre, Azaadiins. Ils peuvent se rapprocher, mais jamais ils ne se touchent.
Je suis américain, Madame. L’Oncle Sam est mon père. Les États-Unis d’Amérique sont ma tribu.
- ... Si Dieu avait voulu le mélange des couleurs, il ne nous aurait pas placés sur des continents séparés.
- Alors que faites-vous là ? Si votre Dieu a donné ce continent aux mamãceqtawak, de quel droit l'homme blanc vient-il s'y installer ?
- [...] Si Dieu avait voulu le mélange des couleurs, il ne nous aurait pas placés sur des continents séparés.
- Alors, que faites-vous là ? Si votre Dieu a donné ce continent aux mamaceqtawak, de quel droit l'homme blanc vient-il s'y installer ?
Au lit, elle se recroquevilla tout au bord du matelas et étouffa un sanglot derrière ses lèvres résolument serrées. Seuls ses yeux avaient le droit de pleurer. La journée s'était déposée sur elle comme une couche de saleté. En serrant ses bras contre sa poitrine, elle comprit avec un certain soulagement que ce n'était pas Steward qui la révulsait, mais elle-même. Elle avait beau craindre de perdre son amour, sa plus grande peur était qu'il comprenne à quel point elle ne le méritait pas et regrette de l'avoir un jour aimée.
L’homme blanc s’est toujours montré généreux avec ce dont il ne veut pas.
J’ai passé neuf ans de ma vie à la Stover School for Indians et j’y ai reçu l’éducation d’un homme blanc. Mais toute l’instruction du monde ne pouvait pas changer la couleur de ma peau. Je n’étais pas un homme blanc, et je n’aurais jamais été traité comme un homme blanc. Alors je suis retourné auprès de mon peuple. Mais même là, j’étais un paria, rejeté, car je ne me souvenais plus des traditions indiennes.
Tu crois que parce que tu danses parfois avec nous autour du feu et parce que tu parles nos mots ,tu sais ce que c'est que d'être une indienne.
Des indiens. Elle en parlait comme s'ils étaient porteurs d'une maladie. Mais Alma n'y croyait pas .Jamais son père ne les amènerait ici s'ils étaient contagieux. Il existait certainement un moyen de se lier d'amitié avec eux sans qu' Alma ne contracte ces symptômes mystérieux qui faisaient tant frémir sa mère.