La sagesse n'est pas acquise, elle se réapprend chaque jour.
Les gens voyagent et s'émerveillent de la hauteur des montagnes, des grandes vagues de la mer, du cours des rivières, de la vastitude des océans, du mouvement des étoiles; et ils passent à côté d'eux-mêmes et des autres sans s'émerveiller. Saint Augustin
J’aimerai ajouter que j’a vu prier dans le monde entier. Avec les mêmes gestes, le même espoir, le même élan. Seules les formes différentes, l’esprit de prière demeure le même. Il est une composante de l’humanité.
L'être humain est environné de forces qu'il ne comprend pas. Pourquoi ne pas les prier? Pourquoi ne pas exprimer son désarroi? Le seul fait de dire, en lui-même, fait du bien : c'est de la psychologie élémentaire. Cela permet de projeter en dehors de soi son besoin, son manque, son angoisse. Cela fortifie donc, en soi, la volonté, l'espoir, la foi d'y arriver - envers et contre tout
Triste fait que l'objet de croyance rende si souvent sectaire et aveugle aux autres.
Que l'humanité ait besoin, avant toute chose, d'une révolution éthique fondamentale est une évidence de plus en plus criante chaque jour.
Alors, Dieu? Qu'il soit vu figurativement sous les traits de la Mère cosmique (Magna Mater), du Père céleste, du Grand Esprit des Peaux-Rouges, du Grand Architecte des francs-maçons, comme Être suprême ou, en toute abstraction, comme Incréé, Vide, Principe universel, Énergie primordiale..., le terme "Dieu" reste le support du mystère des origines qui fascine l'humanité.
Mais, bon Dieu, que de crimes on commet en tes noms!
Ramakrishna disait : « Vous pouvez visiter toute la terre, vous ne trouverez nulle part la vraie religion. Elle n’existe pour vous que dans votre cœur. Celui qui ne l’a pas en soi ne la retrouvera pas non plus hors de soi.
Le silence est creusement de ce vide en nous, forage jusqu’à une nappe plus profonde : un espace nouveau sera libéré qui nous donnera de rejoindre la source de notre être. Cette source en nous est l’Esprit, et aussi la Parole de dieu. Nous sommes nés de cette eau et de cet Esprit, de cette eau et de cette Parole. La vie nouvelle jaillit en nous comme de l’eau, et du coup elle remplit, à plein bord, l’espace que le silence a libéré. Une fois que courant d’eau a trouvé son lit dans notre cœur, la pelle est superflue. Un vrai silence intérieur et la vraie prière rendent parfois moins nécessaire le silence extérieur des lèvres.
Un ancien disait : « Le cœur est comme un étang. Creusez-le plus profond et l’eau devient toujours plus limpide. Jetez-y du fumier, il se pollue. » (André Louf)